Bai Lowe révèle qu’aux premières heures de son règne, Yaya Jammeh, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat, a commencé sa purge dans les rangs des officiers gambiens. Ils seront tous persécutés et chassés, s’ils ne sont tout bonnement tués, comme ce fut le cas pour un certain Vincent Diatta. Il faut savoir que Bai Lowe, en qualité de chauffeur, a été de nombreuses missions secrètes dont l’objectif était de tuer des personnes gênantes pour le régime du despote gambien.
Le film du meurtre des journalistes Deyda Haidara et Chief Mané !
Bai Lowe, décrit, par exemple, comment le journaliste gambien, Deyda Haidara, a été froidement abattu par des membres de la garde présidentielle le 16 décembre 2004. Alors qu’il se rendait à une cérémonie, le journaliste, alors âgé de 54 ans, a été pris en étau par deux taxis (qui ne servaient qu’à ce type de basses besognes), dont l’un était conduit par Bai Lowe, lui-même.
Quand la voiture du journaliste s’est arrêté à un point de stationnement, le nommé Mandian descend d’un des taxis et se dirige vers le véhicule de Haidara, avant de tirer une balle sur ce dernier. Ensuite c’est le nommé Malick qui descend du deuxième taxi pour tirer, lui aussi, à bout portant, sur le journaliste, en pleine capitale gambienne.
Un autre journaliste gambien, le jeune Chief Mané, a, lui aussi, subi le même sort, selon Bai Lowe. Sauf qu’il a été roué de coups de marteaux, un sac en plastique de couleur noire lui couvrant la tête. Son cadavre a été ensuite jeté dans un puits qui se trouve à Younor, un village sénégalais abandonné en Casamance. Ce puits a, selon les confidences de Bai Lowe, recueilli plusieurs cadavres, tous tués sur les ordres de Yaya Jammeh, dont l’ancien militaire donne précisément les noms.
Bai Lowe confie que lors de l’assassinat de Deyda Haidara, c’est le président gambien qui donnait directement les instructions à leur commandant d’unité et s’enquérait à chaque moment de l’état d’avancement de la mission.
Pourtant, interpellé sur le meurtre de Chief Mané, Yaya Jammeh avait argué que ce dernier était décédé en mer lors de sa tentative d’émigrer clandestinement en Espagne.
Quarante quatre (44) Ghanéens, soupçonnés de fomenter un coup d’Etat contre le régime de Jammeh, auraient aussi été tués par le Patriot Team et enfouis dans le fameux puits de Younor. Mais il y a encore pire que le meurtre de ces étrangers vivant à Ghana Town, en Gambie. Le président gambien aurait fait tuer, son frère et sa sœur, de même père, Arona et Massi Jammeh… Ils auraient été pendus. C’est aussi le cas d’une certaine Daba Marene, dont le régime gambien soutient qu’elle se serait enfouie lors de son transfèrement de la célèbre prison de Mile 2. A ce jour, on n’a plus aucune nouvelle du "fugitif" , ainsi que de bien d’autres qui seraient en fuite, selon la version officielle. Ils auraient été tués par le Patriot Team et enfouis dans le puits de Younor, notamment des commandos de l’unité d’élite, soupçonnés de velléités d’insubordination.
Le soutien à la faction rebelle dirigée par Salif Sadio
Bai Lowe, intarissable, en arrive ensuite au soutien que le président Yaya Jammeh apportait aux rebelles du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) du camp de Salif Sadio. Tout commence, selon lui, lorsque Ndour Thiam, un officier de l’armée gambienne soupçonné de vouloir commettre un coup d’État, est exfiltré du territoire avec l’aide des rebelles de la faction de Diakaye. Salif Sadio vend la mèche au président gambien et lui révèle que cette faction de Diakaye est armée par Abdoulaye Wade, l’ancien président sénégalais, pour destituer Jammeh.
Le chef de l’aile dure du Mfdc se propose alors de fournir des renseignements sur d’éventuels mouvements de troupe vers la Gambie en provenance du Sénégal et même de défendre le régime de Jammeh. En contrepartie, Salif Sadio demande des armes à Jammeh qui les lui fournit par le biais du Patriot Team qui se charge d’acheminer celles-ci, des Rpg, notamment.
