La diaspora libanaise en Côte d'Ivoire :
Sans surprise, la diaspora libanaise en Côte d'Ivoire est la plus importante d'Afrique, comptant environ 100 000 individus. Neuf grandes familles libanaises ont été mentionnées par Jeune Afrique pour leur influence dans le pays. Parmi elles, les familles Beydoun, à la tête du groupe industriel Yeshi, les frères Seklaoui, actifs dans la fabrication et la distribution de produits ménagers avec Sociam, ainsi que les frères Lakiss, anciens propriétaires du groupe SAF Cacao racheté par une coopérative locale. Les familles Fakhoury, Fakhry, Ghandour, Hyjazi et Khalil sont également citées pour leur réussite entrepreneuriale en Côte d'Ivoire.
La diaspora libanaise au Sénégal :
Le Sénégal joue un rôle clé dans l'histoire de la diaspora libanaise en Afrique. Le pays compte environ 30 000 Libanais d'origine, accueillant dès la fin du XIXe siècle, les premiers immigrants libanais qui faisaient escale à Dakar, avant de se rendre en Amérique. Certaines familles libanaises sont restées au Sénégal et ont bâti des empires économiques. Parmi elles, la famille Houdrouge, active dans la société Mercure International of Monaco et associée à la Société ivoirienne de promotion des supermarchés (Prosuma), la famille Kaawar, pilote du spécialiste du poisson congelé Thunnus Overseas Group (TOG), et la famille Omaïs, fondatrice du groupe Patisen.
Zouheir Achemi : L'influent homme d'affaires libanais engagé au Sénégal
Au Sénégal, Zouheir Hachemi se distingue comme l'un des entrepreneurs libanais les plus puissants du pays. À la tête de Tampico, une entreprise employant 155 personnes, il joue un rôle essentiel dans le monde des affaires sénégalais. Considéré comme le représentant de son "patron" dans le domaine des affaires, Zouheir Hachemi est profondément ancré dans la société sénégalaise. Sa femme entretient une amitié personnelle avec Marième Faye Sall, ajoutant à son influence. En plus de sa proximité avec les douaniers et le secteur de la justice, il consacre également son énergie à des actions sociales, tout en protégeant les investissements de son "patron".
Zouheir Hachemi et son poids dans le monde des affaires :
En qualité de directeur de Tampico, une entreprise employant 155 personnes, Zouheir Hachemi possède une influence considérable dans le paysage des affaires sénégalais. Son rôle de leader lui confère le pouvoir de prendre des décisions importantes et lui permet de jouer un rôle déterminant dans le développement de l'entreprise. Sa capacité à naviguer habilement dans cet environnement complexe témoigne de son expertise et de son influence dans le secteur économique du pays.
Un homme proche de la société sénégalaise :
Zouheir Hachemi est profondément enraciné dans le tissu social du Sénégal. Sa femme entretient une amitié personnelle avec Marième Faye Sall, l'épouse du président sénégalais, ce qui renforce sa connexion avec les cercles influents du pays. Cette relation étroite lui confère un avantage considérable dans ses activités professionnelles et sociales, lui donnant accès à des discussions stratégiques et à des opportunités uniques.
Un acteur engagé dans le domaine social :
En plus de son rôle dans les affaires, Zouheir Hachemi est connu pour son engagement dans des initiatives sociales au Sénégal. Il comprend l'importance de redonner à la communauté et de contribuer au développement du pays. À travers diverses actions, il soutient des projets sociaux, tels que l'éducation, la santé et l'aide aux plus démunis. Son engagement social lui permet de jouer un rôle actif dans l'amélioration des conditions de vie des Sénégalais et de contribuer positivement à la société.
Zouheir Hachemi est une figure puissante au Sénégal, représentant l'influence des entrepreneurs libanais dans le pays. En tant que dirigeant de Tampico, il joue un rôle clé dans le monde des affaires et protège les intérêts de son "patron". Sa proximité avec la société sénégalaise, grâce à sa relation personnelle avec Marième Faye Sall et son engagement dans des initiatives sociales, témoigne de son engagement envers le Sénégal et de son désir de contribuer au bien-être de la communauté.
La diaspora libanaise au Nigeria :
Le Nigeria compte également une importante communauté de Libanais, environ 30 000 personnes. "Jeune Afrique" estime que dans 10 ou 20 ans, ce pays attirera probablement le plus grand nombre d'entrepreneurs, grâce à son dynamisme économique. Certaines familles libanaises y ont déjà fait leur marque, telles que les frères milliardaires Gilbert et Roland Chagoury, fondateurs du Chagoury Group, actif dans la construction et l'immobilier, ainsi que la famille Darwish, leader local dans la gestion de pylônes.
D'autres réussites entrepreneuriales en Afrique :
Outre ces pays, l'article mentionne également la présence de familles libanaises prospères dans d'autres pays africains. Par exemple, la famille Achcar au Mali, à la tête du géant de l'agroalimentaire Achcar Mali Industries (AMI), ou encore les Fadoul et les Hage au Burkina Faso, les Issaoui et les Tajjedine en République démocratique du Congo, les Abi Jaoudi au Liberia, les Moukarzel et les Odaymat au Ghana, les el-Sahely au Cameroun, les Nesr en Angola et les Wezni en Guinée.
Les entrepreneurs libanais en Afrique représentent une diversité de réussites économiques dans différents pays du continent. Bien que certaines familles aient réalisé des fortunes considérables et aient contribué au développement de leur pays d'accueil, il est important de reconnaître que toutes les familles libanaises n'ont pas connu le même niveau de succès. La diaspora libanaise continue d'être une force économique significative en Afrique, apportant son expertise et sa contribution au développement économique de la région.
Sans surprise, la diaspora libanaise en Côte d'Ivoire est la plus importante d'Afrique, comptant environ 100 000 individus. Neuf grandes familles libanaises ont été mentionnées par Jeune Afrique pour leur influence dans le pays. Parmi elles, les familles Beydoun, à la tête du groupe industriel Yeshi, les frères Seklaoui, actifs dans la fabrication et la distribution de produits ménagers avec Sociam, ainsi que les frères Lakiss, anciens propriétaires du groupe SAF Cacao racheté par une coopérative locale. Les familles Fakhoury, Fakhry, Ghandour, Hyjazi et Khalil sont également citées pour leur réussite entrepreneuriale en Côte d'Ivoire.
La diaspora libanaise au Sénégal :
Le Sénégal joue un rôle clé dans l'histoire de la diaspora libanaise en Afrique. Le pays compte environ 30 000 Libanais d'origine, accueillant dès la fin du XIXe siècle, les premiers immigrants libanais qui faisaient escale à Dakar, avant de se rendre en Amérique. Certaines familles libanaises sont restées au Sénégal et ont bâti des empires économiques. Parmi elles, la famille Houdrouge, active dans la société Mercure International of Monaco et associée à la Société ivoirienne de promotion des supermarchés (Prosuma), la famille Kaawar, pilote du spécialiste du poisson congelé Thunnus Overseas Group (TOG), et la famille Omaïs, fondatrice du groupe Patisen.
Zouheir Achemi : L'influent homme d'affaires libanais engagé au Sénégal
Au Sénégal, Zouheir Hachemi se distingue comme l'un des entrepreneurs libanais les plus puissants du pays. À la tête de Tampico, une entreprise employant 155 personnes, il joue un rôle essentiel dans le monde des affaires sénégalais. Considéré comme le représentant de son "patron" dans le domaine des affaires, Zouheir Hachemi est profondément ancré dans la société sénégalaise. Sa femme entretient une amitié personnelle avec Marième Faye Sall, ajoutant à son influence. En plus de sa proximité avec les douaniers et le secteur de la justice, il consacre également son énergie à des actions sociales, tout en protégeant les investissements de son "patron".
Zouheir Hachemi et son poids dans le monde des affaires :
En qualité de directeur de Tampico, une entreprise employant 155 personnes, Zouheir Hachemi possède une influence considérable dans le paysage des affaires sénégalais. Son rôle de leader lui confère le pouvoir de prendre des décisions importantes et lui permet de jouer un rôle déterminant dans le développement de l'entreprise. Sa capacité à naviguer habilement dans cet environnement complexe témoigne de son expertise et de son influence dans le secteur économique du pays.
