L'Afrique est plus particulièrement celle musulmane, a suivi avec intérêt les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de la Porte de Vincennes. A ce propos, il faut constater un fait : la majeure partie des hautes autorités musulmanes dans des pays africains à majorité musulmane, ne se sont pas prononcées sur les crimes. Au demeurant, lors des premières caricatures danoises, les imams et les guides religieux africains avaient manifesté leur mécontentement à travers leurs prêches. En cette circonstance, ils n’avaient donné aucune fatwa contre les auteurs des caricatures ni incité les musulmans à la révolte, encore moins à attenter à leurs vies. Ils s’en étaient tous remis à Dieu. Pour eux, Le Seigneur qui a envoyé son Prophète Mahomed (Psl) peut en assurer la défense. Comme Dieu avait défendu la Kaaba quand le Roi Abraha voulait la détruire avec une troupe d’éléphants. Le Coran rapporte ce récit et nous enseigne que l’attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d’oiseaux jetant des pierres brûlantes sur les assaillants. L’année de cette attaque, appelée «année de l’éléphant», serait celle de la naissance du Prophète Mahomed (Psl). Les frères Kouachi symbolisent-ils ces oiseaux miraculeux venus protéger ce Lieu Saint de l’Islam? Toutefois, même si tuer son prochain est interdit dans la religion musulmane, pas mal de musulmans soutiennent que les frères Kouachi étaient venus exécuter une mission divine en vengeant le Prophète Mohamed (Psl).
La marche du 11 janvier
Vue d’Afrique, cette marche du 11 janvier 2015 montre que la France est consciente que c’est dans l’union des cœurs qu’elle peut vaincre le terrorisme. C’est dans l’unité également que les valeurs républicaines peuvent être incarnées. Le Président François Hollande savait ce jour là, que toutes les couches de la population française devaient être là. Mais, comme on dit, on n’apprend pas à danser le jour du bal. Il ne fallait pas attendre ce jour pour faire comprendre à des Français exclus des grandes instances de décision à cause de leurs origines, leur religion, qu’ils font partie de la Nation. Les appels du pied des leaders politiques français à l’endroit des habitants de la banlieue au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, résonnent comme une sorte de mea culpa. Désormais, ils comprennent que la mise à l’écart des jeunes de la banlieue est la source de cette recrudescence des attaques terroristes et facilite également le recrutement de jeunes candidats au jihad par l’Etat islamique (Ei), les rebelles syriens, l’ex secte islamiste Boko Haram, devenue une branche de l’Ei en Afrique Subsaharienne. Un an après cette marche républicaine, la banlieue est toujours considérée comme le terreau de la violence, incarnée par sa jeunesse. Raison pour laquelle, la présence de la police a été renforcée dans certains quartiers. Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, la politique française a davantage mis l’accent sur la sécurité. Alors qu’il ne fait aucun doute que la France fait partie des pays les mieux sécurisés au monde. Ce qui n’a pas empêché des Français de préparer et exécuter des attentats sur le territoire français. Dans la soirée du 13 novembre 2015, des français, des étrangers, des innocents ont été abattus par des terroristes français. Des enfants innocents ont été abattus froidement au sein de leur établissement par Mohamed Merah. Pourquoi? Parce qu’ils sont Juifs. Le Prophète de l’Islam (Psl), nom que porte le meurtrier des enfants, n’a nulle part recommandé aux fidèles de tuer leurs semblables sur des bases et pour des considérations aussi légères. Nous ne sommes pas d’avis que les mosquées sont des lieux de propagande où les jeunes Français deviennent des terroristes. Non! En tout cas, un imam qui suit les enseignements du Prophète de l’Islam, ne peut pas, dans ses prêches, inciter les fidèles à tuer leur prochain, simplement à cause de la couleur de leur peau, de la pauvreté ou de leur appartenance religieuse. La France se trompe donc en ciblant les mosquées ou les imams comme étant les responsables de la montée en puissance du terrorisme sur son territoire. La France doit penser à des Assises de la banlieue pour unifier et pacifier, dans la justice et l’égalité, ce beau pays que nous aimons tous. La France ne doit pas marginaliser une frange de sa population. La pire des violences est de faire croire à une personne qu’elle est inutile. Malheureusement, il y a toujours une catégorie qui subit l’humiliation en France. Dans une telle situation aucun plan Vigipirate, quel que soit son niveau d’alerte, ne peut freiner ce que nous qualifierons de sentiment de haine nourri par des Français contre des Français. Certes, la sécurité est utile voire capitale dans un pays. Précisément pour cette raison, il importe de ne pas privilégier la sécurité d’une partie de la population, au point de créer un sentiment d’insécurité chez les autres. Les Français nés de parents immigrés doivent se sentir en sécurité sur le sol français. Ils ne doivent pas percevoir un traitement différencié dans les entretiens d’embauche, les hôpitaux, les Universités, sur les plateaux de télévision, dans les moyens de transports… L’intelligence et la compétence n’ont ni couleur ni pays ni religion. C’est ce que les Français estampillés terroristes ont compris, avant de s’interroger sur le traitement qui leur est réservé dans leur propre pays. Ainsi, le Président François Hollande devrait, au sortir des attentats de Charlie Hebdo, des attaques du 13 novembre, descendre dans les banlieues parisiennes pour communiquer davantage avec cette jeunesse, qui se sent parfaitement abandonnée.