Le Patriot Team procède aussi à l’arrestation des rebelles de Diakaye, chaque fois que l’occasion lui est donnée. La force d’élite, des commandos, aurait même livré le chef rebelle, Ismaila Magne Dieme, et deux (2) de ses lieutenants, à Salif Sadio, qui ne se fait pas prier pour les abattre. Les armes ainsi fournies par Yaya Jammeh à Salif Sadio permettent à ce dernier de reprendre les zones de Oupack, Gourel et Kabakel, entre autres, aux mains de la faction rebelle de Diakaye.
L’armée gambienne, sur instructions de Jammeh, ne manque pas aussi de fournir des laisser-passer aux rebelles de Salif Sadio qui peuvent ainsi circuler incognito entre les frontières gambienne et sénégalaise. Le Patriot Team, toujours selon Bai Lowe, contrôle aussi le trafic de marijuana sur toute la zone frontalière entre la Gambie et le Sénégal.
Bai Lowe, qui n’a pu s’empêcher de fondre en larmes au terme du Fatu Show, de révéler aussi quelques anecdotes qui surfent entre le cocasse et le dramatique. Par exemple, parce que des enfants de militaires avaient enseveli un agneau mort dans le camp de Kanilai (le fief de Jammeh)), des officiers, soupçonnés de pratiques occultes à l’encontre du président gambien, ont été destitués tout simplement.
A chaque fois, révélé Bai Lowe, que Yaya Jammeh entendait le bruit d’un avion la nuit, il appelait ses gardes et leur demandait de l’abattre, prétextant qu’il aurait été envoyé par Abdoulaye Wade. Tel l’empereur romain, Caligula, Yaya Jammeh était sujet à une paranoïa incompréhensible. Ce qui pousse l’ancien militaire à le traiter de » malade » et de » fou « . La balle qui avait atteint l’avocat Ousmane Sylla est aussi l’œuvre du Patriot Team. Ils sont nombreux à être sur la liste noire de Jammeh.
Le plus cocasse, c’est que notre Caligula tropical inocule des potions magiques au bétail et à la volaille qu’il sert à ses hôtes, histoire, semble-t-il, de créer une » addiction » de ces derniers a son égard. On en arrive à se demander qui arrêtera le despote gambien. Bai Lowe finit en appelant tous ses compatriotes à se soulever pour mettre fin au régime dictatorial du président Jammeh.
Le film du meurtre des journalistes Deyda Haidara et Chief Mané !
Bai Lowe, décrit, par exemple, comment le journaliste gambien, Deyda Haidara, a été froidement abattu par des membres de la garde présidentielle le 16 décembre 2004. Alors qu’il se rendait à une cérémonie, le journaliste, alors âgé de 54 ans, a été pris en étau par deux taxis (qui ne servaient qu’à ce type de basses besognes), dont l’un était conduit par Bai Lowe, lui-même.
Quand la voiture du journaliste s’est arrêté à un point de stationnement, le nommé Mandian descend d’un des taxis et se dirige vers le véhicule de Haidara, avant de tirer une balle sur ce dernier. Ensuite c’est le nommé Malick qui descend du deuxième taxi pour tirer, lui aussi, à bout portant, sur le journaliste, en pleine capitale gambienne.
Un autre journaliste gambien, le jeune Chief Mané, a, lui aussi, subi le même sort, selon Bai Lowe. Sauf qu’il a été roué de coups de marteaux, un sac en plastique de couleur noire lui couvrant la tête. Son cadavre a été ensuite jeté dans un puits qui se trouve à Younor, un village sénégalais abandonné en Casamance. Ce puits a, selon les confidences de Bai Lowe, recueilli plusieurs cadavres, tous tués sur les ordres de Yaya Jammeh, dont l’ancien militaire donne précisément les noms.
Bai Lowe confie que lors de l’assassinat de Deyda Haidara, c’est le président gambien qui donnait directement les instructions à leur commandant d’unité et s’enquérait à chaque moment de l’état d’avancement de la mission.
Pourtant, interpellé sur le meurtre de Chief Mané, Yaya Jammeh avait argué que ce dernier était décédé en mer lors de sa tentative d’émigrer clandestinement en Espagne.