Un homme proche de la société sénégalaise :
Zouheir Hachemi est profondément enraciné dans le tissu social du Sénégal. Sa femme entretient une amitié personnelle avec Marième Faye Sall, l'épouse du président sénégalais, ce qui renforce sa connexion avec les cercles influents du pays. Cette relation étroite lui confère un avantage considérable dans ses activités professionnelles et sociales, lui donnant accès à des discussions stratégiques et à des opportunités uniques.
Un acteur engagé dans le domaine social :
En plus de son rôle dans les affaires, Zouheir Hachemi est connu pour son engagement dans des initiatives sociales au Sénégal. Il comprend l'importance de redonner à la communauté et de contribuer au développement du pays. À travers diverses actions, il soutient des projets sociaux, tels que l'éducation, la santé et l'aide aux plus démunis. Son engagement social lui permet de jouer un rôle actif dans l'amélioration des conditions de vie des Sénégalais et de contribuer positivement à la société.
Zouheir Hachemi est une figure puissante au Sénégal, représentant l'influence des entrepreneurs libanais dans le pays. En tant que dirigeant de Tampico, il joue un rôle clé dans le monde des affaires et protège les intérêts de son "patron". Sa proximité avec la société sénégalaise, grâce à sa relation personnelle avec Marième Faye Sall et son engagement dans des initiatives sociales, témoigne de son engagement envers le Sénégal et de son désir de contribuer au bien-être de la communauté.
La diaspora libanaise au Nigeria :
Le Nigeria compte également une importante communauté de Libanais, environ 30 000 personnes. "Jeune Afrique" estime que dans 10 ou 20 ans, ce pays attirera probablement le plus grand nombre d'entrepreneurs, grâce à son dynamisme économique. Certaines familles libanaises y ont déjà fait leur marque, telles que les frères milliardaires Gilbert et Roland Chagoury, fondateurs du Chagoury Group, actif dans la construction et l'immobilier, ainsi que la famille Darwish, leader local dans la gestion de pylônes.
D'autres réussites entrepreneuriales en Afrique :
Outre ces pays, l'article mentionne également la présence de familles libanaises prospères dans d'autres pays africains. Par exemple, la famille Achcar au Mali, à la tête du géant de l'agroalimentaire Achcar Mali Industries (AMI), ou encore les Fadoul et les Hage au Burkina Faso, les Issaoui et les Tajjedine en République démocratique du Congo, les Abi Jaoudi au Liberia, les Moukarzel et les Odaymat au Ghana, les el-Sahely au Cameroun, les Nesr en Angola et les Wezni en Guinée.
Les entrepreneurs libanais en Afrique représentent une diversité de réussites économiques dans différents pays du continent. Bien que certaines familles aient réalisé des fortunes considérables et aient contribué au développement de leur pays d'accueil, il est important de reconnaître que toutes les familles libanaises n'ont pas connu le même niveau de succès. La diaspora libanaise continue d'être une force économique significative en Afrique, apportant son expertise et sa contribution au développement économique de la région.
• Abi Jaoudi (Liberia)
Au Liberia, le nom d'Abi Jaoudi est connu de tous. Cette famille a laissé son empreinte en donnant son nom à une chaîne de supermarchés. George, le patriarche, est à la tête d'un groupe diversifié qui distribue des produits alimentaires ainsi que des véhicules. En plus de cela, ils possèdent des casinos, des hôtels et des restaurants. La famille est réputée pour ses liens étroits avec l'ancienne présidente Ellen Johnson Sirleaf ainsi qu'avec son successeur, George Weah. Toutefois, ils ont récemment fait face à des problèmes lorsque les autorités ont découvert la disparition d'un conteneur de billets de banque dans le port de Monrovia. Certains médias locaux critiquent vivement ce qu'ils perçoivent comme une mainmise des "étrangers", en particulier des Libanais, sur le Liberia.
• Achcar (Mali)
Gérard Achcar est l'une des personnalités les plus influentes au Mali. Il a hérité de l'entreprise familiale Achcar Mali Industries (AMI), qui est un acteur majeur de l'industrie agroalimentaire du pays. Le groupe possède notamment les Grands Moulins du Mali, avec une minoterie située au Niger, ainsi qu'une usine de fabrication de pâtes alimentaires. Il est également actif dans la production d'huile, de sucre et de piles électriques.
• Beydoun (Côte d'Ivoire)
Abdul Hussein Beydoun est arrivé à Abidjan à l'âge de 16 ans en 1977. Après des débuts modestes, il s'est lancé dans les matériaux de construction et la distribution. En 2003, il a acquis la société Bernabé, spécialisée dans la vente de matériel de bricolage et de matériaux de construction, auprès du groupe français Descours & Cabaud. Aujourd'hui, en tant que père de quatre enfants, Abdul Hussein est à la tête du groupe Yeshi, dont le chiffre d'affaires a atteint 47 milliards de F CFA (71,7 millions d'euros) en 2017. Présent dans huit pays, le groupe a ouvert en 2018 deux points de vente immenses (10 000 m2), dont un sous l'enseigne Mr. Bricolage. De plus, la construction d'un centre commercial de 45 000 m2 est en cours sur l'avenue François-Mitterrand à Abidjan.
• El Sahely (Cameroun)
Quand Maarouf El Sahely a quitté le Sud-Liban, il ne se doutait pas qu'il deviendrait un jour le leader de l'industrie des boissons en Angola, au Cameroun, en République centrafricaine, au Congo-Brazzaville et en Zambie. Au Cameroun, sa famille est présente dans de nombreux secteurs, notamment le bois (avec Sefca), le transport (avec Solet) et l'eau minérale (avec Source du pays). Sefca, fondée par son père Youssef, est maintenant dirigée par deux de ses fils, Jamal et Nessrallah. En 2015, un rapport de l'ONG Global Witness a accusé cette entreprise forestière d'avoir contribué au financement de la rébellion armée Séléka en République centrafricaine.
• Ezzedine (Côte d'Ivoire)
Le conglomérat Carré d'or, fondé par Ibrahim Ezzedine (décédé) et actuellement dirigé par son frère Zouheir, est l'un des nombreux groupes créés par des Libanais qui sont extrêmement diversifiés en Côte d'Ivoire. Ils sont actifs dans l'importation et la vente de produits agroalimentaires, possèdent des moulins, investissent dans l'immobilier, produisent de l'eau minérale, et sont également les premiers producteurs de carton du pays depuis l'acquisition de leur usine auprès du groupe Omaïs. Deux neveux ont récemment rejoint l'équipe de direction du groupe, qui continue de se développer.
• Fadoul (Burkina Faso)
Michel Zouhair Fadoul a fondé le groupe qui porte son nom en 1966. Cette entreprise s'est progressivement diversifiée dans de nombreux secteurs tels que le BTP, la distribution et l'industrie, et s'est implantée dans une dizaine de pays, notamment le Togo et le Ghana. La famille, de confession chrétienne, entretenait de bonnes relations avec le pouvoir à l'époque de Blaise Compaoré. Bien qu'elle reste l'une des familles les plus puissantes du pays, son influence est aujourd'hui contestée par des dynasties sunnites ou chiites, notamment les Basma.
• Fakhoury (Côte d’Ivoire)
En Côte d’Ivoire, qui dit Fakhoury pense d’abord à « Pierre ». Né en 1943, le célèbre architecte est une figure du monde de l’entreprise dont l’influence dépasse largement la communauté libanaise. Depuis 2011, c’est Clyde, son fils, qui a pris progressivement la direction opérationnelle du groupe. Ancien courtier, celui-ci n’a rejoint PFO qu’en 2008.
Si le BTP reste une activité-phare, Clyde joue à fond la carte de la diversification : eau, environnement, gestion des déchets… Souhaitant ne plus dépendre du seul marché ivoirien, il a par ailleurs lancé des projets au Sénégal, au Burkina Faso et en Guinée. Quant à Cécile, son épouse, elle dirige l’une des principales galeries d’Abidjan et ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l’art contemporain en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique.
• Fakhry (Côte d’Ivoire)
Installée à l’origine au Sénégal, la famille Fakhry est aujourd’hui très influente en Côte d’Ivoire, où ses activités vont du commerce du textile à la grande distribution, en passant par les hôpitaux (Polyclinique internationale de l’Indenie) et l’hôtellerie (Ivotel). Leader de la grande distribution avec 159 magasins, sous 17 enseignes, Prosuma est codirigée par Karim Fakhry et l’Ivoirien Abou Kassam. En 2016, l’entreprise employait 3 600 personnes et réalisait un chiffre d’affaires de plus de 350 millions d’euros.