La Guerre des Français
Moins de deux mois avant l’an un des attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Casher et de Montrouge, les terroristes commettent à nouveau des attaques à Paris dans la soirée du 13 novembre. 130 morts. C’est l’enfer. «La France est en guerre. Les actes commis vendredi soir à Paris et près du stade de France, sont des actes de guerre», lance solennellement le Président Hollande devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, après les attentats de Paris. En vérité, si la France est en guerre, c’est plutôt au sens figuré du terme. Car pour combattre le terroriste, qui dicte sa terrible loi, qu’on le veuille ou non, en Europe de l’ouest, il faut s’attaquer à la racine du problème. Il s’agit avant tout de l’intégration des jeunes des quartiers pauvres, qui sont marginalisés à cause de leurs origines. Tous les jeunes qui combattent aux côtés des mouvements jihadistes sont issus de milieux défavorisés. Ils constituent un personnel à la disposition permanente des terroristes. Surtout que l’Etat islamique a un budget assez consistant pour entretenir ses troupes. Les combattants de Daesh roulent dans des voitures de luxe, prennent des vacances et se la coulent douce dans les hôtels les plus luxueux de la planète, sans être démasqués. Mieux, l’Etat islamique a des ressources humaines qualifiées dans le maniement des armes, des services de renseignements bien organisés, un impressionnant arsenal de combat…Ainsi, les jeunes Français qui découvrent cette opulence, diamétralement opposée à ce qu’ils vivent dans les banlieues françaises, où ils sont relégués au second plan, n’hésitent pas à se retourner contre leur pays d’adoption. Et leurs nouveaux maîtres à penser prennent bien soin de les endoctriner. Les attaques terroristes de Charlie-Hebdo, de l’épicerie de la Porte de Vincennes et de Montrouge, ont été menées par des jeunes Français nés de parents immigrés. Cinq des sept kamikazes, dans les attaques de Paris et du Stade de France, sont des Français. Il s’agit de Mohamed Foued Aggad(23 ans), Brahim Abdeslam (31 ans), Bilal Hadfi (20 ans), Samy Amimour (28 ans) et Ismaël Mostefaï (29 ans). La question est de savoir pourquoi cette jeunesse française s’attaque aussi aveuglément à sa propre patrie. Si l’on sait que plusieurs jeunes ont perdu la vie durant les attaques de Paris. Des jeunes qui étaient sortis prendre un verre à la terrasse d’un Café avec une amie, des étrangers, des jeunes qui voulaient exécuter quelques pas de danse au Bataclan avec les Eagles Of death metal; des gens qui étaient partis regarder le match de football France/Allemagne. Bref des personnes innocentes, de tous les âges, sont tombées brutalement sous les balles des terroristes. Des amis de la France, de 19 nationalités étrangères, ont été assassinés dans les attaques de Paris. Des actes que rien ne peut justifier. Mais il faut freiner ce mouvement de masse des jeunes français des banlieues de Paris, de Bruxelles…vers les mouvements jihadistes, en améliorant leurs conditions de vie, leur éducation. En effet, les attaques de Paris du 13 novembre 2015 ont été planifiées à Molenbeek, une des 19 communes les plus pauvres de Bruxelles, avec une population à majorité maghrébine.(…) Ce n’est pas en envoyant le porte-avions Charles De Gaulle sur la Méditerranée orientale avec ses vingtaines de chasseurs bombardiers que la France gagnera la guerre qui se joue sur son sol, où 10500 personnes sont fichées S. Au contraire, cela ne fera qu’augmenter le nombre de migrants aux multiples visages.
