Le quartier Palène de Mbacké vit ces dernières heures des moments tristes. Un mariage a viré au drame alors que tout laissait présager le contraire. Dans l’après-midi du samedi, pendant que les festivités battaient leur plein, le cauchemar allait avoir lieu. Comme il est de coutume à Mbacké, lorsqu’un mécanicien se marie ou baptise son enfant, ses collègues se mobilisent dans des véhicules et mototaxis. Des spectacles dignes des cinémas hollywoodiens sont offerts. Les voitures dérapent, soulèvent la poussière. Les motocyclistes s’adonnent à des acrobaties à bord de leurs engins.
Mais cette fois, tout n’allait pas fonctionner comme prévu. Cheikhouna Diakhaté jeune mécanicien, assis sur la porte d’un des véhicules allait y laisser la vie. En zigzagant, le chauffeur a perdu le contrôle de son volant. La voiture titube et se renverse. Ses occupants ont leurs têtes à l’envers et Cheikhou ne pourra se sauver. Il se débat et s’extirpe difficilement du véhicule. Il est sonné et son sang coule à flots. Il perd connaissance. Les Sapeurs pompiers viendront le prendre, mais il décédera.
Ses amis auront tout de même plus de chance que lui. Ils se retrouvent avec des blessures graves et seront évacués à l’hôpital Matlaboul Fawzeini de Touba de toute urgence.
Mis au courant du scandale, la police de Mbacké accourt, et ô surprise! Pas de trace du véhicule. Le commissaire Diédhiou et ses hommes s’activent avant de le retrouver planqué dans une maison. On a tenté de faire disparaître la voiture parce qu’elle n’avait aucun document valable.
Ce sera ensuite l’heure des premières arrestations. Le marié, Cheikh Seck en l’occurrence, sera interpellé avant d’être relâché. C’est son jeune frère, jusque-là introuvable, qui conduisait le véhicule. Il sera par la suite tout de même appréhendé ainsi que toutes les autres personnes qui avaient aidé à cacher la voiture. L’affaire est entre les mains du procureur. Au quartier Palène, le silence pèse lourd en attendant de connaître la suite de l’affaire…