Touty Dieng, 50 ans, mariée : . «Je reconnais que je recevais mes clients chez Maïmouna Fall et, à elle, je versais une commission de 500 FCfa, après chaque passe».
Elle a évoqué la conjoncture difficile avec sa codétenue Seynabou Dieng (50 ans, mariée) pour se disculper sans manquer d’enfoncer la proxénète Maïmouna Fall (44 ans, veuve). Celle-là même qui continue de nier sa responsabilité pénale et qui a finalement écopé d’une peine de 3 mois a donné sa version des faits.
«Mon père est un homme de loi, donc je ne peux pas me permettre certains écarts. Certes, ces femmes recevaient leurs petits amis chez moi, mais elles ne me versaient rien en contrepartie. Je ne suis pas une prostituée. Quand les policiers sont venus chez moi, ils m’ont surprise en train d’enlever mon tampon hygiénique et ils en ont déduit que je venais de recevoir un client…», a-t-elle expliqué.
Mame Lô Dieng (40 ans),divorcée se confie : «J’ai embrassé ce métier dans l’unique but de subvenir aux besoins de ma famille. J’ai divorcé d’avec mon mari et il ne fait rien pour subvenir aux besoins de nos enfants. Pour les nourrir, je suis obligée de me prostituer, mais je ne suis pas une mauvaise femme».
Ndiawa Dieng, âgée de 36 ans, divorcée et mère d’un bébé d’au moins d’un an : «Je suis divorcée. Je vendais du couscous pour gagner ma vie. Un jour, je suis allée chez Maïmouna Fall. Ce jour, elle m’a mis en rapport avec un homme qui m’a proposé 5 000 FCfa contre une passe. C’était à l’approche de l’ouverture des classes, j’ai accepté, parce que je voulais acheter des fournitures scolaires à mes enfants. Je regrette avoir cédé à la tentation.»
Au final, exceptée Maïmouna Fall, qui a pris 3 mois ferme, les autres dames ont écopé de 3 mois avec sursis, selon la même source.