L'opposant politique Ousmane Sonko a été radié du fichier électoral, le mercredi 16 août 2023. Mais le juge du tribunal de grande instance de Ziguinchor, Sabassy Faye, a ordonné sa réintégration dans ledit fichier. Invité à l'émission ‘’Grand Jury’’, hier, Me Juan Branco est revenu sur la décision du magistrat.
Selon l'avocat franco-espagnol de Sonko, ces dernières années, l'État du Sénégal a appris à mentir. Car, dit-il, ils ont, à de très nombreuses reprises, malheureusement, démenti de fausses communications officielles. Après avoir salué la décision ‘’courageuse’’ du tribunal de Ziguinchor de réintégrer Ousmane Sonko dans ses droits, l’avocat déclare :
"N'importe quel juriste un minimum sérieux, et cela même l'ancien ministre de la Justice le sait, malgré tout ce qu'il a prétendu, sait que la condamnation dans l'affaire Sweet Beauté de M. Sonko pour corruption de la jeunesse a été anéantie, depuis son arrestation, car il était contumax. Ce sont des débats qui sont techniques et compliqués pour des personnes qui ne sont pas juristes."
‘’Il est malheureux, regrette-t-il, que le directeur général des Élections prétende que le recours contre la décision du tribunal de Ziguinchor, qui permet à M. Sonko de redevenir éligible, soit suspensif. Dans la loi organique portant sur la création de la Cour suprême du Sénégal, il y a cinq cas qui sont cités et aucun entre eux n'est d'application à la décision du tribunal de Ziguinchor’’.
À cet effet explique-t-il, "là, on a une question qui se pose qui est très importante. Est-ce que le directeur général des Élections agit par lui-même ? Évidemment, ce n'est pas le cas. Il reçoit des instructions qui sont politiques. Ça veut dire que, aujourd'hui, au Sénégal, l'Administration n'applique plus le droit, n'applique plus la volonté du peuple sénégalais, mais des instructions qui sont données par le gouvernement qui est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir".
"Il n'y a pas de plan B, il y a la nécessité de mettre fin à cette pantomime"
Dans la même veine, l'avocat de l'opposant Ousmane Sonko avertit l'État du Sénégal sur la gravité d'une éventuelle élimination de son client à la Présidentielle du 25 février 2024.
"Je pense que c'est un jeu très dangereux auquel joue le pouvoir actuellement, en tentant d'éliminer politiquement M. Sonko. Je ne vois pas des élections se tenir normalement sans sa candidature en février. Je ne vois pas le peuple sénégalais participer massivement et donner une légitimité au pouvoir qui s'y présenterait en février 2024 sans la participation de M. Sonko", déclare la robe noire.
Ainsi, il estime qu'on ne doit pas jouer avec le feu. Selon Me Branco, le Sénégal a besoin de stabilité, de démocratie et d'un pouvoir qui soit soutenu par le peuple. "Il n'y a donc pas de plan B. Il y a la nécessité de mettre fin à cette pantomime qui est un jeu dangereux pour les gens qui l'alimentent. Je n'exagère pas’’, poursuit-il.
Pour rappel, le mandataire de l'opposant Ousmane Sonko, Ayib Daffé, s'est rendu à deux reprises à la Direction générale des Élections pour récupérer les fiches de parrainage de son leader. Mais la DGE a refusé de les lui remettre.
EnQuete
Selon l'avocat franco-espagnol de Sonko, ces dernières années, l'État du Sénégal a appris à mentir. Car, dit-il, ils ont, à de très nombreuses reprises, malheureusement, démenti de fausses communications officielles. Après avoir salué la décision ‘’courageuse’’ du tribunal de Ziguinchor de réintégrer Ousmane Sonko dans ses droits, l’avocat déclare :
"N'importe quel juriste un minimum sérieux, et cela même l'ancien ministre de la Justice le sait, malgré tout ce qu'il a prétendu, sait que la condamnation dans l'affaire Sweet Beauté de M. Sonko pour corruption de la jeunesse a été anéantie, depuis son arrestation, car il était contumax. Ce sont des débats qui sont techniques et compliqués pour des personnes qui ne sont pas juristes."
‘’Il est malheureux, regrette-t-il, que le directeur général des Élections prétende que le recours contre la décision du tribunal de Ziguinchor, qui permet à M. Sonko de redevenir éligible, soit suspensif. Dans la loi organique portant sur la création de la Cour suprême du Sénégal, il y a cinq cas qui sont cités et aucun entre eux n'est d'application à la décision du tribunal de Ziguinchor’’.
À cet effet explique-t-il, "là, on a une question qui se pose qui est très importante. Est-ce que le directeur général des Élections agit par lui-même ? Évidemment, ce n'est pas le cas. Il reçoit des instructions qui sont politiques. Ça veut dire que, aujourd'hui, au Sénégal, l'Administration n'applique plus le droit, n'applique plus la volonté du peuple sénégalais, mais des instructions qui sont données par le gouvernement qui est prêt à tout pour se maintenir au pouvoir".
"Il n'y a pas de plan B, il y a la nécessité de mettre fin à cette pantomime"
Dans la même veine, l'avocat de l'opposant Ousmane Sonko avertit l'État du Sénégal sur la gravité d'une éventuelle élimination de son client à la Présidentielle du 25 février 2024.
"Je pense que c'est un jeu très dangereux auquel joue le pouvoir actuellement, en tentant d'éliminer politiquement M. Sonko. Je ne vois pas des élections se tenir normalement sans sa candidature en février. Je ne vois pas le peuple sénégalais participer massivement et donner une légitimité au pouvoir qui s'y présenterait en février 2024 sans la participation de M. Sonko", déclare la robe noire.
Ainsi, il estime qu'on ne doit pas jouer avec le feu. Selon Me Branco, le Sénégal a besoin de stabilité, de démocratie et d'un pouvoir qui soit soutenu par le peuple. "Il n'y a donc pas de plan B. Il y a la nécessité de mettre fin à cette pantomime qui est un jeu dangereux pour les gens qui l'alimentent. Je n'exagère pas’’, poursuit-il.
Pour rappel, le mandataire de l'opposant Ousmane Sonko, Ayib Daffé, s'est rendu à deux reprises à la Direction générale des Élections pour récupérer les fiches de parrainage de son leader. Mais la DGE a refusé de les lui remettre.
EnQuete