Encore une question de longue détention qui secoue cette fois ci la Maison d’arrêt et de correction de Saint-Louis. Après Baye Modou Fall alias Boy Djinné qui s’est évadé plus de dix fois pour alerter sur les longues détentions, c’est au tour de certains prisonniers de la Mac de Saint-Louis de tirer la sonnette d’alarme sur cette lancinante question qui constitue un goulot d’étranglement dans l’administration pénitentiaire.
En réalité, 50 d’entre eux, précisément les locataires des chambres 6, 7 et 8, ont entamé une grève de la faim depuis trois jours. «Nous sommes à notre troisième jour de grève, parce qu’en réalité, nous avons commencé la grève depuis mercredi dernier. Et jusqu’au moment où je parle, le directeur n’est pas venu à notre rencontre pour s’enquérir de la situation», s’est plaint l’un des détenus au téléphone.
En détention depuis plus d’une année, l’interlocuteur de « L’As » déclare : «Personnellement, je ne suis toujours pas allé en enquête. Dans notre chambre, nous sommes 28 ; pour la chambre 7, ils sont 16 ; quant à la chambre 6, j’ignore le chiffre exact de détenus en longue détention parce qu’ils sont en isolement. Mais au total, nous sommes 50 à entamer une grève de la faim.»
Alertées, leurs familles sont dans le désarroi total et cherchent une solution pour mettre fin à cette diète. L’un d’eux du nom de Maodo Faye renseigne que son cousin est sous mandat de dépôt depuis 14 mois. Une situation qu’il dénonce avec la dernière énergie.
«Ce n’est pas du tout normal de placer une personne sous mandat de dépôt plus d’un an. Cette mesure doit être revue par les autorités de ce pays», clame le sieur Faye. A l’en croire, la question des longues détentions doit être une priorité des décideurs politiques.
«Lorsqu’une personne est arrêtée, on doit immédiatement la juger et l’inculquer si elle est coupable. Le président de la République doit veiller à cela», déclare Maodo Faye.
Très remontés contre les autorités de la Mac de Saint-Louis, les détenus soutiennent qu’ils sont déterminés à poursuivre leur diète. «Nous ne comptons pas suspendre notre grève, même si le directeur de la prison vient nous rencontrer», a déclaré un des prisonniers grévistes.
En réalité, ils reprochent au régisseur de la prison son indifférence face à la situation. Dénoncée souvent par les prisonniers, la détention provisoire est régie par les articles 127 et suivants du code de procédure pénale. Elle n’est pas une sanction, mais une mesure qui vise à préserver une procédure pénale. C’est-à -dire qu’en cas de délit commis, lorsque l’infraction concernée est punissable d’une peine inférieure ou égale à trois ans, l’inculpé ne peut être retenu en détention provisoire plus de 5 jours après sa première comparution devant le juge d’instruction.
Joint au téléphone, un responsable de la Mac a balayé d’un revers de main ces informations. «Tous ceux qui connaissent la prison savent ce qu’est la parole d’un détenu. S’il y avait une grève, nous serions les premiers à le savoir», a-t-il déclaré. Quant à la longue détention, notre interlocuteur renseigne que c’est «une chose commune à toutes les prisons».
Et il déclare solennellement qu’il n’y a pas de grève à la Mac de Saint-Louis.
L’As
En réalité, 50 d’entre eux, précisément les locataires des chambres 6, 7 et 8, ont entamé une grève de la faim depuis trois jours. «Nous sommes à notre troisième jour de grève, parce qu’en réalité, nous avons commencé la grève depuis mercredi dernier. Et jusqu’au moment où je parle, le directeur n’est pas venu à notre rencontre pour s’enquérir de la situation», s’est plaint l’un des détenus au téléphone.
En détention depuis plus d’une année, l’interlocuteur de « L’As » déclare : «Personnellement, je ne suis toujours pas allé en enquête. Dans notre chambre, nous sommes 28 ; pour la chambre 7, ils sont 16 ; quant à la chambre 6, j’ignore le chiffre exact de détenus en longue détention parce qu’ils sont en isolement. Mais au total, nous sommes 50 à entamer une grève de la faim.»
Alertées, leurs familles sont dans le désarroi total et cherchent une solution pour mettre fin à cette diète. L’un d’eux du nom de Maodo Faye renseigne que son cousin est sous mandat de dépôt depuis 14 mois. Une situation qu’il dénonce avec la dernière énergie.
«Ce n’est pas du tout normal de placer une personne sous mandat de dépôt plus d’un an. Cette mesure doit être revue par les autorités de ce pays», clame le sieur Faye. A l’en croire, la question des longues détentions doit être une priorité des décideurs politiques.
«Lorsqu’une personne est arrêtée, on doit immédiatement la juger et l’inculquer si elle est coupable. Le président de la République doit veiller à cela», déclare Maodo Faye.
Très remontés contre les autorités de la Mac de Saint-Louis, les détenus soutiennent qu’ils sont déterminés à poursuivre leur diète. «Nous ne comptons pas suspendre notre grève, même si le directeur de la prison vient nous rencontrer», a déclaré un des prisonniers grévistes.
En réalité, ils reprochent au régisseur de la prison son indifférence face à la situation. Dénoncée souvent par les prisonniers, la détention provisoire est régie par les articles 127 et suivants du code de procédure pénale. Elle n’est pas une sanction, mais une mesure qui vise à préserver une procédure pénale. C’est-à -dire qu’en cas de délit commis, lorsque l’infraction concernée est punissable d’une peine inférieure ou égale à trois ans, l’inculpé ne peut être retenu en détention provisoire plus de 5 jours après sa première comparution devant le juge d’instruction.
Joint au téléphone, un responsable de la Mac a balayé d’un revers de main ces informations. «Tous ceux qui connaissent la prison savent ce qu’est la parole d’un détenu. S’il y avait une grève, nous serions les premiers à le savoir», a-t-il déclaré. Quant à la longue détention, notre interlocuteur renseigne que c’est «une chose commune à toutes les prisons».
Et il déclare solennellement qu’il n’y a pas de grève à la Mac de Saint-Louis.
L’As