L’information la plus importante du Conseil des ministres d’hier a quasiment été noyée dans le communiqué publié par le ministre Abdou Karim Fofana. C’est à peine s’il est dit qu’«abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, le président de la République demande au Garde des sceaux, ministre de la Justice, d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote».
Sans les citer nommément, le chef de l’Etat avait certainement en tête les cas de Khalifa Sall et Karim Wade. Ces deux personnages politiques ont perdu leurs droits électifs après une décision de Justice qui les condamnait à des peines de prison ferme. Tous les deux ont bénéficié d’une mesure de grâce qui leur a permis de recouvrer leur liberté, mais n’a pas pour autant mis fin à la sanction infâmante de perte des droits électifs.
En demandant à son ministre de la Justice de lui proposer, en mode «fast track», une voie de Droit appropriée pour remettre ces deux acteurs politiques dans le jeu, le Président Macky Sall viserait à calmer l’espace politique. Mais pas que. C’est vrai que l’amnistie de Karim Wade et Khalifa est une demande insistante d’une bonne partie de la population sénégalaise, et y accéder assurerait à Macky Sall, une certaine tranquillité, sinon une certaine popularité. Mais elle permettrait également de mettre les différents acteurs face à leurs responsabilités.
Quand le projet de loi sera prêt (le plus rapidement possible, a promis le Garde des sceaux), le gouvernement le soumettra à l’Assemblée nationale. On peut s’attendre à ce que les députés de Benno la votent sans rechigner, et on ne voit pas ceux de Wallu, qui ont fait de la réhabilitation de leur leader en exil, leur sacerdoce, s’y opposer. Ni d’ailleurs les députés de Yaw membres de Taxawu, le mouvement de Khalifa Sall. On pourra dire que sur ce coup-là, Macky Sall ne prend pas trop de risque, et il est certain de ne récolter que des bénéfices.
La situation aurait été moins reluisante pour lui si c’était une proposition de loi qui avait fait la demande d’amnistie. Si elle passait, le chef de l’Etat se serait trouvé en situation de faiblesse. Et si elle était rejetée, ses adversaires auraient beau jeu de crier à l’acharnement politique contre des rivaux politiques.
Sans les citer nommément, le chef de l’Etat avait certainement en tête les cas de Khalifa Sall et Karim Wade. Ces deux personnages politiques ont perdu leurs droits électifs après une décision de Justice qui les condamnait à des peines de prison ferme. Tous les deux ont bénéficié d’une mesure de grâce qui leur a permis de recouvrer leur liberté, mais n’a pas pour autant mis fin à la sanction infâmante de perte des droits électifs.
En demandant à son ministre de la Justice de lui proposer, en mode «fast track», une voie de Droit appropriée pour remettre ces deux acteurs politiques dans le jeu, le Président Macky Sall viserait à calmer l’espace politique. Mais pas que. C’est vrai que l’amnistie de Karim Wade et Khalifa est une demande insistante d’une bonne partie de la population sénégalaise, et y accéder assurerait à Macky Sall, une certaine tranquillité, sinon une certaine popularité. Mais elle permettrait également de mettre les différents acteurs face à leurs responsabilités.
Quand le projet de loi sera prêt (le plus rapidement possible, a promis le Garde des sceaux), le gouvernement le soumettra à l’Assemblée nationale. On peut s’attendre à ce que les députés de Benno la votent sans rechigner, et on ne voit pas ceux de Wallu, qui ont fait de la réhabilitation de leur leader en exil, leur sacerdoce, s’y opposer. Ni d’ailleurs les députés de Yaw membres de Taxawu, le mouvement de Khalifa Sall. On pourra dire que sur ce coup-là, Macky Sall ne prend pas trop de risque, et il est certain de ne récolter que des bénéfices.
La situation aurait été moins reluisante pour lui si c’était une proposition de loi qui avait fait la demande d’amnistie. Si elle passait, le chef de l’Etat se serait trouvé en situation de faiblesse. Et si elle était rejetée, ses adversaires auraient beau jeu de crier à l’acharnement politique contre des rivaux politiques.
L’initiative qu’il prend aujourd’hui, si elle aboutit au retour de Khalifa et Karim, aura par contre, l’avantage de fracturer l’opposition à l’avantage du camp du pouvoir. Et Le Quotidien l’avait déjà dit, elle permet d’en finir avec le face-à-face que Ousmane Sonko voudrait imposer à Macky Sall.
Aux côtés de Karim Wade et Khalifa, chacun maître d’un appareil politique bien rôdé et disposant de bases politiques fidèles, Ousmane Sonko redevient un simple opposant parmi d’autres. Et l’argument qu’il a toujours avancé de vouloir l’éliminer pour des motifs politiques disparaîtra de lui-même. C’est dire que l’amnistie à venir pour ces deux K, ne fera pas que des heureux sur le champ politique.
Aux côtés de Karim Wade et Khalifa, chacun maître d’un appareil politique bien rôdé et disposant de bases politiques fidèles, Ousmane Sonko redevient un simple opposant parmi d’autres. Et l’argument qu’il a toujours avancé de vouloir l’éliminer pour des motifs politiques disparaîtra de lui-même. C’est dire que l’amnistie à venir pour ces deux K, ne fera pas que des heureux sur le champ politique.
Ndèye Fatou Kébé