A peine débarqués dans la capitale, Amadou Kébé et Ousmane Coulibaly, alias Dr Keb et Dr Bacozy, ont été reçus ce mardi au palais de Koulouba par le président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, en présence du Premier ministre, Choguel Maïga. Le président de la Transition a rappelé, à cette occasion, «la ferme volonté des autorités maliennes à obtenir la libération de toutes les personnes retenues en otage sur le territoire malien».
Dr Keb et Dr Bacozy étaient détenus par un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Après leur libération, lundi 15 novembre, ils sont arrivés à Tombouctou vers 18 heures, juste avant le crépuscule. Les deux ex-otages ont ensuite été amenés au camp militaire de la ville où ils ont subi de premiers tests médicaux et où ils ont passé la nuit avant de s’envoler pour Bamako ce mardi matin, en bonne santé.
Ce sont leurs proches qui avaient annoncé la bonne nouvelle, confirmée à Rfipar des autorités locales et gouvernementales. «On ne saurait exprimer la joie et le soulagement que nous avons aujourd’hui. Tenez-vous bien : la maman (de Dr Keb) a passé hier la soirée à danser et à pleurer ! C’étaient des pas de danse esquissés par les proches qui se sont retrouvés chez la famille de Kébé, qui se sont embrassés et qui ont pleuré de joie, tout simplement», témoigne Amadou Moboguiri Togo, membre du label de l’artiste, ami de Dr Keb et porte-parole de la cellule de crise créée par ses proches.
«La façon par laquelle il pouvait être libre, c’était de s’évader en chantant»
Alfousseiny Touré, dit Dr Alouss, enlevé avec ses comparses il y a trois mois et demi, avait déjà été libéré début septembre. L’information avait été retenue pour ne pas nuire à la poursuite des négociations, qui ont été menées par la cellule de crise mise en place par les proches de l’artiste, avec le soutien de l’Etat malien. La présidence de la Transition souligne notamment «la conjonction des efforts entre les forces armées et de sécurité et les services de renseignement».
Les trois hommes étaient entre les mains d’un groupe de combattants affilié à la katiba Macina et donc au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans d’Iyad Ag Ghaly, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Et après plusieurs mois aux mains de ses ravisseurs, Dr Keb envisage déjà l’avenir : «La dernière fois que nous nous sommes parlé au téléphone, avant cette libération, il me disait de préparer le studio, qu’il allait revenir et qu’il avait des sons par rapport à sa captivité.»
Compte-t-il enregistrer des textes écrits pendant sa détention ? «Qui connaît Keb sait évidemment qu’il va le faire. Si aujourd’hui il est enfin libre, il va certainement, à travers ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire la musique, véhiculer toute la condition de sa détention. Sur place là-bas, la façon par laquelle il pouvait être libre, c’était de s’évader en chantant. Keb, pendant sa détention, passait son temps à chanter et à essayer de mémoriser quelques textes», raconte M. Moboguiri Togo.
Rfi
Dr Keb et Dr Bacozy étaient détenus par un groupe jihadiste lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Après leur libération, lundi 15 novembre, ils sont arrivés à Tombouctou vers 18 heures, juste avant le crépuscule. Les deux ex-otages ont ensuite été amenés au camp militaire de la ville où ils ont subi de premiers tests médicaux et où ils ont passé la nuit avant de s’envoler pour Bamako ce mardi matin, en bonne santé.
Ce sont leurs proches qui avaient annoncé la bonne nouvelle, confirmée à Rfipar des autorités locales et gouvernementales. «On ne saurait exprimer la joie et le soulagement que nous avons aujourd’hui. Tenez-vous bien : la maman (de Dr Keb) a passé hier la soirée à danser et à pleurer ! C’étaient des pas de danse esquissés par les proches qui se sont retrouvés chez la famille de Kébé, qui se sont embrassés et qui ont pleuré de joie, tout simplement», témoigne Amadou Moboguiri Togo, membre du label de l’artiste, ami de Dr Keb et porte-parole de la cellule de crise créée par ses proches.
«La façon par laquelle il pouvait être libre, c’était de s’évader en chantant»
Alfousseiny Touré, dit Dr Alouss, enlevé avec ses comparses il y a trois mois et demi, avait déjà été libéré début septembre. L’information avait été retenue pour ne pas nuire à la poursuite des négociations, qui ont été menées par la cellule de crise mise en place par les proches de l’artiste, avec le soutien de l’Etat malien. La présidence de la Transition souligne notamment «la conjonction des efforts entre les forces armées et de sécurité et les services de renseignement».
Les trois hommes étaient entre les mains d’un groupe de combattants affilié à la katiba Macina et donc au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans d’Iyad Ag Ghaly, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique. Et après plusieurs mois aux mains de ses ravisseurs, Dr Keb envisage déjà l’avenir : «La dernière fois que nous nous sommes parlé au téléphone, avant cette libération, il me disait de préparer le studio, qu’il allait revenir et qu’il avait des sons par rapport à sa captivité.»
Compte-t-il enregistrer des textes écrits pendant sa détention ? «Qui connaît Keb sait évidemment qu’il va le faire. Si aujourd’hui il est enfin libre, il va certainement, à travers ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire la musique, véhiculer toute la condition de sa détention. Sur place là-bas, la façon par laquelle il pouvait être libre, c’était de s’évader en chantant. Keb, pendant sa détention, passait son temps à chanter et à essayer de mémoriser quelques textes», raconte M. Moboguiri Togo.
Rfi