Lettre ouverte
Monsieur le Président de la République,
À l'approche de la fin imminente de votre mandat, nous signataires de cette lettre ouverte, sommes témoins des vents politiques agités qui traversent notre nation.
Votre décision de quitter vos fonctions le 2 avril 2024, réitérée avec une fermeté inébranlable, suscite des interrogations quant à une possible "vacance de pouvoir", une situation sans précédent et non envisagée dans notre Constitution.
Dans une tribune récemment publiée, d’éminents compatriotes soutiennent que “pour des raisons tenant aux fondamentaux de la raison politique et de la morale publique, ni le poids de la charge présidentielle, ni la clameur politique, encore moins une certaine pression internationale n’autorisent à aucun Président de la République, de surcroît nanti d’un bilan social et infrastructurel record, le privilège de claquer la porte du Palais”.
En effet, quitter vos fonctions ne doit pas signifier abandonner le Sénégal que vous avez au cœur pendant qu'il a encore besoin de vous.
C’est pourquoi, nous prenons la liberté citoyenne de vous adresser des mots d'encouragement et de reconnaissance pour votre engagement et votre dévouement à servir notre pays.
Monsieur le Président de la République,
Vous avez fait face à des défis sans précédent; à une opposition à la doxa populiste, quelques fois revancharde, trop souvent violente et hors de l’arc républicain, ainsi qu'à des crises économiques, sociales et politiques.
Malgré les pressions internes et l'ingérence condescendante des forces néo-colonialistes - qui sentent l’odeur du pétrole et du gaz - vous avez maintenu le cap, œuvrant sans relâche pour le bien-être du Sénégal.
Votre leadership axé sur les résultats et votre ténacité ont été remarquables, démontrant une résilience exceptionnelle face à une opposition revancharde et à une société civile partisane.
Notre destin ne devrait pas se résumer à choisir entre votre détermination à quitter vos fonctions le 2 avril 2024 à minuit et les risques de désintégration de notre cher Sénégal.
Monsieur le Président de la République
Restez fort et déterminé dans cette période de transition qui nous sépare d'une élection inclusive et paisible, à continuer à défendre les valeurs démocratiques et à promouvoir l'unité et la cohésion nationales.
Et si par extraordinaire le Conseil Constitutionnel, juge de la constitutionnalité des lois et métronome du jeu électoral, n'assume pas son rôle de régulateur de la vie politique, et que la tentation de jeter l'éponge vous habite, pensez à nous, vos mandants. Votre expérience et votre sagesse seront précieuses pour guider notre pays durant ces moments d'incertitudes et de montée des périls.
Monsieur le Président de la République,
Sachez que vous avez le soutien et la reconnaissance d'une large frange de vos compatriotes. Votre contribution à l'histoire du Sénégal est si précieuse qu'aucun coup de boutoir injustifié, aucune pression ne devrait ébranler votre détermination.
Quelle que soit la réponse que le Conseil constitutionnel donnera à votre interpellation pour avis sur les conclusions du Dialogue national, nous vous prions de demeurer ce républicain qui tient à la sacralité de nos institutions, ce démocrate réceptif aux pulsions de l'autre et ce courageux qui sait faire face, à l'image de ce brave Satigi Samba GelaajoJeegi qui a vaincu ses adversaires à la bataille de Bilbassi et au célèbre triptyque: “hulataa, doggataa, ñamataagacce” (celui qui n’a jamais peur, ne fuit jamais le combat, et ne tolère pas le déshonneur).
Dans un passé récent, la Magistrature, la Gendarmerie, la Police et l'administration de manière générale, ont pleinement joué leur rôle de sauvegarde des fondements de l'Etat durant ces événements où le pays pouvait basculer dans le chaos. Pour nous, il est impératif de tenir compte de ces paramètres avant de voter une loi d'amnistie et de faire votre ultime choix.
Le Sénégal a encore besoin de vous jusqu'à l'installation de votre successeur démocratiquement élu.
Avec notre très haute considération
Signataires
Babacar Gaye
Leader du mouvement “MankooMucc”
Pape CoumbaNdjibi Ndiaye juriste diplômé de Lyon III
BounamaTall, chef d'entreprise
El-HadjiOusseynou Diouf, international de football
WalyThiobane, Président de l'association des parents d'élèves de la Région de Kaffrine
Moussa Diakhaté, Député à l'assemblée nationale
Ababacar Ba, Ancien Député, Président de l’Alliance pour le développement et la solidarité. / Par l’Afrique et Pour l’Afrique: ADS/PAPA.
Cheikh Doudou Mbaye, MPH, Politique et Gestion des systèmes de soins de santé
Abou Abel Thiam, Journaliste
Atta Gueye, Infirmière d'Etat
Seynabou Gaye Touré, Président de Conseil Départemental
Moussa Baldé, Professeur des universités
Alassane Diallo, Journaliste
Mamoudou Ndjinda Wane, Administrateur de société
Amadou BakhawDiaw, Autorité coutumière du Walo
Adama Niang, Sciences-Po Paris
Bakary Bine Camara, Député
Wagane Faye, Professeur d’'anglais
Nafissatou DIOUF, Enseignante-Chercheur
Monsieur le Président de la République,
À l'approche de la fin imminente de votre mandat, nous signataires de cette lettre ouverte, sommes témoins des vents politiques agités qui traversent notre nation.
