Fils de Sokhna Awa Bousso, Serigne Fallou Mbacké, Galass pour les intimes, est né à Darou Salam le vendredi 27 Rajab 1886. Sous la férule de Serigne Abdourahmane Lo à Ndame et plus tard de Mame Mor Diarra, frère aîné de Cheikh Ahmadou Bamba, Serigne Fallou s'initia au Coran.
Après le départ en exil de son vénéré père, il sera sous la protection de Mame Thierno Birahim Mbacké pour poursuivre ses études. Erudit d'une dimension incommensurable, il voyagea en Mauritanie, à Khomack, pour y retrouver Serigne Touba. Son pèlerinage à La Mecque en 1928, un an après le rappel à Dieu de son vénéré père, retentit toujours à travers le monde.
La différence de Serigne Fallou par rapport à tous les autres fils du Cheikh, revient à ce qu'il avait eu l'intelligence de troquer la filialité à l'ardeur et à la soumission du disciple : "Notre espoir est en toi, toi qui nous a ouvert les portes de la félicité. Je te vends mon rang de fils pour acheter la gloire d'être talibé. Et quand tu m'auras donné cette gloire, je te demanderai de l'accepter comme mon don pieux de talibé". Il resta avec son père à Thiéyène, dans le Djolof, puis à Diourbel à partir de 1912-1915.
Durant ces moments importants de sa vie, il fit don à son père de 20 copies reliées du Saint Coran, lui offrit également sa maison située près de la gare de Diourbel. Le Cheikh lui exprima sa reconnaissance à travers un verset qui attribuait à Dieu Seul le pouvoir de le récompenser.
Après le rappel à Dieu de Khadimou Rassoul, Serigne Fallou assista son frère aîné, Serigne Mouhamadou Moustapha, aux différentes tâches du khalifat. Il lui vouait un dévouement et un respect incommensurable en participant aux efforts d'édification de la Grande Mosquée de Touba.
Son Khalifat et ses réalisations
L'accès au Khalifat de Serigne Fallou, après le rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Moustapha, ne fut pas de tout repos du fait de la crise économique des années 1930, de la fin de la seconde guerre mondiale, de la suspension du chantier de la Grande Mosquée en 1939. Face à ce contexte difficile, le deuxième Khalife de Bamba prit des mesures ardues et salutaires, à plus d'un titre, pour le rayonnement de la ville sainte de Touba et du Mouridisme.
Entre 1945 et 1946, il amena le conseil de famille à ériger les 400 hectares du noyau central du domaine de Touba en propriété individuel entre les descendants en ligne directe de Cheikhoul Khadim. En 1946, Serigne Fallou décida de célébrer le Grand Magal (le 18 Safar) à Touba, créant ainsi un engouement extraordinaire tout en rapprochant les disciples des défis à réaliser.
La participation volontaire pour la construction de la grande mosquée était fixée à 28 francs Cfa. Il fut demandé à l'administration française de faire établir les travaux publics des plans révisés et de nouveaux devis. Un nouveau cahier des charges fut rédigé, la société adjudicataire fut celle de dragage et les travaux confiés à M. SCATENA, un architecte civil basé à Dakar.
15 années suffirent à Serigne Fallou et aux Mourides pour parachever la construction du lieu de culte. Le vendredi 7 juin 1963, il présida la cérémonie inaugurale, réalisant ainsi le vœu de Cheikhoul Khadim et propulsant le Mouridisme au devant de la scène nationale et internationale. Son khalifat fut également marqué par des réalisations à caractère socio-économique sans commune mesure à l'époque. Le lotissement et l'urbanisation de la ville de Touba, le prolongement de la voie ferrée de Touba gare à Touba Mosquée, l'implantation de forages dans les foyers religieux comme Darou Mouhty, Touba Bogo, Ndindy, etc.
Agriculteur chevronné, il a, à travers d'immenses exploitations agricoles, booster la production arachidière et la diversification des cultures dans la région de Diourbel. Plaçant les valeurs religieuses au centre des activités sociales et économiques, Serigne Fallou développa une diplomatie et un sens du real politique qui finiront par faire de la Ville Sainte de Touba un centre réceptif de migrants venant de tous les horizons.
Les personnalités religieuses et civiles de l'Etat accouraient vers lui pour solliciter ses prières et son soutien. D'ailleurs, il entretenait d'étroites relations avec le Président Léopold Sédar Senghor. Serigne Fallou était un homme de vaste culture et d'un altruisme débordant. Bref d'un humanisme sans commune mesure. D'ailleurs, l'édition 2015 du Kazu Rajab revisite cette dimension humaine du vénéré homme de Dieu.