Quarante quatre (44) Ghanéens, soupçonnés de fomenter un coup d’Etat contre le régime de Jammeh, auraient aussi été tués par le Patriot Team et enfouis dans le fameux puits de Younor. Mais il y a encore pire que le meurtre de ces étrangers vivant à Ghana Town, en Gambie. Le président gambien aurait fait tuer, son frère et sa sœur, de même père, Arona et Massi Jammeh… Ils auraient été pendus. C’est aussi le cas d’une certaine Daba Marene, dont le régime gambien soutient qu’elle se serait enfouie lors de son transfèrement de la célèbre prison de Mile 2. A ce jour, on n’a plus aucune nouvelle du "fugitif" , ainsi que de bien d’autres qui seraient en fuite, selon la version officielle. Ils auraient été tués par le Patriot Team et enfouis dans le puits de Younor, notamment des commandos de l’unité d’élite, soupçonnés de velléités d’insubordination.
Le soutien à la faction rebelle dirigée par Salif Sadio
Bai Lowe, intarissable, en arrive ensuite au soutien que le président Yaya Jammeh apportait aux rebelles du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) du camp de Salif Sadio. Tout commence, selon lui, lorsque Ndour Thiam, un officier de l’armée gambienne soupçonné de vouloir commettre un coup d’État, est exfiltré du territoire avec l’aide des rebelles de la faction de Diakaye. Salif Sadio vend la mèche au président gambien et lui révèle que cette faction de Diakaye est armée par Abdoulaye Wade, l’ancien président sénégalais, pour destituer Jammeh.
Le chef de l’aile dure du Mfdc se propose alors de fournir des renseignements sur d’éventuels mouvements de troupe vers la Gambie en provenance du Sénégal et même de défendre le régime de Jammeh. En contrepartie, Salif Sadio demande des armes à Jammeh qui les lui fournit par le biais du Patriot Team qui se charge d’acheminer celles-ci, des Rpg, notamment.
Le Patriot Team procède aussi à l’arrestation des rebelles de Diakaye, chaque fois que l’occasion lui est donnée. La force d’élite, des commandos, aurait même livré le chef rebelle, Ismaila Magne Dieme, et deux (2) de ses lieutenants, à Salif Sadio, qui ne se fait pas prier pour les abattre. Les armes ainsi fournies par Yaya Jammeh à Salif Sadio permettent à ce dernier de reprendre les zones de Oupack, Gourel et Kabakel, entre autres, aux mains de la faction rebelle de Diakaye.
L’armée gambienne, sur instructions de Jammeh, ne manque pas aussi de fournir des laisser-passer aux rebelles de Salif Sadio qui peuvent ainsi circuler incognito entre les frontières gambienne et sénégalaise. Le Patriot Team, toujours selon Bai Lowe, contrôle aussi le trafic de marijuana sur toute la zone frontalière entre la Gambie et le Sénégal.
Bai Lowe, qui n’a pu s’empêcher de fondre en larmes au terme du Fatu Show, de révéler aussi quelques anecdotes qui surfent entre le cocasse et le dramatique. Par exemple, parce que des enfants de militaires avaient enseveli un agneau mort dans le camp de Kanilai (le fief de Jammeh)), des officiers, soupçonnés de pratiques occultes à l’encontre du président gambien, ont été destitués tout simplement.
A chaque fois, révélé Bai Lowe, que Yaya Jammeh entendait le bruit d’un avion la nuit, il appelait ses gardes et leur demandait de l’abattre, prétextant qu’il aurait été envoyé par Abdoulaye Wade. Tel l’empereur romain, Caligula, Yaya Jammeh était sujet à une paranoïa incompréhensible. Ce qui pousse l’ancien militaire à le traiter de » malade » et de » fou « . La balle qui avait atteint l’avocat Ousmane Sylla est aussi l’œuvre du Patriot Team. Ils sont nombreux à être sur la liste noire de Jammeh.
Le plus cocasse, c’est que notre Caligula tropical inocule des potions magiques au bétail et à la volaille qu’il sert à ses hôtes, histoire, semble-t-il, de créer une » addiction » de ces derniers a son égard. On en arrive à se demander qui arrêtera le despote gambien. Bai Lowe finit en appelant tous ses compatriotes à se soulever pour mettre fin au régime dictatorial du président Jammeh.