Avoir le Colonel Malick Cissé, le 22 janvier dernier, jurer se battre pour la réélection de Macky Sall en 2017 vaut le détour. Ce vieux briscard haut en couleurs de la période Wade s'est dissout dans des coalitions reçues dans la dernière décade de janvier, soit entre l'Union pour le Développement du Sénégal/Innovation de Zahra Iyane Thiam et la Coalition pour l'Emergence de Me Ousmane Sèye. Le sieur, attifé à la méthode des mousquetaires du roi, fut des plus grandes intrigues de palais, pâle pastiche d'un Mamouth Saleh en disparition, lui le spécial des coups d’État. A cette dernière délégation d'une quinzaine de partis, le président Macky Sall a souhaité la bienvenue dans la mouvance présidentielle, une autre paire de manches, l'Alliance pour la République du chef de l’État se méfiant de ces derniers venus comme de la peste et du choléra.
Le rythme va s'accélérer, avec une inévitable Mimi incapable d'aider Macky Sall à réaliser ses ambitions à la tête mais prompte à chercher à élargir le cercle de la famille et mouvance présidentielles. A quelles fins, se demandent certains analystes de la scène politique sénégalaise ? Ils ne peuvent pas en effet accepter ce rapprochement trop collé-serré entre Aminata Touré, sergent recruteur, et Macky Sall, après l'éviction de cette dame incapable d'accélérer la cadence gouvernementale. Ainsi, à date, une cinquantaine de formations politiques, tous dimensions, reliefs, obédience, épaisseur confondus, tapent à la porte d'un chef de parti dont les ouailles n'ont que faire de ces soupirants de la vingt-cinquième heure : l'Apr vit ses soubresauts avec le "Macky 1012" qui peine à se repositionner sur l'échiquier politique, une fois l'objectif d'il y a deux ans atteint ; le Parti socialiste est incapable de faire l'unanimité interne autour du président de la République, et l’Alliance des Forces de Progrès de Moustapha Niass s'essaie à une démocratie interne, au point de soulever la fureur du patriarche de la scène politique qu'il dispute avec Amath Dansokho, président honoraire du parti pour l'Indépendance et le Travail (Pit), la longévité au sein d'une formation politique. Les remous de la rencontre du 24 janvier dernier vont laisser des stries profondes qui signent une dissidence et une déperdition des forces.
La liste des coalitions, partis et mouvements autour du candidat Macky Sall pour la présidentielle de 2017, outre l'éternel «Benno Bokk Yaakaar» et ses contractions intra-partis (Parti socialiste, Alliance des Forces de Progrès de Moustapha Niass avec les dissidences respectives de Khalifa Sall pendant les locales de juillet 2014 et de Malick Gakou lors de la rencontre du 24 janvier 2015) est longue, sur un échiquier politiques où les formations politiques sont tout aussi fantaisistes que nombreuses, se réduisant souvent à la seule personne d’un secrétaire général ou d’un président sans domicile fixe, incapable de décider jusqu’au conjoint propre.
Ces différents partis et formations politiques qui composent cette coalition sont entre autres la coalition "Macky2012", le mouvement "And Nawlé" de l’ancien ministre de la Santé sous Wade, Abdou Fall, du mouvement "Apd" de l’ancien ministre libéral Thierno Lô et une vingtaine de groupuscules de la coalition "Émergence" de l’avocat Me Ousmane Sèye. D’autres lorgnent et font les yeux doux à Macky Sall lui-même, comme le "Ppc" de Mbaye Jacques Diop et ses alliés.
Lorsque l'histoire se répète, retient-on généralement, elle bégaie. 1984 : l'Urss sentant sa mort prochaine demande à ses satellites africains de s'agripper à une puissante locomotive pour survivre. Ce fut la fin de l'or de Prague. Bathily vote Wade en 83 durant les bons baisers de Moscou. Le Pit lui emboîtera le pas en 88 : à l'argent de Wade s'allie l'intelligence propagandiste des anciens de l'Union soviétique...et leur capacité destructrice. Tous prétendront par la suite avoir aidé Me Wade à accéder au pouvoir et refuseront conséquemment de le laisser gouverner seul.
A l'issue de la grave crise post-électorale de 1988 et des tentatives de règlement à l'amiable avec la table ronde, l'opposition décide d'aller défendre le puissant mouvement "Sopi" qui avait ébranlé Abdou Diouf, mais aussi avec la secrète pensée d'encadrer un Me Wade pouvoiriste qui aurait pû vendanger tous les acquis démocratiques engrangés à date. Cette double méfiance se diluera dans les délices du pouvoir, à partir de 2000, avec les quotataires en denrées, prébendiers et autres groupes de pression voulant coûte que coûte faire croire au locataire de Roume qu'il était dans la place grâce à eux.
En l'espèce, l'actuel président de la République doit au seul "Macky 2012" son séjour à la station suprême : les 11 pour cent engrangés par la coalition ont permis au candidat d'accéder au second tour avec un total de 26 points, soit le double des scores de Moustapha Niass (13%) et de Ousmane Tanor Dieng (11%). Le "Benno" du second tour est une loi non écrite du jeu démocratique sénégalais quand l'opposition jure de supporter le candidat le mieux placé au second tour. L'amertume toute légitime de "Macky 2012" se comprend quand le groupe pense avoir été mis sous le boisseau au profit de supporters venus sur le tard et qui pensent jouer à fleurets mouchetés avec le président de la République.