Les avertissements de feu Serigne Mansour Sy
En réaction aux caricatures du Prophète Mohamed (Psl) publiées par le journal danois et repris par Charlie Hebdo, le défunt khalife général des Tidianes (confrérie sunnite), Serigne Mansour Sy, soutenait que les tentatives de nuire à l’Islam et à Mohamed (Psl) seront «sans succès». «Vos espoirs sont déçus, vos efforts vains et vous vivez une vie d’agresseurs par déception. Vous tentez de leur nuire, lui et sa religion, mais ce sera sans succès, malgré vos mauvaises intentions. Vous avez osé le caricaturer, mais peut-on dessiner une lumière que l’œil est incapable de regarder?», s’interrogeait Serigne Mansour Sy, non sans ajouter : «Ô bandes! Que soient anéanties vos mains qui font la caricature de la pleine lune, le secret de l’humanité». «Que vos mains soient paralysées ! Mauvais est ce que vous nourrissez comme haine dans vos cœurs, aussi ardents qu’une braise !», s’indigne-t-il. Il avait assuré qu’il défendrait le Prophète «à chaque fois qu’un agresseur se manifesterait, Ahmed est véritablement notre fierté, et quelle fierté !» «Et autant nous refusons qu’on lui nuise, autant on refuse avec fermeté qu’on dirige la nuisance vers d’autres guides. Faites attention ! Ce Prophète est notre refuge, notre modèle dans notre religion et la meilleure référence», avertissait-il. Le caricaturiste le plus célèbre des journaux sénégalais, Omar Diakhaté dit Odia, interpellé sur les caricatures du Prophète de l’Islam, souligne qu’il est «musulman». Alors que les gens de Charlie-Hebdo sont des «athées». «Personnellement, je n’ai jamais dessiné le Prophète de l’Islam ni aucun religieux. Tu peux dessiner des religieux, mais qui ne sont pas des autorités suprêmes. Ce n’est pas recommandé de dessiner des figures emblématiques de la religion. Les gens de Charlie Hebdo sont toujours à la recherche du scandale. Tant que leurs dessins ne font pas scandale, ils ne sont pas contents. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon : le style bête et méchant. C’est-à-dire qu’on ne cherche pas à comprendre si ça heurte des consciences ou non, on cherche tout juste à faire mal. C’est un style de caricature qui a ses adeptes : c’est l’humour noir. On cherche toujours à choquer. Ils se sont aventurés sur un domaine sensible comme la religion. Alors qu’il y a des disciples radicaux dans toutes les religions, a fortiori ceux de la religion musulmane. Les gens de Charlie Hebdo n’avaient pas pris en compte tout ça et ils l’ont payé très cher. Est-ce que ça en valait la peine ». Toutefois, les lecteurs qui suivent les caricatures de Odia sur l’actualité politique, économique, sportive, se tordent parfois de rire. Le caricaturiste du quotidien sénégalais La Tribune dit qu’il est «à la recherche du rire, tout en essayant de diffuser l’information sans choquer le lecteur». «A travers le dessin seulement, on peut faire passer l’information. La liberté d’expression ne veut pas dire qu’on doive faire tout ce que l’on veut. Il faut savoir raisonner et savoir qu’il y a des barrières à ne pas franchir. On ne fait pas de l’autocensure, mais il faut faire preuve de mesure. L’auteur quand il fait son dessin, doit prendre en compte certaines données. Par exemple la religion, il doit se dire : je cherche à faire passer l’information, à faire rire, mais je ne dois pas chercher à choquer. En revanche, si un marabout se lance dans la politique, on se dit qu’il a franchi le rubicond, tout ce qu’il fait peut être passé à la critique. «En fonction de leur contexte français, Charlie-Hebdo n’avait pas le droit de caricaturer le Prophète de l’Islam. Car il ne faut pas oublier qu’en France, il y a des catholiques, des musulmans… Et dans tous les pays du monde, les minorités doivent être protégés et pris en compte par les lois de la République. Ce n’est pas pour rien qu’il y a le Conseil français du culte musulman en France. Et vous avez constaté que durant le mois de Ramadan et les autres fêtes religieuses musulmanes, les autorités françaises vont à la rencontre de ces Français qui sont de religion musulmane». Pourquoi donc les autorités françaises n’avaient-elles pas pris les devants pour inciter les journalistes de Charlie-Hebdo à prendre en compte les minorités? Le directeur de la Rfm souligne que : «l’Etat français ne peut pas le faire, sinon on allait dire qu’il est intervenu dans la liberté d’expression des journalistes. C’est aux journalistes eux-mêmes de comprendre le contexte où ils vivent. Je ne dis pas qu’ils doivent s’autocensurer, mais qu’ils sachent au moins que chaque être humain vit de ses convictions et de sa religion». N’empêche, Alassane Samba Diop, condamne l’acte des frères Kouachi.
