En conférence de presse samedi dernier, c’est aux allures d’un cri de détresse que le Collectif contre l’accaparement des terres de Mbane a interpellé l’opi¬nion publique nationale. Sur sa ligne de mire, le maire de la localité. Celui-ci, dénonce le collectif, «fait des pieds et des mains pour arracher nos 1700 hectares de terres afin d’offrir le pactole foncier à Rabih Fakih, un libano-sénégalais de connivence avec la compagnie Senegindia au détriment des familles de cultivateurs, pasteurs et pêcheurs».
Le ton est ainsi donné. Armée d’une panoplie de textes de lois, les leaders de ces autochtones exigent la rétrocession des terres déjà aux mains d’une société privée étrangère. «Le maire de Mbane n’a pas les prérogatives d’octroyer 1700 hectares de terres exploitées depuis des centaines d’années jusqu’à présent à une seule personne, au détriment des populations locales.
Aux origines du litige
A l’origine de ce branle-bas, une attribution de 1500 hectares datant de 1980 en faveur du libano-sénégalais, Abdoul Hafiz Fakih. Plus tard, en 2002, l’homme d’affaires, décidé à multiplier sa production, introduit auprès de la municipalité une seconde demande d’affectation de terre d’une superficie de 200 hectares. Les 1700 hectares acquis, Hafiz Fakih, après avoir érigé un canal de 1,5 km sur le site, se lance dans l’exportation de maïs et d’oignons.
Entretemps, l’homme d’affaires rappelé à Dieu, son fils Rabih Fakih hérite des champs, déjà convoités en sourdine par les populations locales. Ce, jusqu’en 2009, lorsque dans des conditions floues aux yeux des autochtones, le domaine se retrouve cédé à l’entreprise indienne, Senegindia, spécialisée dans l’immobilier et l’agro-business.
Estimant avoir fait l’objet d’une expropriation foncière, les habitants de Mbane, en ordre de bataille, lance les prémices du combat autour des 1700 hectares. Les premiers jaillissent en 2010 avant de s’étioler au termes de brèves tractations entreprises par les autorités d’alors. Classée depuis lors, à Mbane, dans les tiroirs de l’oubli, cette bombe à retardement vient de refaire surface dans un contexte social plus que tendu.
Bes Bi
Le ton est ainsi donné. Armée d’une panoplie de textes de lois, les leaders de ces autochtones exigent la rétrocession des terres déjà aux mains d’une société privée étrangère. «Le maire de Mbane n’a pas les prérogatives d’octroyer 1700 hectares de terres exploitées depuis des centaines d’années jusqu’à présent à une seule personne, au détriment des populations locales.
Aux origines du litige
A l’origine de ce branle-bas, une attribution de 1500 hectares datant de 1980 en faveur du libano-sénégalais, Abdoul Hafiz Fakih. Plus tard, en 2002, l’homme d’affaires, décidé à multiplier sa production, introduit auprès de la municipalité une seconde demande d’affectation de terre d’une superficie de 200 hectares. Les 1700 hectares acquis, Hafiz Fakih, après avoir érigé un canal de 1,5 km sur le site, se lance dans l’exportation de maïs et d’oignons.
Entretemps, l’homme d’affaires rappelé à Dieu, son fils Rabih Fakih hérite des champs, déjà convoités en sourdine par les populations locales. Ce, jusqu’en 2009, lorsque dans des conditions floues aux yeux des autochtones, le domaine se retrouve cédé à l’entreprise indienne, Senegindia, spécialisée dans l’immobilier et l’agro-business.
Estimant avoir fait l’objet d’une expropriation foncière, les habitants de Mbane, en ordre de bataille, lance les prémices du combat autour des 1700 hectares. Les premiers jaillissent en 2010 avant de s’étioler au termes de brèves tractations entreprises par les autorités d’alors. Classée depuis lors, à Mbane, dans les tiroirs de l’oubli, cette bombe à retardement vient de refaire surface dans un contexte social plus que tendu.
Bes Bi