Khalifa Sall reste dans sa logique post-mars 2012 : après avoir aidé le candidat de l’opposition le mieux placé, retourner au peuple pour lui aussi accéder au pouvoir.
Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue
Le rythme va s'accélérer, avec une inévitable Mimi incapable d'aider Macky Sall à réaliser ses ambitions à la tête mais prompte à chercher à élargir le cercle de la famille et mouvance présidentielles. A quelles fins, se demandent certains analystes de la scène politique sénégalaise ? Ils ne peuvent pas en effet accepter ce rapprochement trop collé-serré entre Aminata Touré, sergent recruteur, et Macky Sall, après l'éviction de cette dame incapable d'accélérer la cadence gouvernementale. Ainsi, à date, une cinquantaine de formations politiques, tous dimensions, reliefs, obédience, épaisseur confondus, tapent à la porte d'un chef de parti dont les ouailles n'ont que faire de ces soupirants de la vingt-cinquième heure : l'Apr vit ses soubresauts avec le "Macky 1012" qui peine à se repositionner sur l'échiquier politique, une fois l'objectif d'il y a deux ans atteint ; le Parti socialiste est incapable de faire l'unanimité interne autour du président de la République, et l’Alliance des Forces de Progrès de Moustapha Niass s'essaie à une démocratie interne, au point de soulever la fureur du patriarche de la scène politique qu'il dispute avec Amath Dansokho, président honoraire du parti pour l'Indépendance et le Travail (Pit), la longévité au sein d'une formation politique. Les remous de la rencontre du 24 janvier dernier vont laisser des stries profondes qui signent une dissidence et une déperdition des forces.
La liste des coalitions, partis et mouvements autour du candidat Macky Sall pour la présidentielle de 2017, outre l'éternel «Benno Bokk Yaakaar» et ses contractions intra-partis (Parti socialiste, Alliance des Forces de Progrès de Moustapha Niass avec les dissidences respectives de Khalifa Sall pendant les locales de juillet 2014 et de Malick Gakou lors de la rencontre du 24 janvier 2015) est longue, sur un échiquier politiques où les formations politiques sont tout aussi fantaisistes que nombreuses, se réduisant souvent à la seule personne d’un secrétaire général ou d’un président sans domicile fixe, incapable de décider jusqu’au conjoint propre.
Ces différents partis et formations politiques qui composent cette coalition sont entre autres la coalition "Macky2012", le mouvement "And Nawlé" de l’ancien ministre de la Santé sous Wade, Abdou Fall, du mouvement "Apd" de l’ancien ministre libéral Thierno Lô et une vingtaine de groupuscules de la coalition "Émergence" de l’avocat Me Ousmane Sèye. D’autres lorgnent et font les yeux doux à Macky Sall lui-même, comme le "Ppc" de Mbaye Jacques Diop et ses alliés.
Lorsque l'histoire se répète, retient-on généralement, elle bégaie. 1984 : l'Urss sentant sa mort prochaine demande à ses satellites africains de s'agripper à une puissante locomotive pour survivre. Ce fut la fin de l'or de Prague. Bathily vote Wade en 83 durant les bons baisers de Moscou. Le Pit lui emboîtera le pas en 88 : à l'argent de Wade s'allie l'intelligence propagandiste des anciens de l'Union soviétique...et leur capacité destructrice. Tous prétendront par la suite avoir aidé Me Wade à accéder au pouvoir et refuseront conséquemment de le laisser gouverner seul.
A l'issue de la grave crise post-électorale de 1988 et des tentatives de règlement à l'amiable avec la table ronde, l'opposition décide d'aller défendre le puissant mouvement "Sopi" qui avait ébranlé Abdou Diouf, mais aussi avec la secrète pensée d'encadrer un Me Wade pouvoiriste qui aurait pû vendanger tous les acquis démocratiques engrangés à date. Cette double méfiance se diluera dans les délices du pouvoir, à partir de 2000, avec les quotataires en denrées, prébendiers et autres groupes de pression voulant coûte que coûte faire croire au locataire de Roume qu'il était dans la place grâce à eux.
En l'espèce, l'actuel président de la République doit au seul "Macky 2012" son séjour à la station suprême : les 11 pour cent engrangés par la coalition ont permis au candidat d'accéder au second tour avec un total de 26 points, soit le double des scores de Moustapha Niass (13%) et de Ousmane Tanor Dieng (11%). Le "Benno" du second tour est une loi non écrite du jeu démocratique sénégalais quand l'opposition jure de supporter le candidat le mieux placé au second tour. L'amertume toute légitime de "Macky 2012" se comprend quand le groupe pense avoir été mis sous le boisseau au profit de supporters venus sur le tard et qui pensent jouer à fleurets mouchetés avec le président de la République.
Khalifa Sall reste dans sa logique post-mars 2012 : après avoir aidé le candidat de l’opposition le mieux placé, retourner au peuple pour lui aussi accéder au pouvoir.
Pathé MBODJE, M. Sc, Journaliste, sociologue