La marche du 11 janvier
Vue d’Afrique, cette marche du 11 janvier 2015 montre que la France est consciente que c’est dans l’union des cœurs qu’elle peut vaincre le terrorisme. C’est dans l’unité également que les valeurs républicaines peuvent être incarnées. Le Président François Hollande savait ce jour là, que toutes les couches de la population française devaient être là. Mais, comme on dit, on n’apprend pas à danser le jour du bal. Il ne fallait pas attendre ce jour pour faire comprendre à des Français exclus des grandes instances de décision à cause de leurs origines, leur religion, qu’ils font partie de la Nation. Les appels du pied des leaders politiques français à l’endroit des habitants de la banlieue au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, résonnent comme une sorte de mea culpa. Désormais, ils comprennent que la mise à l’écart des jeunes de la banlieue est la source de cette recrudescence des attaques terroristes et facilite également le recrutement de jeunes candidats au jihad par l’Etat islamique (Ei), les rebelles syriens, l’ex secte islamiste Boko Haram, devenue une branche de l’Ei en Afrique Subsaharienne. Un an après cette marche républicaine, la banlieue est toujours considérée comme le terreau de la violence, incarnée par sa jeunesse. Raison pour laquelle, la présence de la police a été renforcée dans certains quartiers. Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo, la politique française a davantage mis l’accent sur la sécurité. Alors qu’il ne fait aucun doute que la France fait partie des pays les mieux sécurisés au monde. Ce qui n’a pas empêché des Français de préparer et exécuter des attentats sur le territoire français. Dans la soirée du 13 novembre 2015, des français, des étrangers, des innocents ont été abattus par des terroristes français. Des enfants innocents ont été abattus froidement au sein de leur établissement par Mohamed Merah. Pourquoi? Parce qu’ils sont Juifs. Le Prophète de l’Islam (Psl), nom que porte le meurtrier des enfants, n’a nulle part recommandé aux fidèles de tuer leurs semblables sur des bases et pour des considérations aussi légères. Nous ne sommes pas d’avis que les mosquées sont des lieux de propagande où les jeunes Français deviennent des terroristes. Non! En tout cas, un imam qui suit les enseignements du Prophète de l’Islam, ne peut pas, dans ses prêches, inciter les fidèles à tuer leur prochain, simplement à cause de la couleur de leur peau, de la pauvreté ou de leur appartenance religieuse. La France se trompe donc en ciblant les mosquées ou les imams comme étant les responsables de la montée en puissance du terrorisme sur son territoire. La France doit penser à des Assises de la banlieue pour unifier et pacifier, dans la justice et l’égalité, ce beau pays que nous aimons tous. La France ne doit pas marginaliser une frange de sa population. La pire des violences est de faire croire à une personne qu’elle est inutile. Malheureusement, il y a toujours une catégorie qui subit l’humiliation en France. Dans une telle situation aucun plan Vigipirate, quel que soit son niveau d’alerte, ne peut freiner ce que nous qualifierons de sentiment de haine nourri par des Français contre des Français. Certes, la sécurité est utile voire capitale dans un pays. Précisément pour cette raison, il importe de ne pas privilégier la sécurité d’une partie de la population, au point de créer un sentiment d’insécurité chez les autres. Les Français nés de parents immigrés doivent se sentir en sécurité sur le sol français. Ils ne doivent pas percevoir un traitement différencié dans les entretiens d’embauche, les hôpitaux, les Universités, sur les plateaux de télévision, dans les moyens de transports… L’intelligence et la compétence n’ont ni couleur ni pays ni religion. C’est ce que les Français estampillés terroristes ont compris, avant de s’interroger sur le traitement qui leur est réservé dans leur propre pays. Ainsi, le Président François Hollande devrait, au sortir des attentats de Charlie Hebdo, des attaques du 13 novembre, descendre dans les banlieues parisiennes pour communiquer davantage avec cette jeunesse, qui se sent parfaitement abandonnée.