• Ghandour (Côte d’Ivoire)
Créée dans les années 1960, à Dakar, par le patriarche de la famille, la parfumerie Gandour a migré vers la Côte d’Ivoire, où elle est devenue un acteur majeur du secteur des cosmétiques. Ses produits sont distribués jusqu’en Europe et aux États-Unis, sous la marque Nouvelle Parfumerie Gandour (NPG). Mais la famille reste présente dans les deux pays. L’orthographe de son nom est un peu fluctuante, puisque l’on trouve aussi bien des Ghandour que des Gandour et des El Ghandour. Comme pour compliquer un peu plus ce dédale onomastique, NPG est aujourd’hui dirigée par le gendre de Mahmoud El Ghandour, un certain Ghandour Ghandour !
• Hage (Burkina Faso)
Joseph et Georges Hage dirigent le groupe familial créé par Élie, leur frère. Cette famille chrétienne est active dans la sidérurgie, les centres commerciaux, la peinture et les matériaux de construction. Au Togo, elle possède la société Sototoles. On trouve aussi des Hage au Liberia.
• Hejeij (Gabon)
À Libreville, le nom de Hejeij est omniprésent. Hassan, qui entretenait des relations quasi familiales avec Omar Bongo Ondimba, est un poids lourd du BTP avec Socofi. Le groupe est aujourd’hui dirigé par son fils, Ali, et son frère, Kassem. En 1991, les Hejeij ont fondé la Banque du Moyen-Orient et de l’Afrique, implantée au Liban. Kassem a démissionné en 2015, laissant sa place à son fils (également prénommé Ali).
Même s’il est depuis longtemps ressortissant monégasque, Adnan Houdrouge reste lié au Sénégal, où il est né en 1948. Douzième enfant d’une fratrie de treize, il a commencé sa carrière comme vendeur dans un magasin de sport, à Dakar, en 1968. Quatre ans plus tard, il se met en tête d’équiper l’ensemble de l’équipe olympique sénégalaise et contacte Adidas.
Houdrouge gagne son pari, crée dans la foulée la marque City Sport (distribution d’articles de sport), qui se développe sans coup férir en Afrique et en Europe, et noue des alliances avec divers groupes français : la Fnac, les supermarchés Casino, Courir… Mercure International, son groupe, gère aujourd’hui 150 magasins et emploie 5 000 salariés. Il est actionnaire du distributeur ivoirien Prosuma, créé par les familles Fakhry et Kassam. Son fils Cédric et sa fille Johanna, qui est avocate, l’ont rejoint à la tête du groupe, tandis que Véronique, son épouse, et Jennifer, son autre fille, dirigent une association caritative baptisée Children of Africa.
• Hyjazi (Côte d’Ivoire)
Codirigé par deux frères, Hassan et Samih, le groupe Hyjazi est un pionnier de la grande distribution en Afrique de l’Ouest (avec les Prima Center d’Abidjan, Conakry et Ouagadougou) et emploie plus de 4 000 personnes dans quinze pays. Il est également présent dans l’industrie, la promotion immobilière et la restauration.
• Issaoui (RDC)
Parfois présenté comme le « chef » de la communauté libanaise de RD Congo, Ibrahim Ahmad Issaoui est à la tête de Sociemex, le groupe qu’il a créé en 1998 et qui chapeaute aujourd’hui six grandes sociétés spécialisées dans l’agroalimentaire, la construction et la distribution, notamment automobile. Sociemex est l’importateur officiel des automobiles Hyundai et Mazda.
• Kaawar (Sénégal)
Né en 1960 à Dakar, Jalal Kaawar est le roi de l’ameublement et de la décoration en Afrique, titre que lui a transmis Fakhreddine, son père. Jalal dirige l’entreprise Orca, qui possède 25 magasins dans de nombreux pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie et bien d’autres. D’autres membres de la famille Kaawar participent à l’exploitation de la marque, en particulier son frère Jamal.
• Khachab (Côte d’Ivoire)
PDG de Thunnus Overseas Group (TOG), Mohamad Ali Khachab règne, pour sa part, sur la conserverie de thon en Afrique, avec ses trois sociétés familiales : la Société de conserveries de Côte d’Ivoire, Pêche et Froid Côte d’Ivoire et Pêche et Froid Madagascar. Son groupe est également présent en Europe, et notamment en France, où il détient 25 % de parts de marché dans son secteur d’activité.
• Khalil (Côte d’Ivoire)
Fondé en 1972 par Moustapha Khalil, le groupe Eurofind se développe aujourd’hui dans la métallurgie, la chimie et l’alimentaire. Il est présent dans 13 pays, dont 5 en Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire, Bénin, Mali, Sénégal et Togo. Lorsque le fondateur est rentré au Liban, c’est Adham El Khalil, son gendre, qui a pris la présidence du groupe. De concert avec Atef Omaïs, Moustapha Khalil a parallèlement créé l’entreprise Sotici, qui fabrique des tuyaux en PVC. La firme est aujourd’hui dirigée par Ramzi Omaïs, fils du premier et neveu du second.
• Khouri (Togo)
Spécialisé dans l’énergie, Khouri est l’un des principaux groupes privés d’Afrique de l’Ouest. Fondé par Fahim Khouri au début des années 1970, il est géré de manière familiale et possède des bureaux au Togo, au Nigeria, au Liban et aux États-Unis. Les Khouri (ou Khoury) sont également présents dans de nombreux autres pays d’Afrique, parmi lesquels la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin.
• Lakiss (Côte d’Ivoire)
Associé aux frères Ahmed et Dnan Amer, l’autodidacte ivoiro-libanais Ali Lakiss a fondé la Société Amer et Frères (SAF) en 2004, qui, très vite, est parvenue à rivaliser avec les multinationales du cacao présentes dans le pays. S’il faut en croire son site internet, elle a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros et accaparé 10 % de la production nationale. Ce qui ne l’a pas empêchée de faire faillite en juillet 2018, à la suite de défauts de contrats et d’un important cumul de dettes. Au mois de janvier, la Société agricole de café cacao (SACC) a racheté les actifs de SAF Cacao.
• Moukarzel (Ghana)
Filiale du groupe Finatrade, l’entreprise Ghana Market Direct Ltd (grande distribution) réalise un chiffre d’affaires avoisinant le milliard de dollars. Ce qui fait de Nabil Moukarzel, son patron, l’un des hommes les plus riches du Ghana. Il emploie plus de 2 000 salariés ghanéens et distribue des produits alimentaires dans sept pays d’Afrique de l’Ouest.
• Moussalli (Nigeria)
Amin Moussalli est né au Liban avant d’immigrer aux États-Unis, puis de s’établir au Nigeria, le pays d’où est originaire la famille de son épouse. Il est le propriétaire du groupe AIM, qui possède une ribambelle de stations de radio et de chaînes de télévision nigérianes : Cool FM, Wazobia FM, Wazobia TV, Cool TV… Evita et Tatiana, ses filles, travaillent également au sein du groupe. La seconde est mariée avec Shahin Nouri, un champion automobile d’origine suisse.
• Nesr (Angola)
Fondé dans les années 1970, à Kinshasa, par Ali Nehme Nesr, le groupe Webcor est toujours présent au Congo et au Mozambique, mais l’essentiel de ses revenus africains lui vient d’Angola. Il est aujourd’hui dirigé par Wissam, le fils du fondateur, secondé par Hussein Nestr, qui occupe le poste de vice-président. Le groupe, dont le siège est en Suisse, est spécialisé dans l’importation et la distribution de produits alimentaires. Son chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard de dollars.
• Odaymat (Ghana)
D’abord employé de la filiale ghanéenne de Toyota, Mohammed Ahmed Odaymat a racheté sa première entreprise en 1978. Il est aujourd’hui le président du directoire d’un groupe diversifié qui travaille dans toute l’Afrique de l’Ouest et dont son fils (prénommé Esam) est le PDG. Si Rana Group possède une usine d’eau minérale et une agence de voyages, son activité reste avant tout liée aux moyens de transport : il distribue les voitures Kia, les motos Suzuki et une large gamme de pneus, qui équipent notamment les véhicules utilisés dans les nombreuses mines que compte le pays.
