Les conditions de séjour des prisonniers ne sont pas des meilleures à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Vélingara. Le constat est fait par le directeur exécutif d’Amnesty international, Seydi Gassama. En séjour dans le Fouladou, vendredi et samedi derniers, pour un atelier axé sur la maîtrise de l’état de civil avec les préfets et sous-préfets, il a rendu visite aux détenus auxquels il a offert un lot de produits de consommation courante composés de sac de riz, de sucre, de savons et de détergents. « Cette prison n’a pas un problème de surpeuplement ni de longue détention. La plupart des détenus sont jugés et condamnés déjà . Toutefois, c’est l’une des rares prisons dons les chambres n’ont pas de toilettes. De 19 heures à 7 heures du matin, les prisonniers sont obligés, en cas de besoin, soit de faire pipi devant les codétenus dans les seaux avec toute la nuisance olfactive qui s’ensuit ou de différer le besoin jusqu’au petit matin. C’est une atteinte à leur dignité », a-t-il dit au sortir de son entretien avec le directeur de la Mac. D’ailleurs, un garde pénitentiaire a informé qu’ils ont été une fois obligés de séparer un père et son fils, en détention préventive, qui s’étaient plaints d’être, l’un ou l’autre, d'être obligé de faire pipi… à découvert. « Les chambres sont vétustes, mal aérées et les plafonniers non fonctionnels, les matelas complètement usées », a encore noté Seydi Gassama qui se propose de d'exposer le problème au ministère de la Justice pour que la Mac de Vélingara réunisse un minimum acceptable de conditions de détention. Seul aspect satisfaisant dans cette Mac, c’est l’alimentation qui s’est amélioré « depuis l’arrivée du nouveau directeur, Ismaïla Ndiaye », ont noté les prisonniers en chœur.
Le Quotidien
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