Les six personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire de trafic présumé de migrants à l’Aibd dont un agent de police ont été placées sous mandat de dépôt hier par un juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Mbour.
Toutefois, les avocats de la défense ont décrié la démarche des gendarmes-enquêteurs et le comportement du Procureur de Mbour. Me Mouhamadou Moustapha Dieng, avocat de l’agent de police, Pape Mandickou Diagne, déchire déjà le procès-verbal.
«Nous venons de sortir du cabinet du juge d’instruction de Mbour qui vient de procéder à l’inculpation de notre client, l’agent de police Pape Mandickou Diagne. Nous avons un certain nombre d’observations à faire. A votre réveil, vous avez tous vu les minutes du procès-verbal d’enquête établi par la gendarmerie de l’Aibd parcourir la presse de notre pays. Or tous les avocats de la défense, même le juge d’instruction de Mbour, n’ont pu prendre le dossier que ce matin (mardi) vers 10h-11h. Nous le disons haut et fort que ceci constitue une énième violation de la présomption d’innocence, des droits de la défense et même du secret professionnel», se désole Me Dieng.
Par ailleurs, il a souligné que le procès-verbal qui a été établi de manière contradictoire par la gendarmerie de l’Aibd «est entaché de nullités». Pour¬quoi ? «Parce qu’aucun des avocats constitués pour les six personnes qui comparaissent devant le juge d’instruction, malgré leurs demandes, n’a pu avoir l’assistance de leurs clients. Nous estimons que les enquêteurs ont violé en l’espèce de façon flagrante, les dispositions prévues par le règlement 5 de l’Uemoa», enchaîne l’avocat.
Face à ces «manquements», la défense promet de se battre pour l’annulation de ce procès-verbal devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Thiès.
«Nous allons informer le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de toutes les violations et de tous les manquements et le manque de respect notoire qui a encadré cette procédure d’enquête depuis ses premiers balbutiements à l’Aibd et même devant le procureur de la République de Mbour qui, je pèse mes mots, n’a pas été d’un profond respect vis-à-vis du Barreau du Sénégal qui est un barreau fort», dénonce Me Mouhamadou Moustapha Dieng. Il est très en colère.
«Nous n’entendons pas être des faire-valoir, nous le disons haut et fort, le Parquet au parti au procès pénal tout comme les avocats. Si nous estimons intervenir dans un procès, nous le ferons en toute responsabilité et en tout respect. Nous exigeons de la part du Parquet le même respect parce que nous sommes des acteurs essentiels de la justice», rappelle Me Mouhamadou Mous¬tapha Dieng.
Aujourd’hui, il va se battre pour innocenter son client. Ses confrères, itou.
«Nous allons prouver que ce qui a été avancé dans la presse et qui, de mon point de vue, ne correspond pas à la vérité judiciaire de ce dossier. Pape Mandickou Diagne n’a jamais trempé dans des affaires de migrants ni d’escroquerie et tout ce qui a été rapporté procède d’une vaste manipulation et nous allons y mettre un terme en invitant les uns et les autres à faire du procès pénal, un procès où les droits de tous et de chacun sont respectés. Je le dis surtout à l’endroit des gendarmes-enquêteurs qui n’ont pas procédé à une enquête objective dans ce dossier mais également à l’endroit du procureur de la République de Mbour qui ne nous a pas permis de défendre nos clients conformément aux dispositions de procédures pénales», regrette Me Dieng.
Le Quotiden
Toutefois, les avocats de la défense ont décrié la démarche des gendarmes-enquêteurs et le comportement du Procureur de Mbour. Me Mouhamadou Moustapha Dieng, avocat de l’agent de police, Pape Mandickou Diagne, déchire déjà le procès-verbal.
«Nous venons de sortir du cabinet du juge d’instruction de Mbour qui vient de procéder à l’inculpation de notre client, l’agent de police Pape Mandickou Diagne. Nous avons un certain nombre d’observations à faire. A votre réveil, vous avez tous vu les minutes du procès-verbal d’enquête établi par la gendarmerie de l’Aibd parcourir la presse de notre pays. Or tous les avocats de la défense, même le juge d’instruction de Mbour, n’ont pu prendre le dossier que ce matin (mardi) vers 10h-11h. Nous le disons haut et fort que ceci constitue une énième violation de la présomption d’innocence, des droits de la défense et même du secret professionnel», se désole Me Dieng.
Par ailleurs, il a souligné que le procès-verbal qui a été établi de manière contradictoire par la gendarmerie de l’Aibd «est entaché de nullités». Pour¬quoi ? «Parce qu’aucun des avocats constitués pour les six personnes qui comparaissent devant le juge d’instruction, malgré leurs demandes, n’a pu avoir l’assistance de leurs clients. Nous estimons que les enquêteurs ont violé en l’espèce de façon flagrante, les dispositions prévues par le règlement 5 de l’Uemoa», enchaîne l’avocat.
Face à ces «manquements», la défense promet de se battre pour l’annulation de ce procès-verbal devant la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Thiès.
«Nous allons informer le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de toutes les violations et de tous les manquements et le manque de respect notoire qui a encadré cette procédure d’enquête depuis ses premiers balbutiements à l’Aibd et même devant le procureur de la République de Mbour qui, je pèse mes mots, n’a pas été d’un profond respect vis-à-vis du Barreau du Sénégal qui est un barreau fort», dénonce Me Mouhamadou Moustapha Dieng. Il est très en colère.
«Nous n’entendons pas être des faire-valoir, nous le disons haut et fort, le Parquet au parti au procès pénal tout comme les avocats. Si nous estimons intervenir dans un procès, nous le ferons en toute responsabilité et en tout respect. Nous exigeons de la part du Parquet le même respect parce que nous sommes des acteurs essentiels de la justice», rappelle Me Mouhamadou Mous¬tapha Dieng.
Aujourd’hui, il va se battre pour innocenter son client. Ses confrères, itou.
«Nous allons prouver que ce qui a été avancé dans la presse et qui, de mon point de vue, ne correspond pas à la vérité judiciaire de ce dossier. Pape Mandickou Diagne n’a jamais trempé dans des affaires de migrants ni d’escroquerie et tout ce qui a été rapporté procède d’une vaste manipulation et nous allons y mettre un terme en invitant les uns et les autres à faire du procès pénal, un procès où les droits de tous et de chacun sont respectés. Je le dis surtout à l’endroit des gendarmes-enquêteurs qui n’ont pas procédé à une enquête objective dans ce dossier mais également à l’endroit du procureur de la République de Mbour qui ne nous a pas permis de défendre nos clients conformément aux dispositions de procédures pénales», regrette Me Dieng.
Le Quotiden