• Omaïs (Sénégal)
Visite de l'usine de Patisen basée à Dakar.Rencontre avec Youssef Omais, Président Directeur General de Patisen. le 8 novembre 2018.© Sylvain Cherkaoui pour JA © Sylvain Cherkaoui pour JA
Visite de l'usine de Patisen basée à Dakar.Rencontre avec Youssef Omais, Président Directeur General de Patisen. le 8 novembre 2018.© Sylvain Cherkaoui pour JA © Sylvain Cherkaoui pour JA
Des Omaïs, oui, mais lesquels ? Présente dans toute l’Afrique de l’Ouest, la famille, qui débarqua à Dakar dès la fin du XIXe siècle, pèse lourd dans les économies ivoirienne et sénégalaise. Youssef, qui vit à Dakar, symbolise cette réussite. Fondateur, en 1981, du groupe Patisen, il fabrique et distribue une multitude de produits : pâte à tartiner, bouillons, boissons, mayonnaise, sel… Allié au singapourien Wilmar, il exporte dans une quarantaine de pays.
• Seklaoui (Côte d’Ivoire)
Maîtres de la distribution de produits électroniques et électroménagers en Côte d’Ivoire, les frères Nassif et Ali Seklaoui travaillent avec de grandes marques internationales (Samsung, TCL, Beko), mais commercialisent aussi des produits sous leur propre label, Nasco. Et notamment des smartphones fabriqués par Samsung. Sociam, leur enseigne, est présente dans toute la région, jusqu’en RD Congo. Leurs prochaines cibles ? Le Sénégal et le Nigeria.
Figure de la communauté libanaise dans le pays, Nassif est le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (CCILCI), qui réunit, explique-t-il, « 300 groupes employant plus de 60 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires cumulé avoisinant 2 500 milliards de F CFA » (3,8 milliards d’euros). Cette chambre de commerce, unique sur le continent, espère donner des idées à d’autres communautés libanaises d’Afrique.
• Tajeddine (RDC)
Symbolisé par la Futur Tower, un building ultramoderne du centre de Kinshasa, l’empire des Tajeddine couvre le BTP, l’agroalimentaire (Atlantic Trading Co., Biscuiterie Congo Futur), le bois (Trans-M), le plastique (Congo Futur Plastic) et la grande distribution.
Mais la dernière fois que la fratrie a été sous les feux de l’actualité, ce n’était pas à la rubrique économie. Le 15 mars 2017, Kassem Tajeddine a été arrêté à l’aéroport de Casablanca, puis extradé aux États-Unis. L’administration américaine lui reproche en effet, ainsi qu’à deux de ses frères, Hussein et Ali, de financer le Hezbollah libanais via l’entreprise familiale. Des accusations rejetées avec indignation par la famille, en particulier par Ahmed, patron du groupe Congo Futur et seul membre de la fratrie à ne pas figurer sur la liste noire américaine.
• Wazni (Guinée)
Pour les Wazni, l’extraction minière est un peu une affaire de famille commencée dans les années 1920. Fadi, le grand-père, était à l’époque un riche commerçant établi dans les zones minières de Sierra Leone. Près de cent ans plus tard, Fadi Wazni, son petit-fils, est un entrepreneur aux multiples casquettes. Directeur général de la société United Mining Supply, il s’est en 2015 associé au singapourien Winning Shipping Ltd et au chinois Shandong Weiqiao pour lancer la Société minière de Boké (SMB).
En deux ans, ce consortium a hissé la Guinée au rang de troisième producteur mondial de bauxite. Il compte quelque 9 000 salariés (dont 94 % de Guinéens) et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 milliard de dollars. Outre ses qualités de chef d’entreprise, Fadi Wazni est également consul honoraire des Pays-Bas. Lorsqu’on l’interroge sur l’intégration de sa famille en Guinée, il n’esquive pas : « En vingt-cinq ans, je n’ai jamais été victime de ségrégation. Nous avons des familles qui sont en Guinée depuis plus d’un siècle, nos liens avec le Liban sont de plus en plus distendus. Moi, je suis guinéen. »
Au Liberia, le nom d'Abi Jaoudi est connu de tous. Cette famille a laissé son empreinte en donnant son nom à une chaîne de supermarchés. George, le patriarche, est à la tête d'un groupe diversifié qui distribue des produits alimentaires ainsi que des véhicules. En plus de cela, ils possèdent des casinos, des hôtels et des restaurants. La famille est réputée pour ses liens étroits avec l'ancienne présidente Ellen Johnson Sirleaf ainsi qu'avec son successeur, George Weah. Toutefois, ils ont récemment fait face à des problèmes lorsque les autorités ont découvert la disparition d'un conteneur de billets de banque dans le port de Monrovia. Certains médias locaux critiquent vivement ce qu'ils perçoivent comme une mainmise des "étrangers", en particulier des Libanais, sur le Liberia.
• Achcar (Mali)
Gérard Achcar est l'une des personnalités les plus influentes au Mali. Il a hérité de l'entreprise familiale Achcar Mali Industries (AMI), qui est un acteur majeur de l'industrie agroalimentaire du pays. Le groupe possède notamment les Grands Moulins du Mali, avec une minoterie située au Niger, ainsi qu'une usine de fabrication de pâtes alimentaires. Il est également actif dans la production d'huile, de sucre et de piles électriques.
• Beydoun (Côte d'Ivoire)
Abdul Hussein Beydoun est arrivé à Abidjan à l'âge de 16 ans en 1977. Après des débuts modestes, il s'est lancé dans les matériaux de construction et la distribution. En 2003, il a acquis la société Bernabé, spécialisée dans la vente de matériel de bricolage et de matériaux de construction, auprès du groupe français Descours & Cabaud. Aujourd'hui, en tant que père de quatre enfants, Abdul Hussein est à la tête du groupe Yeshi, dont le chiffre d'affaires a atteint 47 milliards de F CFA (71,7 millions d'euros) en 2017. Présent dans huit pays, le groupe a ouvert en 2018 deux points de vente immenses (10 000 m2), dont un sous l'enseigne Mr. Bricolage. De plus, la construction d'un centre commercial de 45 000 m2 est en cours sur l'avenue François-Mitterrand à Abidjan.
• El Sahely (Cameroun)
Quand Maarouf El Sahely a quitté le Sud-Liban, il ne se doutait pas qu'il deviendrait un jour le leader de l'industrie des boissons en Angola, au Cameroun, en République centrafricaine, au Congo-Brazzaville et en Zambie. Au Cameroun, sa famille est présente dans de nombreux secteurs, notamment le bois (avec Sefca), le transport (avec Solet) et l'eau minérale (avec Source du pays). Sefca, fondée par son père Youssef, est maintenant dirigée par deux de ses fils, Jamal et Nessrallah. En 2015, un rapport de l'ONG Global Witness a accusé cette entreprise forestière d'avoir contribué au financement de la rébellion armée Séléka en République centrafricaine.
• Ezzedine (Côte d'Ivoire)
Le conglomérat Carré d'or, fondé par Ibrahim Ezzedine (décédé) et actuellement dirigé par son frère Zouheir, est l'un des nombreux groupes créés par des Libanais qui sont extrêmement diversifiés en Côte d'Ivoire. Ils sont actifs dans l'importation et la vente de produits agroalimentaires, possèdent des moulins, investissent dans l'immobilier, produisent de l'eau minérale, et sont également les premiers producteurs de carton du pays depuis l'acquisition de leur usine auprès du groupe Omaïs. Deux neveux ont récemment rejoint l'équipe de direction du groupe, qui continue de se développer.
• Fadoul (Burkina Faso)
Michel Zouhair Fadoul a fondé le groupe qui porte son nom en 1966. Cette entreprise s'est progressivement diversifiée dans de nombreux secteurs tels que le BTP, la distribution et l'industrie, et s'est implantée dans une dizaine de pays, notamment le Togo et le Ghana. La famille, de confession chrétienne, entretenait de bonnes relations avec le pouvoir à l'époque de Blaise Compaoré. Bien qu'elle reste l'une des familles les plus puissantes du pays, son influence est aujourd'hui contestée par des dynasties sunnites ou chiites, notamment les Basma.