La Guerre des Français
Moins de deux mois avant l’an un des attentats de Charlie Hebdo, de l’Hyper Casher et de Montrouge, les terroristes commettent à nouveau des attaques à Paris dans la soirée du 13 novembre. 130 morts. C’est l’enfer. «La France est en guerre. Les actes commis vendredi soir à Paris et près du stade de France, sont des actes de guerre», lance solennellement le Président Hollande devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles, après les attentats de Paris. En vérité, si la France est en guerre, c’est plutôt au sens figuré du terme. Car pour combattre le terroriste, qui dicte sa terrible loi, qu’on le veuille ou non, en Europe de l’ouest, il faut s’attaquer à la racine du problème. Il s’agit avant tout de l’intégration des jeunes des quartiers pauvres, qui sont marginalisés à cause de leurs origines. Tous les jeunes qui combattent aux côtés des mouvements jihadistes sont issus de milieux défavorisés. Ils constituent un personnel à la disposition permanente des terroristes. Surtout que l’Etat islamique a un budget assez consistant pour entretenir ses troupes. Les combattants de Daesh roulent dans des voitures de luxe, prennent des vacances et se la coulent douce dans les hôtels les plus luxueux de la planète, sans être démasqués. Mieux, l’Etat islamique a des ressources humaines qualifiées dans le maniement des armes, des services de renseignements bien organisés, un impressionnant arsenal de combat…Ainsi, les jeunes Français qui découvrent cette opulence, diamétralement opposée à ce qu’ils vivent dans les banlieues françaises, où ils sont relégués au second plan, n’hésitent pas à se retourner contre leur pays d’adoption. Et leurs nouveaux maîtres à penser prennent bien soin de les endoctriner. Les attaques terroristes de Charlie-Hebdo, de l’épicerie de la Porte de Vincennes et de Montrouge, ont été menées par des jeunes Français nés de parents immigrés. Cinq des sept kamikazes, dans les attaques de Paris et du Stade de France, sont des Français. Il s’agit de Mohamed Foued Aggad(23 ans), Brahim Abdeslam (31 ans), Bilal Hadfi (20 ans), Samy Amimour (28 ans) et Ismaël Mostefaï (29 ans). La question est de savoir pourquoi cette jeunesse française s’attaque aussi aveuglément à sa propre patrie. Si l’on sait que plusieurs jeunes ont perdu la vie durant les attaques de Paris. Des jeunes qui étaient sortis prendre un verre à la terrasse d’un Café avec une amie, des étrangers, des jeunes qui voulaient exécuter quelques pas de danse au Bataclan avec les Eagles Of death metal; des gens qui étaient partis regarder le match de football France/Allemagne. Bref des personnes innocentes, de tous les âges, sont tombées brutalement sous les balles des terroristes. Des amis de la France, de 19 nationalités étrangères, ont été assassinés dans les attaques de Paris. Des actes que rien ne peut justifier. Mais il faut freiner ce mouvement de masse des jeunes français des banlieues de Paris, de Bruxelles…vers les mouvements jihadistes, en améliorant leurs conditions de vie, leur éducation. En effet, les attaques de Paris du 13 novembre 2015 ont été planifiées à Molenbeek, une des 19 communes les plus pauvres de Bruxelles, avec une population à majorité maghrébine.(…) Ce n’est pas en envoyant le porte-avions Charles De Gaulle sur la Méditerranée orientale avec ses vingtaines de chasseurs bombardiers que la France gagnera la guerre qui se joue sur son sol, où 10500 personnes sont fichées S. Au contraire, cela ne fera qu’augmenter le nombre de migrants aux multiples visages.
