Les “dial-diali” ou perles, l’encens, la hache la danse, tout y est! La culture est dans l’imaginaire de tout un chacun un mythe ou un mystère que chacun essaye de comprendre à sa manière. Mame Sow qui a pignon sur rue au marché Arafat qui se trouve à Grand Yoff, interrogée par le journal l’Observateur, lève un coin du…parfum. Senego y a fourré son nez pour sentir les réelles saveurs de la culture Laobé. N’est-ce-pas El Malick Seck?
La hache: outil formé d’une lame en acier et d’une manche en bois, la hache a ceci de laobé qu’elle est propre au travail de bûcheron et de sculpture auquel cette communauté en a fait serment. “La hache est notre identité car on fabrique avec des mortiers, des pilons, des bancs et autres pirogues. Elle joue un grand rôle malgré la modernisation. Le “diambéré” ou hache a différents prototypes comme le Sérème qui sert à creuser en profondeur, le Satwa qui donne une texture lisse du bois et aussi le Loprigal qui sert à creuser le bois”, informe Mame Sow.
Ce qui est assez cocasse dans l’histoire de la hache, c’est qu’elle est essentielle dans le mariage. “Pendant le mariage, les laobés utilisent la hache pour formuler des prières. Son absence peut jouer négativement sur l’avenir du couple, ce qui est un mariage risqué”, révèle cette dernière.
Dial-Diali ou “galli”: ne pensez pas que ces ceintures de perles sont faites uniquement pour le “leumbeul” et autres danses assez salaces ou encore séduire son homme au lit. Les femmes laobés l’utilisent de manière différente. “Elles les portent pour se mettre à l’abri du mal, les ceintures de perles sont des armes de protection contre Satan et contre les paroles ennemies. Les perles sont aussi faites pour protéger le nouveau-né, surtout le garçon. Pour le mariage, les hommes laobés donnaient, comme premier cadeau deux kilos de perles aux femmes. On en fabriquait ensuite pour les mariées. Le don d’une perles ou d’un tissu d’une laobé est source de chance”, argumente-t-elle. Pour la der, “ramasser des perles de laobé est source de protection et de bonne fortune.”
Thiouraay: “l’encens ne sert pas uniquement à donner une bonne odeur, il a d’autres qualités que beaucoup de personnes ignorent. L’encens appelé Santang repousse tous les dangers comme les sorciers et les malfaiteurs. L’encens blanc peut être utilisé par les personnes en difficulté ou en précarité pour améliorer leur situation. Le gowé et le diguidié servent pour le bain. Après les nuits de noces, ils sont bouillis avec du Ceppe. On en prépare du riz au lait ou de la bouillie de mil qui sera servi à la mariée pour une bonne santé et…”, sourit malicieuse Mame Sow.
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