• Fakhoury (Côte d’Ivoire)
En Côte d’Ivoire, qui dit Fakhoury pense d’abord à « Pierre ». Né en 1943, le célèbre architecte est une figure du monde de l’entreprise dont l’influence dépasse largement la communauté libanaise. Depuis 2011, c’est Clyde, son fils, qui a pris progressivement la direction opérationnelle du groupe. Ancien courtier, celui-ci n’a rejoint PFO qu’en 2008.
Si le BTP reste une activité-phare, Clyde joue à fond la carte de la diversification : eau, environnement, gestion des déchets… Souhaitant ne plus dépendre du seul marché ivoirien, il a par ailleurs lancé des projets au Sénégal, au Burkina Faso et en Guinée. Quant à Cécile, son épouse, elle dirige l’une des principales galeries d’Abidjan et ne ménage pas ses efforts pour promouvoir l’art contemporain en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique.
• Fakhry (Côte d’Ivoire)
Installée à l’origine au Sénégal, la famille Fakhry est aujourd’hui très influente en Côte d’Ivoire, où ses activités vont du commerce du textile à la grande distribution, en passant par les hôpitaux (Polyclinique internationale de l’Indenie) et l’hôtellerie (Ivotel). Leader de la grande distribution avec 159 magasins, sous 17 enseignes, Prosuma est codirigée par Karim Fakhry et l’Ivoirien Abou Kassam. En 2016, l’entreprise employait 3 600 personnes et réalisait un chiffre d’affaires de plus de 350 millions d’euros.
• Ghandour (Côte d’Ivoire)
Créée dans les années 1960, à Dakar, par le patriarche de la famille, la parfumerie Gandour a migré vers la Côte d’Ivoire, où elle est devenue un acteur majeur du secteur des cosmétiques. Ses produits sont distribués jusqu’en Europe et aux États-Unis, sous la marque Nouvelle Parfumerie Gandour (NPG). Mais la famille reste présente dans les deux pays. L’orthographe de son nom est un peu fluctuante, puisque l’on trouve aussi bien des Ghandour que des Gandour et des El Ghandour. Comme pour compliquer un peu plus ce dédale onomastique, NPG est aujourd’hui dirigée par le gendre de Mahmoud El Ghandour, un certain Ghandour Ghandour !
• Hage (Burkina Faso)
Joseph et Georges Hage dirigent le groupe familial créé par Élie, leur frère. Cette famille chrétienne est active dans la sidérurgie, les centres commerciaux, la peinture et les matériaux de construction. Au Togo, elle possède la société Sototoles. On trouve aussi des Hage au Liberia.
• Hejeij (Gabon)
À Libreville, le nom de Hejeij est omniprésent. Hassan, qui entretenait des relations quasi familiales avec Omar Bongo Ondimba, est un poids lourd du BTP avec Socofi. Le groupe est aujourd’hui dirigé par son fils, Ali, et son frère, Kassem. En 1991, les Hejeij ont fondé la Banque du Moyen-Orient et de l’Afrique, implantée au Liban. Kassem a démissionné en 2015, laissant sa place à son fils (également prénommé Ali).
Même s’il est depuis longtemps ressortissant monégasque, Adnan Houdrouge reste lié au Sénégal, où il est né en 1948. Douzième enfant d’une fratrie de treize, il a commencé sa carrière comme vendeur dans un magasin de sport, à Dakar, en 1968. Quatre ans plus tard, il se met en tête d’équiper l’ensemble de l’équipe olympique sénégalaise et contacte Adidas.
Houdrouge gagne son pari, crée dans la foulée la marque City Sport (distribution d’articles de sport), qui se développe sans coup férir en Afrique et en Europe, et noue des alliances avec divers groupes français : la Fnac, les supermarchés Casino, Courir… Mercure International, son groupe, gère aujourd’hui 150 magasins et emploie 5 000 salariés. Il est actionnaire du distributeur ivoirien Prosuma, créé par les familles Fakhry et Kassam. Son fils Cédric et sa fille Johanna, qui est avocate, l’ont rejoint à la tête du groupe, tandis que Véronique, son épouse, et Jennifer, son autre fille, dirigent une association caritative baptisée Children of Africa.
• Hyjazi (Côte d’Ivoire)
Codirigé par deux frères, Hassan et Samih, le groupe Hyjazi est un pionnier de la grande distribution en Afrique de l’Ouest (avec les Prima Center d’Abidjan, Conakry et Ouagadougou) et emploie plus de 4 000 personnes dans quinze pays. Il est également présent dans l’industrie, la promotion immobilière et la restauration.
• Issaoui (RDC)
Parfois présenté comme le « chef » de la communauté libanaise de RD Congo, Ibrahim Ahmad Issaoui est à la tête de Sociemex, le groupe qu’il a créé en 1998 et qui chapeaute aujourd’hui six grandes sociétés spécialisées dans l’agroalimentaire, la construction et la distribution, notamment automobile. Sociemex est l’importateur officiel des automobiles Hyundai et Mazda.
• Kaawar (Sénégal)
Né en 1960 à Dakar, Jalal Kaawar est le roi de l’ameublement et de la décoration en Afrique, titre que lui a transmis Fakhreddine, son père. Jalal dirige l’entreprise Orca, qui possède 25 magasins dans de nombreux pays : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie et bien d’autres. D’autres membres de la famille Kaawar participent à l’exploitation de la marque, en particulier son frère Jamal.
• Khachab (Côte d’Ivoire)
PDG de Thunnus Overseas Group (TOG), Mohamad Ali Khachab règne, pour sa part, sur la conserverie de thon en Afrique, avec ses trois sociétés familiales : la Société de conserveries de Côte d’Ivoire, Pêche et Froid Côte d’Ivoire et Pêche et Froid Madagascar. Son groupe est également présent en Europe, et notamment en France, où il détient 25 % de parts de marché dans son secteur d’activité.
• Khalil (Côte d’Ivoire)
Fondé en 1972 par Moustapha Khalil, le groupe Eurofind se développe aujourd’hui dans la métallurgie, la chimie et l’alimentaire. Il est présent dans 13 pays, dont 5 en Afrique de l’Ouest : Côte d’Ivoire, Bénin, Mali, Sénégal et Togo. Lorsque le fondateur est rentré au Liban, c’est Adham El Khalil, son gendre, qui a pris la présidence du groupe. De concert avec Atef Omaïs, Moustapha Khalil a parallèlement créé l’entreprise Sotici, qui fabrique des tuyaux en PVC. La firme est aujourd’hui dirigée par Ramzi Omaïs, fils du premier et neveu du second.
• Khouri (Togo)
Spécialisé dans l’énergie, Khouri est l’un des principaux groupes privés d’Afrique de l’Ouest. Fondé par Fahim Khouri au début des années 1970, il est géré de manière familiale et possède des bureaux au Togo, au Nigeria, au Liban et aux États-Unis. Les Khouri (ou Khoury) sont également présents dans de nombreux autres pays d’Afrique, parmi lesquels la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin.
• Lakiss (Côte d’Ivoire)
Associé aux frères Ahmed et Dnan Amer, l’autodidacte ivoiro-libanais Ali Lakiss a fondé la Société Amer et Frères (SAF) en 2004, qui, très vite, est parvenue à rivaliser avec les multinationales du cacao présentes dans le pays. S’il faut en croire son site internet, elle a réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 380 millions d’euros et accaparé 10 % de la production nationale. Ce qui ne l’a pas empêchée de faire faillite en juillet 2018, à la suite de défauts de contrats et d’un important cumul de dettes. Au mois de janvier, la Société agricole de café cacao (SACC) a racheté les actifs de SAF Cacao.
• Moukarzel (Ghana)
Filiale du groupe Finatrade, l’entreprise Ghana Market Direct Ltd (grande distribution) réalise un chiffre d’affaires avoisinant le milliard de dollars. Ce qui fait de Nabil Moukarzel, son patron, l’un des hommes les plus riches du Ghana. Il emploie plus de 2 000 salariés ghanéens et distribue des produits alimentaires dans sept pays d’Afrique de l’Ouest.
• Moussalli (Nigeria)
Amin Moussalli est né au Liban avant d’immigrer aux États-Unis, puis de s’établir au Nigeria, le pays d’où est originaire la famille de son épouse. Il est le propriétaire du groupe AIM, qui possède une ribambelle de stations de radio et de chaînes de télévision nigérianes : Cool FM, Wazobia FM, Wazobia TV, Cool TV… Evita et Tatiana, ses filles, travaillent également au sein du groupe. La seconde est mariée avec Shahin Nouri, un champion automobile d’origine suisse.