Les avertissements de feu Serigne Mansour Sy
En réaction aux caricatures du Prophète Mohamed (Psl) publiées par le journal danois et repris par Charlie Hebdo, le défunt khalife général des Tidianes (confrérie sunnite), Serigne Mansour Sy, soutenait que les tentatives de nuire à l’Islam et à Mohamed (Psl) seront «sans succès». «Vos espoirs sont déçus, vos efforts vains et vous vivez une vie d’agresseurs par déception. Vous tentez de leur nuire, lui et sa religion, mais ce sera sans succès, malgré vos mauvaises intentions. Vous avez osé le caricaturer, mais peut-on dessiner une lumière que l’œil est incapable de regarder?», s’interrogeait Serigne Mansour Sy, non sans ajouter : «Ô bandes! Que soient anéanties vos mains qui font la caricature de la pleine lune, le secret de l’humanité». «Que vos mains soient paralysées ! Mauvais est ce que vous nourrissez comme haine dans vos cœurs, aussi ardents qu’une braise !», s’indigne-t-il. Il avait assuré qu’il défendrait le Prophète «à chaque fois qu’un agresseur se manifesterait, Ahmed est véritablement notre fierté, et quelle fierté !» «Et autant nous refusons qu’on lui nuise, autant on refuse avec fermeté qu’on dirige la nuisance vers d’autres guides. Faites attention ! Ce Prophète est notre refuge, notre modèle dans notre religion et la meilleure référence», avertissait-il. Le caricaturiste le plus célèbre des journaux sénégalais, Omar Diakhaté dit Odia, interpellé sur les caricatures du Prophète de l’Islam, souligne qu’il est «musulman». Alors que les gens de Charlie-Hebdo sont des «athées». «Personnellement, je n’ai jamais dessiné le Prophète de l’Islam ni aucun religieux. Tu peux dessiner des religieux, mais qui ne sont pas des autorités suprêmes. Ce n’est pas recommandé de dessiner des figures emblématiques de la religion. Les gens de Charlie Hebdo sont toujours à la recherche du scandale. Tant que leurs dessins ne font pas scandale, ils ne sont pas contents. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon : le style bête et méchant. C’est-à-dire qu’on ne cherche pas à comprendre si ça heurte des consciences ou non, on cherche tout juste à faire mal. C’est un style de caricature qui a ses adeptes : c’est l’humour noir. On cherche toujours à choquer. Ils se sont aventurés sur un domaine sensible comme la religion. Alors qu’il y a des disciples radicaux dans toutes les religions, a fortiori ceux de la religion musulmane. Les gens de Charlie Hebdo n’avaient pas pris en compte tout ça et ils l’ont payé très cher. Est-ce que ça en valait la peine ». Toutefois, les lecteurs qui suivent les caricatures de Odia sur l’actualité politique, économique, sportive, se tordent parfois de rire. Le caricaturiste du quotidien sénégalais La Tribune dit qu’il est «à la recherche du rire, tout en essayant de diffuser l’information sans choquer le lecteur». «A travers le dessin seulement, on peut faire passer l’information. La liberté d’expression ne veut pas dire qu’on doive faire tout ce que l’on veut. Il faut savoir raisonner et savoir qu’il y a des barrières à ne pas franchir. On ne fait pas de l’autocensure, mais il faut faire preuve de mesure. L’auteur quand il fait son dessin, doit prendre en compte certaines données. Par exemple la religion, il doit se dire : je cherche à faire passer l’information, à faire rire, mais je ne dois pas chercher à choquer. En revanche, si un marabout se lance dans la politique, on se dit qu’il a franchi le rubicond, tout ce qu’il fait peut être passé à la critique. «En fonction de leur contexte français, Charlie-Hebdo n’avait pas le droit de caricaturer le Prophète de l’Islam. Car il ne faut pas oublier qu’en France, il y a des catholiques, des musulmans… Et dans tous les pays du monde, les minorités doivent être protégés et pris en compte par les lois de la République. Ce n’est pas pour rien qu’il y a le Conseil français du culte musulman en France. Et vous avez constaté que durant le mois de Ramadan et les autres fêtes religieuses musulmanes, les autorités françaises vont à la rencontre de ces Français qui sont de religion musulmane». Pourquoi donc les autorités françaises n’avaient-elles pas pris les devants pour inciter les journalistes de Charlie-Hebdo à prendre en compte les minorités? Le directeur de la Rfm souligne que : «l’Etat français ne peut pas le faire, sinon on allait dire qu’il est intervenu dans la liberté d’expression des journalistes. C’est aux journalistes eux-mêmes de comprendre le contexte où ils vivent. Je ne dis pas qu’ils doivent s’autocensurer, mais qu’ils sachent au moins que chaque être humain vit de ses convictions et de sa religion». N’empêche, Alassane Samba Diop, condamne l’acte des frères Kouachi.