‘’En 2005, la SN/HLM nous avait présenté un document comme décret disant qu’elle a le droit de propriété sur 59 hectares se trouvant sur nos champs. Il s'agit du décret 88/749 du 22 juin 1988 qui se trouve être un faux décret ! Nous avons consulté tous les services compétents en la matière et la réponse est que ce décret n’existe pas’’, a expliqué Matar Diouf, Coordonnateur du collectif, lors d’un point de presse.
A Silmang et à Keur Dago, deux quartiers situés dans la commune de Thiès, le morcellement et la vente des parcelles continuent. Ceci, malgré une plainte des populations. ‘’Le 20 janvier 2016, nous avons pris un avocat et déposé une plainte contre la SN/HLM pour faux et usage de faux, devant le parquet de Thiès. Et cela fait cinq ans et huit mois, et il n’y a toujours pas de suite’’, a poursuivi Matar Diouf.
Sur les terres du litige, beaucoup de bâtiments portent désormais la marque ‘’Arrêt Dscos’’ et vont être détruits. ‘’L’ancien chef d’agence de la SN/HLM, qui nous avait notifié le document, est actuellement en prison pour une autre affaire. Mais son successeur continue la spoliation. Il vient à chaque fois avec la Dscos pour recenser des poches à morceler. Et ne nous présente aucun document valable. La SN/HLM utilise la Dscos pour se protéger et nous intimider’’, dénonce encore Matar Diouf.
Face à cette situation, les populations de Silmang et de Keur Dago se disent à bout. Elles demandent au tribunal de Thiès de vider le contentieux et au responsable de la SN/HLM de ne plus mettre les pieds dans leur localité. ‘’Ces terres nous sont léguées de génération en génération. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus les cultiver. Elles ont toutes été morcelées et vendues. Nous comptons nous battre pour les garder. Si le responsable de la SN/HLM revient ici, il va en découdre avec les populations’’, a prévenu Youssou Faye, membre du collectif.
Des accusations rejetées par le responsable de la SN/HLM à Thiès. Selon Ibrahima Diop, le décret existe bel et bien, et il est au niveau de la Conservation des domaines. Il précise que sa structure a le titre foncier 60/28. Un titre foncier qui, selon lui, est divisé en deux unités : 4 et 5 près du quartier Silmang.
‘’Nous avons, en 2010, obtenu l’autorisation de lotir les deux unités. Et nous nous sommes rendu compte que le village de Silmang empiétait sur l’unité 5’’, a expliqué Ibrahima Diop, Chef d’agence de la SN/HLM à Thiès. Il ajoute que des discussions ont eu lieu en 2012, quand le problème a commencé.
‘’Un protocole d’accord a été signé entre le collectif des populations de Silmang et la SN/HLM. Et ce, en présence de l’ancien gouverneur de Thiès, Ahmet Fall. Nous avons donc cédé gracieusement 9 hectares au village de Silmang’’, a révélé Ibrahima Diop. Il dénonce un revirement des habitants de Silmang, après que le cadastre a été saisi pour la délimitation entre Silmang et l’unité 5.
Enquête
A Silmang et à Keur Dago, deux quartiers situés dans la commune de Thiès, le morcellement et la vente des parcelles continuent. Ceci, malgré une plainte des populations. ‘’Le 20 janvier 2016, nous avons pris un avocat et déposé une plainte contre la SN/HLM pour faux et usage de faux, devant le parquet de Thiès. Et cela fait cinq ans et huit mois, et il n’y a toujours pas de suite’’, a poursuivi Matar Diouf.
Sur les terres du litige, beaucoup de bâtiments portent désormais la marque ‘’Arrêt Dscos’’ et vont être détruits. ‘’L’ancien chef d’agence de la SN/HLM, qui nous avait notifié le document, est actuellement en prison pour une autre affaire. Mais son successeur continue la spoliation. Il vient à chaque fois avec la Dscos pour recenser des poches à morceler. Et ne nous présente aucun document valable. La SN/HLM utilise la Dscos pour se protéger et nous intimider’’, dénonce encore Matar Diouf.
Face à cette situation, les populations de Silmang et de Keur Dago se disent à bout. Elles demandent au tribunal de Thiès de vider le contentieux et au responsable de la SN/HLM de ne plus mettre les pieds dans leur localité. ‘’Ces terres nous sont léguées de génération en génération. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus les cultiver. Elles ont toutes été morcelées et vendues. Nous comptons nous battre pour les garder. Si le responsable de la SN/HLM revient ici, il va en découdre avec les populations’’, a prévenu Youssou Faye, membre du collectif.
Des accusations rejetées par le responsable de la SN/HLM à Thiès. Selon Ibrahima Diop, le décret existe bel et bien, et il est au niveau de la Conservation des domaines. Il précise que sa structure a le titre foncier 60/28. Un titre foncier qui, selon lui, est divisé en deux unités : 4 et 5 près du quartier Silmang.
‘’Nous avons, en 2010, obtenu l’autorisation de lotir les deux unités. Et nous nous sommes rendu compte que le village de Silmang empiétait sur l’unité 5’’, a expliqué Ibrahima Diop, Chef d’agence de la SN/HLM à Thiès. Il ajoute que des discussions ont eu lieu en 2012, quand le problème a commencé.
‘’Un protocole d’accord a été signé entre le collectif des populations de Silmang et la SN/HLM. Et ce, en présence de l’ancien gouverneur de Thiès, Ahmet Fall. Nous avons donc cédé gracieusement 9 hectares au village de Silmang’’, a révélé Ibrahima Diop. Il dénonce un revirement des habitants de Silmang, après que le cadastre a été saisi pour la délimitation entre Silmang et l’unité 5.
Enquête