• Nesr (Angola)
Fondé dans les années 1970, à Kinshasa, par Ali Nehme Nesr, le groupe Webcor est toujours présent au Congo et au Mozambique, mais l’essentiel de ses revenus africains lui vient d’Angola. Il est aujourd’hui dirigé par Wissam, le fils du fondateur, secondé par Hussein Nestr, qui occupe le poste de vice-président. Le groupe, dont le siège est en Suisse, est spécialisé dans l’importation et la distribution de produits alimentaires. Son chiffre d’affaires est supérieur à 1 milliard de dollars.
• Odaymat (Ghana)
D’abord employé de la filiale ghanéenne de Toyota, Mohammed Ahmed Odaymat a racheté sa première entreprise en 1978. Il est aujourd’hui le président du directoire d’un groupe diversifié qui travaille dans toute l’Afrique de l’Ouest et dont son fils (prénommé Esam) est le PDG. Si Rana Group possède une usine d’eau minérale et une agence de voyages, son activité reste avant tout liée aux moyens de transport : il distribue les voitures Kia, les motos Suzuki et une large gamme de pneus, qui équipent notamment les véhicules utilisés dans les nombreuses mines que compte le pays.
• Omaïs (Sénégal)
Visite de l'usine de Patisen basée à Dakar.Rencontre avec Youssef Omais, Président Directeur General de Patisen. le 8 novembre 2018.© Sylvain Cherkaoui pour JA © Sylvain Cherkaoui pour JA
Visite de l'usine de Patisen basée à Dakar.Rencontre avec Youssef Omais, Président Directeur General de Patisen. le 8 novembre 2018.© Sylvain Cherkaoui pour JA © Sylvain Cherkaoui pour JA
Des Omaïs, oui, mais lesquels ? Présente dans toute l’Afrique de l’Ouest, la famille, qui débarqua à Dakar dès la fin du XIXe siècle, pèse lourd dans les économies ivoirienne et sénégalaise. Youssef, qui vit à Dakar, symbolise cette réussite. Fondateur, en 1981, du groupe Patisen, il fabrique et distribue une multitude de produits : pâte à tartiner, bouillons, boissons, mayonnaise, sel… Allié au singapourien Wilmar, il exporte dans une quarantaine de pays.
• Seklaoui (Côte d’Ivoire)
Maîtres de la distribution de produits électroniques et électroménagers en Côte d’Ivoire, les frères Nassif et Ali Seklaoui travaillent avec de grandes marques internationales (Samsung, TCL, Beko), mais commercialisent aussi des produits sous leur propre label, Nasco. Et notamment des smartphones fabriqués par Samsung. Sociam, leur enseigne, est présente dans toute la région, jusqu’en RD Congo. Leurs prochaines cibles ? Le Sénégal et le Nigeria.
Figure de la communauté libanaise dans le pays, Nassif est le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (CCILCI), qui réunit, explique-t-il, « 300 groupes employant plus de 60 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires cumulé avoisinant 2 500 milliards de F CFA » (3,8 milliards d’euros). Cette chambre de commerce, unique sur le continent, espère donner des idées à d’autres communautés libanaises d’Afrique.
• Tajeddine (RDC)
Symbolisé par la Futur Tower, un building ultramoderne du centre de Kinshasa, l’empire des Tajeddine couvre le BTP, l’agroalimentaire (Atlantic Trading Co., Biscuiterie Congo Futur), le bois (Trans-M), le plastique (Congo Futur Plastic) et la grande distribution.
Mais la dernière fois que la fratrie a été sous les feux de l’actualité, ce n’était pas à la rubrique économie. Le 15 mars 2017, Kassem Tajeddine a été arrêté à l’aéroport de Casablanca, puis extradé aux États-Unis. L’administration américaine lui reproche en effet, ainsi qu’à deux de ses frères, Hussein et Ali, de financer le Hezbollah libanais via l’entreprise familiale. Des accusations rejetées avec indignation par la famille, en particulier par Ahmed, patron du groupe Congo Futur et seul membre de la fratrie à ne pas figurer sur la liste noire américaine.
• Wazni (Guinée)
Pour les Wazni, l’extraction minière est un peu une affaire de famille commencée dans les années 1920. Fadi, le grand-père, était à l’époque un riche commerçant établi dans les zones minières de Sierra Leone. Près de cent ans plus tard, Fadi Wazni, son petit-fils, est un entrepreneur aux multiples casquettes. Directeur général de la société United Mining Supply, il s’est en 2015 associé au singapourien Winning Shipping Ltd et au chinois Shandong Weiqiao pour lancer la Société minière de Boké (SMB).
En deux ans, ce consortium a hissé la Guinée au rang de troisième producteur mondial de bauxite. Il compte quelque 9 000 salariés (dont 94 % de Guinéens) et réalise un chiffre d’affaires de l’ordre de 1 milliard de dollars. Outre ses qualités de chef d’entreprise, Fadi Wazni est également consul honoraire des Pays-Bas. Lorsqu’on l’interroge sur l’intégration de sa famille en Guinée, il n’esquive pas : « En vingt-cinq ans, je n’ai jamais été victime de ségrégation. Nous avons des familles qui sont en Guinée depuis plus d’un siècle, nos liens avec le Liban sont de plus en plus distendus. Moi, je suis guinéen. »
L'immigration libanaise au Sénégal remonte à la fin du XIXe siècle et constitue un important mouvement de diaspora libanaise en Afrique de l'Ouest. Les Libanais ont commencé à arriver en Afrique de l'Ouest dans les années 1890, notamment à Dakar et à Conakry. La colonie de Dakar a été leur premier point de chute sur le continent et a vu affluer de nombreux commerçants libanais et syriens. Les autorités coloniales françaises ont encouragé cette immigration, voyant en eux des intermédiaires précieux pour le commerce avec les Africains.
Les Libanais ont joué un rôle significatif dans la vie économique du Sénégal, notamment dans le commerce de l'arachide. Ils ont été des intermédiaires entre les grandes maisons de commerce européennes et les populations locales productrices d'arachides en milieu rural. Au fil des ans, les familles libanaises se sont établies dans d'autres pays de la sous-région, comme la Côte d'Ivoire.
Leur nombre a augmenté entre les deux guerres mondiales, atteignant près de 4 000 avant la Seconde Guerre mondiale. Après l'indépendance du Sénégal en 1960, les Libanais ont dû réorienter leurs investissements vers d'autres secteurs, tels que l'immobilier, le transport, le commerce de gros et l'industrie légère. La guerre civile au Liban dans les années 1970 et 1980 a entraîné une nouvelle vague d'immigration de Libanais, notamment de musulmans chiites.
La communauté libanaise au Sénégal compte actuellement environ 25 000 personnes, ce qui en fait la plus grande communauté libanaise en Afrique, après la Côte d'Ivoire. La plupart des Libanais au Sénégal sont nés sur place, parlent le wolof et ont peu de liens avec le Liban. Malgré leur intégration et la bonne entente générale entre les communautés, les Libanais sont souvent perçus comme une communauté à part. Leur niveau de vie s'est dégradé depuis les années 1990, en raison de la concurrence dans les secteurs économiques qu'ils dominaient traditionnellement.
La communauté libanaise a encore du mal à trouver sa place sur la scène politique et dans les sphères gouvernementales. Cependant, certaines personnalités libanaises ont émergé et se sont engagées dans le débat public, comme Haïdar El Ali, directeur de l'Oceanium de Dakar et ancien ministre de l'Écologie et de la Pêche.
Malgré les difficultés rencontrées, la communauté libanaise continue de jouer un rôle économique important au Sénégal et maintient des liens étroits avec la diaspora libanaise en Afrique de l'Ouest et dans le monde.
Les Libanais ont joué un rôle significatif dans la vie économique du Sénégal, notamment dans le commerce de l'arachide. Ils ont été des intermédiaires entre les grandes maisons de commerce européennes et les populations locales productrices d'arachides en milieu rural. Au fil des ans, les familles libanaises se sont établies dans d'autres pays de la sous-région, comme la Côte d'Ivoire.