Votre décision de quitter vos fonctions le 2 avril 2024, réitérée avec une fermeté inébranlable, suscite des interrogations quant à une possible "vacance de pouvoir", une situation sans précédent et non envisagée dans notre Constitution.
Dans une tribune récemment publiée, d’éminents compatriotes soutiennent que “pour des raisons tenant aux fondamentaux de la raison politique et de la morale publique, ni le poids de la charge présidentielle, ni la clameur politique, encore moins une certaine pression internationale n’autorisent à aucun Président de la République, de surcroît nanti d’un bilan social et infrastructurel record, le privilège de claquer la porte du Palais”.
En effet, quitter vos fonctions ne doit pas signifier abandonner le Sénégal que vous avez au cœur pendant qu'il a encore besoin de vous.
C’est pourquoi, nous prenons la liberté citoyenne de vous adresser des mots d'encouragement et de reconnaissance pour votre engagement et votre dévouement à servir notre pays.
Monsieur le Président de la République,
Vous avez fait face à des défis sans précédent; à une opposition à la doxa populiste, quelques fois revancharde, trop souvent violente et hors de l’arc républicain, ainsi qu'à des crises économiques, sociales et politiques.
Malgré les pressions internes et l'ingérence condescendante des forces néo-colonialistes - qui sentent l’odeur du pétrole et du gaz - vous avez maintenu le cap, œuvrant sans relâche pour le bien-être du Sénégal.
Votre leadership axé sur les résultats et votre ténacité ont été remarquables, démontrant une résilience exceptionnelle face à une opposition revancharde et à une société civile partisane.
Notre destin ne devrait pas se résumer à choisir entre votre détermination à quitter vos fonctions le 2 avril 2024 à minuit et les risques de désintégration de notre cher Sénégal.
Monsieur le Président de la République
Restez fort et déterminé dans cette période de transition qui nous sépare d'une élection inclusive et paisible, à continuer à défendre les valeurs démocratiques et à promouvoir l'unité et la cohésion nationales.
Et si par extraordinaire le Conseil Constitutionnel, juge de la constitutionnalité des lois et métronome du jeu électoral, n'assume pas son rôle de régulateur de la vie politique, et que la tentation de jeter l'éponge vous habite, pensez à nous, vos mandants. Votre expérience et votre sagesse seront précieuses pour guider notre pays durant ces moments d'incertitudes et de montée des périls.
Monsieur le Président de la République,
Sachez que vous avez le soutien et la reconnaissance d'une large frange de vos compatriotes. Votre contribution à l'histoire du Sénégal est si précieuse qu'aucun coup de boutoir injustifié, aucune pression ne devrait ébranler votre détermination.
Quelle que soit la réponse que le Conseil constitutionnel donnera à votre interpellation pour avis sur les conclusions du Dialogue national, nous vous prions de demeurer ce républicain qui tient à la sacralité de nos institutions, ce démocrate réceptif aux pulsions de l'autre et ce courageux qui sait faire face, à l'image de ce brave Satigi Samba GelaajoJeegi qui a vaincu ses adversaires à la bataille de Bilbassi et au célèbre triptyque: “hulataa, doggataa, ñamataagacce” (celui qui n’a jamais peur, ne fuit jamais le combat, et ne tolère pas le déshonneur).
Dans un passé récent, la Magistrature, la Gendarmerie, la Police et l'administration de manière générale, ont pleinement joué leur rôle de sauvegarde des fondements de l'Etat durant ces événements où le pays pouvait basculer dans le chaos. Pour nous, il est impératif de tenir compte de ces paramètres avant de voter une loi d'amnistie et de faire votre ultime choix.
Le Sénégal a encore besoin de vous jusqu'à l'installation de votre successeur démocratiquement élu.
Avec notre très haute considération
Signataires
Babacar Gaye
Leader du mouvement “MankooMucc”
Pape CoumbaNdjibi Ndiaye juriste diplômé de Lyon III
BounamaTall, chef d'entreprise
El-HadjiOusseynou Diouf, international de football
WalyThiobane, Président de l'association des parents d'élèves de la Région de Kaffrine
Moussa Diakhaté, Député à l'assemblée nationale
Ababacar Ba, Ancien Député, Président de l’Alliance pour le développement et la solidarité. / Par l’Afrique et Pour l’Afrique: ADS/PAPA.
Cheikh Doudou Mbaye, MPH, Politique et Gestion des systèmes de soins de santé
Abou Abel Thiam, Journaliste
Atta Gueye, Infirmière d'Etat
Seynabou Gaye Touré, Président de Conseil Départemental
Moussa Baldé, Professeur des universités
Alassane Diallo, Journaliste
Mamoudou Ndjinda Wane, Administrateur de société
Amadou BakhawDiaw, Autorité coutumière du Walo
Adama Niang, Sciences-Po Paris
Bakary Bine Camara, Député
Wagane Faye, Professeur d’'anglais
Nafissatou DIOUF, Enseignante-Chercheur