Que les travailleurs de la Justice qui ont respecté le mot d’ordre déclenché depuis presque un mois par le Sytjust se le tiennent pour dit. Après sa sortie arguant que le Sytjust ne favorise pas un dialogue constructif, Aminata Touré sort le bâton. Battant en brèche tous les arguments des syndicalistes qui s’opposent vigoureusement à l’application du décret modifiant les droits civils et commerciaux alimentant le fonds commun des agents judiciaires, le ministre a décidé de ponctionner, à la fin du mois, les salaires de tous les travailleurs qui ont respecté le mot d’ordre. Cheikh Tidiane Mara, inspecteur par intérim à l’inspection générale de l’administration de la justice (Igaj), n’a pas fait dans la dentelle hier. «Toutes les mesures sont prises par le ministère et tous les états sont faits, au jour le jour. Les travailleurs ne recevront, à la fin du mois, que ce qu’ils ont travaillé. Car, il est inadmissible de recevoir un salaire qu’on ne mérite pas», dira-t-il. Face à la décision prise par le ministre de tutelle de procéder à des prélèvements sur leurs saleurs, les grévistes disent attendre l’effectivité de la mesure, de pied ferme.
Pour parer aux conséquences incommensurables que peuvent engendrer cette grève, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aminata Touré, qui avait jugé «illégal» le mouvement d’humeur des travailleurs, a substitué ces derniers par des policiers et gendarmes jouant le rôle de greffiers ad hoc. Conséquence : plusieurs procès ont été encore reportés dans les différents tribunaux du Sénégal. Car, la présence de ces greffiers ad hoc a été jugée illégitime, d’autant qu’ils ne peuvent pas rédiger et signer un procès-verbal de jugement. «Les jugements rendus lors des audiences assistées par les greffiers ad hoc sont nuls, parce que celui ou celle qui a saisi le tribunal ne pourra jamais entrer en possession de son jugement», a précisé le Secrétaire général Sytjust. Restant disponible et ouvert au dialogue, Me Ousmane Diagne dit ne demander, ni plus ni moins, aux autorités que le retrait du décret, pour une issue heureuse à cette crise au sein de l’appareil judiciaire qui n’a que trop duré.
Sekou Dianko DIATTA
Pour parer aux conséquences incommensurables que peuvent engendrer cette grève, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Aminata Touré, qui avait jugé «illégal» le mouvement d’humeur des travailleurs, a substitué ces derniers par des policiers et gendarmes jouant le rôle de greffiers ad hoc. Conséquence : plusieurs procès ont été encore reportés dans les différents tribunaux du Sénégal. Car, la présence de ces greffiers ad hoc a été jugée illégitime, d’autant qu’ils ne peuvent pas rédiger et signer un procès-verbal de jugement. «Les jugements rendus lors des audiences assistées par les greffiers ad hoc sont nuls, parce que celui ou celle qui a saisi le tribunal ne pourra jamais entrer en possession de son jugement», a précisé le Secrétaire général Sytjust. Restant disponible et ouvert au dialogue, Me Ousmane Diagne dit ne demander, ni plus ni moins, aux autorités que le retrait du décret, pour une issue heureuse à cette crise au sein de l’appareil judiciaire qui n’a que trop duré.
Sekou Dianko DIATTA