Leur nombre a augmenté entre les deux guerres mondiales, atteignant près de 4 000 avant la Seconde Guerre mondiale. Après l'indépendance du Sénégal en 1960, les Libanais ont dû réorienter leurs investissements vers d'autres secteurs, tels que l'immobilier, le transport, le commerce de gros et l'industrie légère. La guerre civile au Liban dans les années 1970 et 1980 a entraîné une nouvelle vague d'immigration de Libanais, notamment de musulmans chiites.
La communauté libanaise au Sénégal compte actuellement environ 25 000 personnes, ce qui en fait la plus grande communauté libanaise en Afrique, après la Côte d'Ivoire. La plupart des Libanais au Sénégal sont nés sur place, parlent le wolof et ont peu de liens avec le Liban. Malgré leur intégration et la bonne entente générale entre les communautés, les Libanais sont souvent perçus comme une communauté à part. Leur niveau de vie s'est dégradé depuis les années 1990, en raison de la concurrence dans les secteurs économiques qu'ils dominaient traditionnellement.
La communauté libanaise a encore du mal à trouver sa place sur la scène politique et dans les sphères gouvernementales. Cependant, certaines personnalités libanaises ont émergé et se sont engagées dans le débat public, comme Haïdar El Ali, directeur de l'Oceanium de Dakar et ancien ministre de l'Écologie et de la Pêche.
Malgré les difficultés rencontrées, la communauté libanaise continue de jouer un rôle économique important au Sénégal et maintient des liens étroits avec la diaspora libanaise en Afrique de l'Ouest et dans le monde.
Hassan Hachem : entre le Liban et l’Afrique, un cœur en balance
Au Liban, il y a ceux, hélas les plus nombreux, qui ne songent qu'à partir vers des lieux plus cléments et surtout plus sûrs, et ceux, plus rares, qui décident d'y revenir et d'y investir parce qu'ils considèrent qu'au final, rien ne vaut ce petit pays. Hassan Hachem fait partie des seconds.
Né au Sénégal, où son grand père s'était installé – plus précisément à Kaolack, à 190 km de Dakar –, il a fait ses études d'architecture en France, dont il a la nationalité, avant d'élargir les affaires familiales à plusieurs pays d'Afrique, notamment le Sénégal, bien sûr, mais aussi la Guinée équatoriale, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana et le Bénin. Il a ainsi à son actif des entreprises spécialisées dans les travaux publics et l'industrie agroalimentaire qui ont créé de nombreux emplois dans les pays où elles sont installées. En Guinée équatoriale, c'est à lui qu'on doit la création d'un centre culturel français à Bata et la première école française de Malabo. Ce qui lui a d'ailleurs valu d'être décoré de l'ordre national du Mérite français et sénégalais.
Comme c'est souvent le cas dans les pays africains, Hassan Hachem a su se doter des bons réseaux et il a réussi à se rapprocher de certains dirigeants africains pour pouvoir étendre ses activités. En travaillant dans le domaine des BTP en Afrique, il faut être proche des dirigeants et en mesure d'être entendu sur la réalisation de certains projets d'infrastructure. L'envers de la médaille, c'est que cette réussite éclatante ne lui a pas valu que des amis, d'autant que l'Afrique intéresse actuellement plus d'un pays en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, en tant que nouvel eldorado des investisseurs. Les Libanais qui réussissent dans ce continent sont les principales cibles de cette concurrence souvent déloyale. Il est vrai que de nombreux Libanais sont influents en Afrique et Hassan Hachem en fait partie, mais il n'a jamais utilisé son influence pour intervenir dans la vie politique ou pour en tirer des privilèges particuliers. Faire tourner ses entreprises, contribuer à l'essor de pays qui ont ouvert leurs bras à de nombreux Libanais en quête de nouveaux horizons économiques, comme ses grands-parents, tout en aidant des ONG et des associations internationales qui travaillent dans les secteurs de l'éducation et de la santé, notamment la lutte contre le cancer du sein chez les femmes, restent son principal objectif et une grande source de satisfaction.
Mais au fil du temps, Hassan Hachem a ressenti l'importance de retrouver ses racines libanaises, et en voyant ses enfants grandir sans avoir eu la possibilité d'apprendre la langue arabe, il a décidé de rentrer au pays, tout en gardant ses entreprises en Afrique. Il décide donc de s'installer par étapes au Liban,
commençant par vouloir participer à la vaste entreprise de reconstruction après la guerre, conduite par l'ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Il rachète ainsi un immeuble de cinq étages détruit par les bombardements sur le centre-ville et le rénove en se basant sur ce qu'il était avant 1975. L'élan de reconstruction est brutalement stoppé par l'assassinat de Rafic Hariri. Mais Hassan Hachem veut quand même donner un peu d'espoir à un pays effondré. Il achète donc une parcelle de terrain à Solidere et y construit un immeuble de neuf étages. Et, en dépit de l'instabilité qui règne au Liban et dans l'ensemble du Moyen-Orient, il songe de plus en plus à s'installer réellement au pays. Il envoie donc sa famille sur place pour voir si elle peut s'adapter à la vie au Liban, et c'est finalement en 2007 que toute la famille s'installe à Beyrouth. Hassan Hachem poursuit toutefois ses allers et retours entre Beyrouth et les principales capitales africaines. Mais un accident de voiture en Guinée équatoriale en 2011, dont il sort vivant par miracle, le convainc de s'investir davantage au Liban, où il a ses racines, sa mémoire et son cœur. C'est ainsi qu'il commence à s'impliquer dans des associations de bienfaisance et dans le domaine éducatif. Il est par exemple l'un des donateurs de l'AUB et du Chronic Care Center. Il accorde aussi des bourses d'études aux enfants et étudiants dont les parents ont des difficultés économiques, convaincu que si on peut le faire, il ne faut pas hésiter à aider les autres moins favorisés. D'autant qu'il est convaincu que souvent, il suffit d'un coup de pouce pour que l'avenir devienne souriant...
Ce souci de faire profiter les autres de sa propre réussite ne le met pas à l'abri du malheur. Sa sœur aînée Ouidad Hachem est tuée par un automobiliste à Beyrouth, alors qu'elle rentrait de son travail. Elle possédait une pharmacie à Beyrouth. Le choc émotionnel est dur. Mais au lieu de le décourager, cette épreuve le pousse à s'attacher encore plus au Liban. Il crée ainsi la Fondation Ouidad Hachem, dont le siège principal est à Beyrouth mais qui a aussi des activités en Afrique et aide principalement les étudiants à obtenir des bourses pour poursuivre leurs études à l'étranger. Tout comme cette association qu'il a fondée pour honorer la mémoire de sa sœur chérie, Hassan Hachem se partage entre le Liban, l'Afrique et les pays d'Europe où il multiplie les activités sans jamais oublier ses origines et ses racines.
Libanais d'Afrique ou Africain du Liban, il reste un homme aux identités et au cœur partagés, essayant d'harmoniser ses contradictions et ses appartenances multiples... à l'image de beaucoup de ses concitoyens.
Hassan Khalil Hachem
Entrepreneur franco-libanais, Hassan Hachem est né en 1964 au Sénégal. Il est marié et père de quatre enfants, l’ainée étant âgée de 20 ans et la plus jeune de 11 ans.
Hassan Hachem est un fils d’émigré au Sénégal dont les grands parents sont arrivés dans ce pays en 1920, et ayant comme de nombreux émigrés libanais prospérés dans le commerce, plus précisément, de l’arachide et des tissus.
Etudes
Hassan Hachem a poursuivi ses études primaires et secondaires dans des établissements réputés à Dakar et a obtenu le Baccalauréat en série C en 1982, au lycée Godefroy de Bouillon, à Clermont-Ferrand en France.
Durant les années 1983 à 1989, il a effectué ses études d’Architecture à l’Université Paris Tolbiac, et a obtenu successivement son diplôme D.E.F.A en 1984 et en 1992, son Diplôme d'Architecte DPLG avec les félicitations du jury.
C’est durant ses études supérieures en France qu’il a connu son épouse, Christiane Jonqueres qui a également obtenu son Diplôme d’Architecte DPLG.
Parcours professionnel
Dès la fin de ses études, grâce au concours financier de la famille, Hassan Hachem a entamé dès 1989 des activités d’import et d’export en Afrique et, par ailleurs, a effectué des investissements immobiliers au Liban et ce, tout en poursuivant parallèlement ses études qui lui ont permis d’obtenir en 1992 son Diplôme d'Architecte DPLG.
