A travers cette résolution qui entre en vigueur dès ce samedi 1er juillet, la MINUSMA à 6 mois soit jusqu’au 31 décembre 2023 pour se retirer du Mali. D’ores et déjà, à partir de ce samedi 1er juillet, elle doit immédiatement cesser toutes ses opérations pour se consacrer à la réduction et au retrait « ordonnés et sûrs de son personnel ». Pour ce faire, elle est appelée à entamer ce processus de retrait « en étroite consultation avec le Gouvernement de transition du Mali et en coordination avec les pays contributeurs en troupes et en personnel de police ».
De plus, il est demandé au Secrétaire général d’engager un dialogue avec le Gouvernement de transition du Mali afin d’élaborer un plan de transfert des tâches de la mission intégrée, en tenant compte de la contribution éventuelle de l’équipe des Nations Unies. Les autorités maliennes par la voix de leur représentant à l’ONU, ont salué cette décision tout en regrettant l’avis du Conseil de sécurité de considérer que « la situation au Mali continue de menacer la paix et la sécurité internationales ».
Elles ont également promis de poursuivre les deux tâches prioritaires de la Minusma à savoir la protection des civils et le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Initialement, le vote de cette résolution devait intervenir depuis le jeudi 29 juin comme il est de coutume. Il a été retardé d’une journée à cause de divergence entre le Conseil de sécurité de l’ONU dont certains membres optaient pour un délai de 6 mois pour retirer la Minusma alors que le Mali misait plutôt sur 3 mois.
La Minusma se retire avec le goût d’un travail inachevé. D’ailleurs, pour les autorités de la Transition en 10 ans de présence au Mali, la mission onusienne s’est soldée par un échec à rétablir la sécurité au Mali. Pire, les autorités l’accusent même d’être « une partie du problème en alimentant des conflits locaux ».
Avant même l’arrivée de ces autorités de transition en 2020, la Minusma a reçu beaucoup de reproches sur le fait que son mandat n’est pas robuste pour lui permettant de lutter contre le terrorisme. Elle était chargée de maintenir la paix dans un environnement où il fallait plutôt imposer la paix.
Outre les centaines de projets destinés au relèvement socio-économique des communautés, la Minusma avait surtout trois tâches prioritaires. Il s’agit notamment de la protection des civiles, de la restauration ou le rétablissement de l’autorité de l’Etat et la mise en œuvre de l’Accord. A partir du putsch perpétré le 18 août 2020, une autre tâche lui a été confiée à savoir l’accompagnement des autorités pour une transition réussie devant aboutir au transfert du pouvoir à des civils élus au terme d’une présidentielle prévue en février-mars 2024. Pratiquement, aucun de ces objectifs n’a été atteint. Parmi les raisons de ce travail inachevé figurent notamment les tensions et divergences de vues avec les autorités de transition sur certains aspects notamment la question des droits de l’homme.
Mission très coûteuse en vies humaines et en argent
Le nombre de casques bleus autorisé au sein de la Minusma depuis son déploiement au Mali était d’environ 15 000 hommes, même si ce chiffre n’a réellement jamais été atteint. Toutefois, on dénombre jusqu’à environ 4000 civils maliens qui y travaillent directement.
Depuis son déploiement au Mali en juillet 2013, la Minusma a perdu jusqu’à 300 casques bleus devenant la mission onusienne de maintien de la paix la plus meurtrière dans le monde. Durant son dernier mandat en vigueur depuis le 29 juin 2022, c’est un budget annuel de plus d’un milliard de dollars qui lui était consacré par le Conseil de sécurité de l’ONU pour l’exécution de ses tâches. Tout ceci a donc pris fin alors que la situation au Mali demeure toujours aussi préoccupante surtout sur le plan sécuritaire qui connaît une recrudescence des attaques terroristes.
apanews.net
De plus, il est demandé au Secrétaire général d’engager un dialogue avec le Gouvernement de transition du Mali afin d’élaborer un plan de transfert des tâches de la mission intégrée, en tenant compte de la contribution éventuelle de l’équipe des Nations Unies. Les autorités maliennes par la voix de leur représentant à l’ONU, ont salué cette décision tout en regrettant l’avis du Conseil de sécurité de considérer que « la situation au Mali continue de menacer la paix et la sécurité internationales ».
Elles ont également promis de poursuivre les deux tâches prioritaires de la Minusma à savoir la protection des civils et le parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Initialement, le vote de cette résolution devait intervenir depuis le jeudi 29 juin comme il est de coutume. Il a été retardé d’une journée à cause de divergence entre le Conseil de sécurité de l’ONU dont certains membres optaient pour un délai de 6 mois pour retirer la Minusma alors que le Mali misait plutôt sur 3 mois.
La Minusma se retire avec le goût d’un travail inachevé. D’ailleurs, pour les autorités de la Transition en 10 ans de présence au Mali, la mission onusienne s’est soldée par un échec à rétablir la sécurité au Mali. Pire, les autorités l’accusent même d’être « une partie du problème en alimentant des conflits locaux ».
Avant même l’arrivée de ces autorités de transition en 2020, la Minusma a reçu beaucoup de reproches sur le fait que son mandat n’est pas robuste pour lui permettant de lutter contre le terrorisme. Elle était chargée de maintenir la paix dans un environnement où il fallait plutôt imposer la paix.
Outre les centaines de projets destinés au relèvement socio-économique des communautés, la Minusma avait surtout trois tâches prioritaires. Il s’agit notamment de la protection des civiles, de la restauration ou le rétablissement de l’autorité de l’Etat et la mise en œuvre de l’Accord. A partir du putsch perpétré le 18 août 2020, une autre tâche lui a été confiée à savoir l’accompagnement des autorités pour une transition réussie devant aboutir au transfert du pouvoir à des civils élus au terme d’une présidentielle prévue en février-mars 2024. Pratiquement, aucun de ces objectifs n’a été atteint. Parmi les raisons de ce travail inachevé figurent notamment les tensions et divergences de vues avec les autorités de transition sur certains aspects notamment la question des droits de l’homme.
Mission très coûteuse en vies humaines et en argent
Le nombre de casques bleus autorisé au sein de la Minusma depuis son déploiement au Mali était d’environ 15 000 hommes, même si ce chiffre n’a réellement jamais été atteint. Toutefois, on dénombre jusqu’à environ 4000 civils maliens qui y travaillent directement.
Depuis son déploiement au Mali en juillet 2013, la Minusma a perdu jusqu’à 300 casques bleus devenant la mission onusienne de maintien de la paix la plus meurtrière dans le monde. Durant son dernier mandat en vigueur depuis le 29 juin 2022, c’est un budget annuel de plus d’un milliard de dollars qui lui était consacré par le Conseil de sécurité de l’ONU pour l’exécution de ses tâches. Tout ceci a donc pris fin alors que la situation au Mali demeure toujours aussi préoccupante surtout sur le plan sécuritaire qui connaît une recrudescence des attaques terroristes.
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