« J’ai accepté de témoigner contre Hissein Habré parce que c’est une démarche personnelle », a précisé, ce mardi, Bandjim Bandoum, ancien membre de la Direction de la documentation et de la sécurité (Dds) et de la Brigade spéciale d’intervention rapide (Bsir), pour qui la situation à laquelle il assisté dans les locaux de la police politique de Hissein Habré a troublé sa conscience. « J'ai décidé aussi de témoigner pour moi-même et pour mon fils. Je suis resté 14 ans sans le voir parce qu'avant de quitter, ma femme a été touchée par balle », soutient-il.
Après sa déposition, le procureur général près des Chambres africaines extraordinaires (Cae), Mbacké Fall, est revenu à la charge pour interroger le témoin sur le rôle joué par la Bsir et sa mission. « Les missions destinées à la Bsir étaient très floues. La Bsir procédait à des arrestations. Elle était le bras armée de la Dds », soutient-il, tout en se défendant de son éventuelle implication sur des arrestations commises par son régiment. « Je n’ai pas assisté à une arrestation. C’est le commandant Mahamat Saleh Younous qui assistait aux auditions. J’écrivais les rapports transcrits à la main qu’il me donnait pour la saisie. Mon rôle se limitait juste à faire le rapport après la mort d’un prisonnier après le constat de l’infirmier », s’est défendu l’ancien tortionnaire de la Dds qui est devenu gérant d’immeuble à Paris où il s’est réfugié après la chute de son mentor. D'ailleurs, ajoute-t-il, « les ordres d’arrestations provenaient des chefs suprêmes de la Dds. Il y avait aussi des ministres de l’Unir qui faisaient arrêter des gens. Au niveau de la Bsir, on recevait des ordres. Pour beaucoup de personnes au niveau de la Dds, les ordres du directeur suffisent pour procéder à une arrestation ».
Evoquant les conditions de détention des détenus dans les prisons de N’djaména pendant le règne de Habré, Bandjim Bandoum renseigne : « J’ai constaté l'insalubrité de la prison dès mon retour de formation des Etats-Unis. Dans ces prisons, la mort se sentait ». En outre, l’archiviste de la Dds révèle que « la cellule C était une cellule spéciale. C’est la cellule la plus dangereuse de la prison surnommée les « Locaux ». Quand vous y rentrez, votre sort est scellé. Rose Lokassim était dans cette cellule C. Elle n’était pas morte de maladie. On ne ressortait pas vivant de cette cellule C ».
Aussi, dit-il, les conditions de détention étaient inhumaines dans les prisons. « Quand on arrêtait quelqu’un, les droits élémentaires de la personne n’étaient pas respectés. L’alimentation aussi faisait défaut », indique le témoin du jour.
Après sa déposition, le procureur général près des Chambres africaines extraordinaires (Cae), Mbacké Fall, est revenu à la charge pour interroger le témoin sur le rôle joué par la Bsir et sa mission. « Les missions destinées à la Bsir étaient très floues. La Bsir procédait à des arrestations. Elle était le bras armée de la Dds », soutient-il, tout en se défendant de son éventuelle implication sur des arrestations commises par son régiment. « Je n’ai pas assisté à une arrestation. C’est le commandant Mahamat Saleh Younous qui assistait aux auditions. J’écrivais les rapports transcrits à la main qu’il me donnait pour la saisie. Mon rôle se limitait juste à faire le rapport après la mort d’un prisonnier après le constat de l’infirmier », s’est défendu l’ancien tortionnaire de la Dds qui est devenu gérant d’immeuble à Paris où il s’est réfugié après la chute de son mentor. D'ailleurs, ajoute-t-il, « les ordres d’arrestations provenaient des chefs suprêmes de la Dds. Il y avait aussi des ministres de l’Unir qui faisaient arrêter des gens. Au niveau de la Bsir, on recevait des ordres. Pour beaucoup de personnes au niveau de la Dds, les ordres du directeur suffisent pour procéder à une arrestation ».
Evoquant les conditions de détention des détenus dans les prisons de N’djaména pendant le règne de Habré, Bandjim Bandoum renseigne : « J’ai constaté l'insalubrité de la prison dès mon retour de formation des Etats-Unis. Dans ces prisons, la mort se sentait ». En outre, l’archiviste de la Dds révèle que « la cellule C était une cellule spéciale. C’est la cellule la plus dangereuse de la prison surnommée les « Locaux ». Quand vous y rentrez, votre sort est scellé. Rose Lokassim était dans cette cellule C. Elle n’était pas morte de maladie. On ne ressortait pas vivant de cette cellule C ».
Aussi, dit-il, les conditions de détention étaient inhumaines dans les prisons. « Quand on arrêtait quelqu’un, les droits élémentaires de la personne n’étaient pas respectés. L’alimentation aussi faisait défaut », indique le témoin du jour.