Restant dans l’âme de l’architecte concepteur et dessinateur, Hassan Hachem prend goût à l’entreprenariat, qui lui permettra de construire et de réaliser lui-même les projets.
C’est dans ces conditions qu’il a entrepris de créer des sociétés dans différents domaines d’activités, aussi bien dans le bâtiment, les travaux publics que dans l’industrie agro-alimentaire. Ses différentes entreprises prospèrent en Afrique (Sénégal, Guinée Equatoriale, Cameroun, Congo Démocratique, Ghana, Bénin) et au Liban où il réside actuellement.
En outre, grâce à ses 25 ans d’activités professionnelles, Hassan Hachem est devenu un expert des BTP en Afrique et au Liban, ce qui lui permet aujourd’hui d’exercer le rôle de consultant auprès de différents groupes.
Né au Sénégal, où son grand père s'était installé – plus précisément à Kaolack, à 190 km de Dakar –, il a fait ses études d'architecture en France, dont il a la nationalité, avant d'élargir les affaires familiales à plusieurs pays d'Afrique, notamment le Sénégal, bien sûr, mais aussi la Guinée équatoriale, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana et le Bénin. Il a ainsi à son actif des entreprises spécialisées dans les travaux publics et l'industrie agroalimentaire qui ont créé de nombreux emplois dans les pays où elles sont installées. En Guinée équatoriale, c'est à lui qu'on doit la création d'un centre culturel français à Bata et la première école française de Malabo. Ce qui lui a d'ailleurs valu d'être décoré de l'ordre national du Mérite français et sénégalais.
Comme c'est souvent le cas dans les pays africains, Hassan Hachem a su se doter des bons réseaux et il a réussi à se rapprocher de certains dirigeants africains pour pouvoir étendre ses activités. En travaillant dans le domaine des BTP en Afrique, il faut être proche des dirigeants et en mesure d'être entendu sur la réalisation de certains projets d'infrastructure. L'envers de la médaille, c'est que cette réussite éclatante ne lui a pas valu que des amis, d'autant que l'Afrique intéresse actuellement plus d'un pays en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, en tant que nouvel eldorado des investisseurs. Les Libanais qui réussissent dans ce continent sont les principales cibles de cette concurrence souvent déloyale. Il est vrai que de nombreux Libanais sont influents en Afrique et Hassan Hachem en fait partie, mais il n'a jamais utilisé son influence pour intervenir dans la vie politique ou pour en tirer des privilèges particuliers. Faire tourner ses entreprises, contribuer à l'essor de pays qui ont ouvert leurs bras à de nombreux Libanais en quête de nouveaux horizons économiques, comme ses grands-parents, tout en aidant des ONG et des associations internationales qui travaillent dans les secteurs de l'éducation et de la santé, notamment la lutte contre le cancer du sein chez les femmes, restent son principal objectif et une grande source de satisfaction.
Mais au fil du temps, Hassan Hachem a ressenti l'importance de retrouver ses racines libanaises, et en voyant ses enfants grandir sans avoir eu la possibilité d'apprendre la langue arabe, il a décidé de rentrer au pays, tout en gardant ses entreprises en Afrique. Il décide donc de s'installer par étapes au Liban,
commençant par vouloir participer à la vaste entreprise de reconstruction après la guerre, conduite par l'ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Il rachète ainsi un immeuble de cinq étages détruit par les bombardements sur le centre-ville et le rénove en se basant sur ce qu'il était avant 1975. L'élan de reconstruction est brutalement stoppé par l'assassinat de Rafic Hariri. Mais Hassan Hachem veut quand même donner un peu d'espoir à un pays effondré. Il achète donc une parcelle de terrain à Solidere et y construit un immeuble de neuf étages. Et, en dépit de l'instabilité qui règne au Liban et dans l'ensemble du Moyen-Orient, il songe de plus en plus à s'installer réellement au pays. Il envoie donc sa famille sur place pour voir si elle peut s'adapter à la vie au Liban, et c'est finalement en 2007 que toute la famille s'installe à Beyrouth. Hassan Hachem poursuit toutefois ses allers et retours entre Beyrouth et les principales capitales africaines. Mais un accident de voiture en Guinée équatoriale en 2011, dont il sort vivant par miracle, le convainc de s'investir davantage au Liban, où il a ses racines, sa mémoire et son cœur. C'est ainsi qu'il commence à s'impliquer dans des associations de bienfaisance et dans le domaine éducatif. Il est par exemple l'un des donateurs de l'AUB et du Chronic Care Center. Il accorde aussi des bourses d'études aux enfants et étudiants dont les parents ont des difficultés économiques, convaincu que si on peut le faire, il ne faut pas hésiter à aider les autres moins favorisés. D'autant qu'il est convaincu que souvent, il suffit d'un coup de pouce pour que l'avenir devienne souriant...
Ce souci de faire profiter les autres de sa propre réussite ne le met pas à l'abri du malheur. Sa sœur aînée Ouidad Hachem est tuée par un automobiliste à Beyrouth, alors qu'elle rentrait de son travail. Elle possédait une pharmacie à Beyrouth. Le choc émotionnel est dur. Mais au lieu de le décourager, cette épreuve le pousse à s'attacher encore plus au Liban. Il crée ainsi la Fondation Ouidad Hachem, dont le siège principal est à Beyrouth mais qui a aussi des activités en Afrique et aide principalement les étudiants à obtenir des bourses pour poursuivre leurs études à l'étranger. Tout comme cette association qu'il a fondée pour honorer la mémoire de sa sœur chérie, Hassan Hachem se partage entre le Liban, l'Afrique et les pays d'Europe où il multiplie les activités sans jamais oublier ses origines et ses racines.
Libanais d'Afrique ou Africain du Liban, il reste un homme aux identités et au cœur partagés, essayant d'harmoniser ses contradictions et ses appartenances multiples... à l'image de beaucoup de ses concitoyens.
Hassan Khalil Hachem
Entrepreneur franco-libanais, Hassan Hachem est né en 1964 au Sénégal. Il est marié et père de quatre enfants, l’ainée étant âgée de 20 ans et la plus jeune de 11 ans.
Hassan Hachem est un fils d’émigré au Sénégal dont les grands parents sont arrivés dans ce pays en 1920, et ayant comme de nombreux émigrés libanais prospérés dans le commerce, plus précisément, de l’arachide et des tissus.
Etudes
Hassan Hachem a poursuivi ses études primaires et secondaires dans des établissements réputés à Dakar et a obtenu le Baccalauréat en série C en 1982, au lycée Godefroy de Bouillon, à Clermont-Ferrand en France.
Durant les années 1983 à 1989, il a effectué ses études d’Architecture à l’Université Paris Tolbiac, et a obtenu successivement son diplôme D.E.F.A en 1984 et en 1992, son Diplôme d'Architecte DPLG avec les félicitations du jury.
C’est durant ses études supérieures en France qu’il a connu son épouse, Christiane Jonqueres qui a également obtenu son Diplôme d’Architecte DPLG.
Parcours professionnel
Dès la fin de ses études, grâce au concours financier de la famille, Hassan Hachem a entamé dès 1989 des activités d’import et d’export en Afrique et, par ailleurs, a effectué des investissements immobiliers au Liban et ce, tout en poursuivant parallèlement ses études qui lui ont permis d’obtenir en 1992 son Diplôme d'Architecte DPLG.
Restant dans l’âme de l’architecte concepteur et dessinateur, Hassan Hachem prend goût à l’entreprenariat, qui lui permettra de construire et de réaliser lui-même les projets.
C’est dans ces conditions qu’il a entrepris de créer des sociétés dans différents domaines d’activités, aussi bien dans le bâtiment, les travaux publics que dans l’industrie agro-alimentaire. Ses différentes entreprises prospèrent en Afrique (Sénégal, Guinée Equatoriale, Cameroun, Congo Démocratique, Ghana, Bénin) et au Liban où il réside actuellement.
En outre, grâce à ses 25 ans d’activités professionnelles, Hassan Hachem est devenu un expert des BTP en Afrique et au Liban, ce qui lui permet aujourd’hui d’exercer le rôle de consultant auprès de différents groupes.