Le terrain sis à l’Avenue Lamine Guèye X rue Laperrine à Dakar, où le maire de Dakar veut reloger des marchands ambulants, charrie une vive protestation du président directeur général du groupe Ccbm, propriétaire du site. Serigne Mboup qui a été sommé d’évacuer les lieux en veut à Khalifa Sall qu’il accuse de vouloir torpiller son projet ficelé du temps de Mamadou Diop.
Dans la perspective de trouver un site de recasement des marchands ambulants, la mairie de Dakar a porté son choix sur un terrain situé sur l’Avenue Lamine Guèye et en cours d’exploitation par la société «Dakar horizons Sa» dont l’actionnaire majoritaire est Serigne Mboup. Mais puisque ce terrain fait l’objet de litige foncier entre les deux actionnaires (mairie de Dakar 33% et Ccbm 67%) et est objet d’un contentieux pendant en justice, le Pdg de Ccbm a vite fait de flairer un parfum de règlement de comptes.
En vérité, explique-t-il, l’idée d’y ériger un centre commercial moderne date de l’an 2000, à la demande du maire de Dakar d’alors, Mamadou Diop. C’est ainsi qu’un contrat bail a été ficelé à cet effet pour 25 ans, avec une redevance de 200 millions. Le groupe Ccbm devrait ainsi y bâtir un centre commercial à l’image de celui de Touba Sandaga.
A la faveur des locales, la ville avait changé de maire. Le nouveau patron de l’équipe municipale Pape Diop marque alors sa préférence pour une société publique-privée dénommée «Dakar Horizons Sa ». Il était convenu que la ville de Dakar valorise le terrain à 200 millions représentant 33 % des actions, laissant au groupe Ccbm les 67 % du capital de la nouvelle société ainsi créée. Il s’agit cette fois-ci de construire un complexe de 400 points de vente, soit dix étages, le tout d’une valeur de six milliards.
C’est sur ces entrefaites qu’intervient une nouvelle alternance à la tête de la mairie. Ainsi, dit-il, «Khalifa Sall s’est mis dans une logique de vouloir tout remettre en cause, voire même d’accaparer la société Dakar horizons Sa». Le nouvel édile de la capitale enclenche une procédure judiciaire et envoie une assignation au groupe Ccbm le 10 octobre dernier, pour obtenir du Tribunal régional de Dakar la dissolution anticipée de ladite société. Dès lors, pour Serigne Mboup, vouloir brandir l’argument de l’incendie du marché Sandaga pour l’exproprier relève de la mauvaise foi.
Le promoteur qui était face à la presse hier trouve également « incongru» que l’Etat veuille l’expulser pour y reloger des commerçants, alors que lui-même envisage d’y ériger un centre commercial. Le groupe Ccbm qui a adressé une lettre au maire de Dakar pour s’offusquer de la procédure s’est vu demander de s’adresser au préfet qui est l’auteur de l’acte administratif le sommant de libérer l’espace. En compagnie de son avocat Me Boubacar Koita, le Pdg de Ccbm n’entend pas rester les bras croisés.
L'AS
Dans la perspective de trouver un site de recasement des marchands ambulants, la mairie de Dakar a porté son choix sur un terrain situé sur l’Avenue Lamine Guèye et en cours d’exploitation par la société «Dakar horizons Sa» dont l’actionnaire majoritaire est Serigne Mboup. Mais puisque ce terrain fait l’objet de litige foncier entre les deux actionnaires (mairie de Dakar 33% et Ccbm 67%) et est objet d’un contentieux pendant en justice, le Pdg de Ccbm a vite fait de flairer un parfum de règlement de comptes.
En vérité, explique-t-il, l’idée d’y ériger un centre commercial moderne date de l’an 2000, à la demande du maire de Dakar d’alors, Mamadou Diop. C’est ainsi qu’un contrat bail a été ficelé à cet effet pour 25 ans, avec une redevance de 200 millions. Le groupe Ccbm devrait ainsi y bâtir un centre commercial à l’image de celui de Touba Sandaga.
A la faveur des locales, la ville avait changé de maire. Le nouveau patron de l’équipe municipale Pape Diop marque alors sa préférence pour une société publique-privée dénommée «Dakar Horizons Sa ». Il était convenu que la ville de Dakar valorise le terrain à 200 millions représentant 33 % des actions, laissant au groupe Ccbm les 67 % du capital de la nouvelle société ainsi créée. Il s’agit cette fois-ci de construire un complexe de 400 points de vente, soit dix étages, le tout d’une valeur de six milliards.
C’est sur ces entrefaites qu’intervient une nouvelle alternance à la tête de la mairie. Ainsi, dit-il, «Khalifa Sall s’est mis dans une logique de vouloir tout remettre en cause, voire même d’accaparer la société Dakar horizons Sa». Le nouvel édile de la capitale enclenche une procédure judiciaire et envoie une assignation au groupe Ccbm le 10 octobre dernier, pour obtenir du Tribunal régional de Dakar la dissolution anticipée de ladite société. Dès lors, pour Serigne Mboup, vouloir brandir l’argument de l’incendie du marché Sandaga pour l’exproprier relève de la mauvaise foi.
Le promoteur qui était face à la presse hier trouve également « incongru» que l’Etat veuille l’expulser pour y reloger des commerçants, alors que lui-même envisage d’y ériger un centre commercial. Le groupe Ccbm qui a adressé une lettre au maire de Dakar pour s’offusquer de la procédure s’est vu demander de s’adresser au préfet qui est l’auteur de l’acte administratif le sommant de libérer l’espace. En compagnie de son avocat Me Boubacar Koita, le Pdg de Ccbm n’entend pas rester les bras croisés.
L'AS