"Beaucoup d’obstacles" se dressent face aux personnes handicapées dans le cadre du processus électoral. Le constat est fait par le secrétaire général de la Fédération sénégalaise des associations des personnes handicapées, Moussa Thiaré. A l’en croire, les exemples foisonnent.
"Théoriquement, les personnes handicapées peuvent voter et accéder aux lieux de vote mais dans la réalité, il y a beaucoup d’obstacles, déplore-t-il sur la Rfm. Pour les personnes handicapées visuelles, par exemple, le secret du vote n’est pas garanti parce que même si la loi électorale permet à une personne, à un électeur plus précisément d’aider la personne handicapée à choisir, cela viole le principe du secret du vote."
Il ajoute : "Quand on parle de la deuxième phase du processus électoral, là où les candidats vont décliner leurs programmes, les personnes handicapées auditives n’ont pas la possibilité d’accéder aux informations."
Un autre exemple : "Le jour des élections, les personnes handicapées motrices ont d’énormes difficultés pour accéder aux lieux de vote parce que dans certains centres de vote, les bureaux sont à l’étage ou alors il y a des marches et des rampes ne sont même pas prévues pour leur permettre d’accéder à ces bureaux de vote."
"Les personnes affectées par l’albinisme ne peuvent pas faire plus de trente minutes au soleil", renchérit Thiaré. Qui propose de rendre "prioritaire le vote des personnes handicapées".