On a tout vu dans ce pays. Des gens qui n’ont aucune formation occupent des postes stratégiques au détriment de ceux qui les méritent. Et cela, est même visible dans le secteur de la santé où les sages femmes sont souvent victimes de violences basées sur le genre à cause de leur statut de femmes vulnérables. Elles subissent dans leurs lieux de travail des violences verbales, physiques et même des violences administratives qui leur sont infligées par certains médecins-chefs de districts. Ces derniers placent des agents hiérarchiquement inférieurs en grade au dessus d’elles comme leurs supérieurs hiérarchiques pour les rabaisser davantage. « Cette humiliation concoctée de frustrations dans les postes de santé n’honore pas la corporation », a déclaré samedi dernier lors d’une conférence de presse, la présidente de l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal, Bigué Ba Mbodji. Cette dernière interpelle par ailleurs, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, les autorités sanitaires et administratives et le président de la République, Macky Sall pour un règlement définitif de tous ces problèmes auxquels les sages-femmes font face depuis plusieurs années. Si rien n’est fait pour régler ce désagrément, dit-t-elle, « les sages-femmes vont passer à la vitesse supérieure en paralysant tout le secteur sanitaire les jours à venir », après avoir décrété la semaine dernière des Journées « maternité sans sages-femmes » tout en restant dans les maternités et autres lieux de travail avec le port de brassards rouge. « Je pense qu’une absence totale de prise en charge de 2 heures seulement, causeraient des complications maternelles fœtales et néonatales dramatiques dans tout le pays. Je ne parle pas de ce que serait une grève totale de 24 heures », menace Bigué Ba Mbodji. Ainsi, l’Association des sages-femmes d’État, dans le cadre du respect de son serment, appelle tous ses membres à être les partenaires des femmes, des nouveau-nés et des communautés pour bien jouer leur rôle « d’amazones dans la croisade contre les décès évitables de mères et de nouveau-nés ». Elle dénonce également les tentatives de viol, d’intimidations, de harcèlements et autres exactions dont sont victimes les sages-femmes. « Il arrive qu’elles butent sur le refus de leur accorder un congé administratif, parfois même de maternité ou de signature de demande de mutation et où de permutation », renseigne-t-elle. Devant la recrudescence de ces violences toujours restées impunies, et pour éviter qu’une de ses membres y perde la vie, l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal demande aux autorités et à la communauté une cessation définitive de ces pratiques néfastes qui n’honorent pas le métier de soigneur. Après les agressions d’Aïda à Kolda en 2020, de Rokhoya à Sédhiou en 2021, Gnima Sagna en 2021 qui a failli y laisse la vie au poste de santé de Fadial, les sages-femmes viennent de subir deux nouvelles agressions en 2022, à Diana Malari et le dernier en date dans le village de Bambali, sans compter celles qui passent sous silence pour avoir peur d’en parler. HUMILIÉES ET FRUSTRÉES PAR CERTAINS MÉDECINS-CHEFS DE DISTR
Les sages-femmes d’état n’hésitent pas de paralyser le secteur de la santé les jours à venir
Rédigé le Lundi 28 Février 2022 à 13:35 | Lu 90 fois | 0 commentaire(s)
Dans les postes de santé, des sages-femmes sont souvent victimes de violences basées sur le genre. Les auteurs de ces violences sont « certains médecins chefs de district » qui ne respectent pas la notion de hiérarchie dans leur corporation.
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