En 1968, Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké fut rappelé à Dieu, à Touba, après 23 ans de Khalifat (le plus long règne à nos jours), teintés de prospérité, d'abondance, de merveilles et de prodiges.
EnQuête
Après le départ en exil de son vénéré père, il sera sous la protection de Mame Thierno Birahim Mbacké pour poursuivre ses études. Erudit d'une dimension incommensurable, il voyagea en Mauritanie, à Khomack, pour y retrouver Serigne Touba. Son pèlerinage à La Mecque en 1928, un an après le rappel à Dieu de son vénéré père, retentit toujours à travers le monde.
La différence de Serigne Fallou par rapport à tous les autres fils du Cheikh, revient à ce qu'il avait eu l'intelligence de troquer la filialité à l'ardeur et à la soumission du disciple : "Notre espoir est en toi, toi qui nous a ouvert les portes de la félicité. Je te vends mon rang de fils pour acheter la gloire d'être talibé. Et quand tu m'auras donné cette gloire, je te demanderai de l'accepter comme mon don pieux de talibé". Il resta avec son père à Thiéyène, dans le Djolof, puis à Diourbel à partir de 1912-1915.
Durant ces moments importants de sa vie, il fit don à son père de 20 copies reliées du Saint Coran, lui offrit également sa maison située près de la gare de Diourbel. Le Cheikh lui exprima sa reconnaissance à travers un verset qui attribuait à Dieu Seul le pouvoir de le récompenser.
Après le rappel à Dieu de Khadimou Rassoul, Serigne Fallou assista son frère aîné, Serigne Mouhamadou Moustapha, aux différentes tâches du khalifat. Il lui vouait un dévouement et un respect incommensurable en participant aux efforts d'édification de la Grande Mosquée de Touba.
Son Khalifat et ses réalisations
L'accès au Khalifat de Serigne Fallou, après le rappel à Dieu de Serigne Mouhamadou Moustapha, ne fut pas de tout repos du fait de la crise économique des années 1930, de la fin de la seconde guerre mondiale, de la suspension du chantier de la Grande Mosquée en 1939. Face à ce contexte difficile, le deuxième Khalife de Bamba prit des mesures ardues et salutaires, à plus d'un titre, pour le rayonnement de la ville sainte de Touba et du Mouridisme.
Entre 1945 et 1946, il amena le conseil de famille à ériger les 400 hectares du noyau central du domaine de Touba en propriété individuel entre les descendants en ligne directe de Cheikhoul Khadim. En 1946, Serigne Fallou décida de célébrer le Grand Magal (le 18 Safar) à Touba, créant ainsi un engouement extraordinaire tout en rapprochant les disciples des défis à réaliser.
La participation volontaire pour la construction de la grande mosquée était fixée à 28 francs Cfa. Il fut demandé à l'administration française de faire établir les travaux publics des plans révisés et de nouveaux devis. Un nouveau cahier des charges fut rédigé, la société adjudicataire fut celle de dragage et les travaux confiés à M. SCATENA, un architecte civil basé à Dakar.
15 années suffirent à Serigne Fallou et aux Mourides pour parachever la construction du lieu de culte. Le vendredi 7 juin 1963, il présida la cérémonie inaugurale, réalisant ainsi le vœu de Cheikhoul Khadim et propulsant le Mouridisme au devant de la scène nationale et internationale. Son khalifat fut également marqué par des réalisations à caractère socio-économique sans commune mesure à l'époque. Le lotissement et l'urbanisation de la ville de Touba, le prolongement de la voie ferrée de Touba gare à Touba Mosquée, l'implantation de forages dans les foyers religieux comme Darou Mouhty, Touba Bogo, Ndindy, etc.
Agriculteur chevronné, il a, à travers d'immenses exploitations agricoles, booster la production arachidière et la diversification des cultures dans la région de Diourbel. Plaçant les valeurs religieuses au centre des activités sociales et économiques, Serigne Fallou développa une diplomatie et un sens du real politique qui finiront par faire de la Ville Sainte de Touba un centre réceptif de migrants venant de tous les horizons.
Les personnalités religieuses et civiles de l'Etat accouraient vers lui pour solliciter ses prières et son soutien. D'ailleurs, il entretenait d'étroites relations avec le Président Léopold Sédar Senghor. Serigne Fallou était un homme de vaste culture et d'un altruisme débordant. Bref d'un humanisme sans commune mesure. D'ailleurs, l'édition 2015 du Kazu Rajab revisite cette dimension humaine du vénéré homme de Dieu.
En 1968, Cheikh Mouhamadou Fadilou Mbacké fut rappelé à Dieu, à Touba, après 23 ans de Khalifat (le plus long règne à nos jours), teintés de prospérité, d'abondance, de merveilles et de prodiges.
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