Magna du riz et principal importateur de cette denrée de première consommation au Sénégal, Bocar Samba Dièye a maille à partir avec la justice. Il a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire dans une affaire de fraude sur le riz. Il lui est notamment reproché d’avoir vendu du riz placé sous séquestre et impropre à la consommation. Ce qu’il conteste.
En fait, le baron du riz au Sénégal s’est approvisionné auprès d’un Indien qui avait importé 15 000 tonnes de riz. Et c’est la banque Ecobank qui avait acheté le riz pour l’Indien. Dans cette cargaison, Bocar Samba Dièye a commandé 2000 tonnes pour un coût de 500 millions de francs Cfa, payé via sa banque, la Boa. Il se trouve que sur le sac de l’emballage du riz, il est écrit qu’il expire en juin 2016. Le magnat du riz a ainsi vendu au moins 1000 tonnes de ce riz. Et dans ce lot, un commerçant basé à Mbirkilane a commandé un camion de 20 tonnes de riz.
C’est ce riz qui a été intercepté et considéré comme du riz frauduleux, en plus d’être périmé, donc impropre à la consommation humaine.
L’importateur de riz valse, depuis jeudi, entre la gendarmerie et le tribunal
Selon nos sources, c’est depuis jeudi dernier que les ennuis ont commencé pour Bocar Samba Dièye, dans le cadre de cette procédure. En effet, jeudi, il avait été convoqué par la Section de recherches de la gendarmerie qui menait l’enquête. L’importateur s’est présenté avec les documents justifiants l’achat des 2 000 tonnes et les attestations bancaires confirmant le paiement par la Boa de 500 millions de francs Cfa à Ecobank qui représentait le fournisseur Indien. Et pour ce qui est de la péremption du riz, alors qu’on lui opposait des éléments de laboratoires dakarois disant que ce riz est impropre à la consommation humaine, il a produit une attestation du laboratoire du ministère du Commerce prouvant le contraire.
Bocar Samba Dièye a alors été autorisé à rentrer chez lui. Sauf que dans la soirée du jeudi, les gendarmes l’ont rappelé pour lui demander de se présenter à nouveau vendredi matin. Nos sources renseignent qu’à son arrivée, il a été transféré au Palais de justice afin d’être présenté à un juge. Il est resté jusqu’au-delà de 15 heures à la cave de tribunal. Après quoi, il lui a été notifié qu’il pouvait repartir chez lui et se présenter ce lundi, selon nos sources qui relèvent, sur cette « prétendue fraude » comme elles disent, qu’autant les représentants d’Ecobank que de la Boa, qui ont été entendus sur Procès verbal (Pv), ont confirmé ce qu’il a dit aux enquêteurs.
« Bocar a importé pour plus de 900 milliards de francs Cfa de riz depuis 1983 »
« Il est venu aujourd’hui (hier), devant le bureau du procureur. Et vers 11 heures, des agents pénitentiaires sont venus le chercher pour le mettre encore dans la cave où il a passé toute la journée. C’est en fin de journée qu’il a été devant le magistrat qui l’a inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Finalement, en début de soirée, il a pu rentrer chez lui. Mais une fois par mois, il est appelé à se présenter devant le juge », informe un de ses proches collaborateurs. Ce dernier fustige du reste le traitement réservé à Bocar Samba Dièye. « Ce qui se passe, c’est que dans cette histoire, il ne mérite pas qu’on le mette à la cave. Parce qu’il n’est pas n’importe qui dans ce pays et qu’il est un homme âgé.
Bocar a importé pour plus de 900 milliards de francs Cfa de riz depuis 1983. Il est l’importateur numéro 1 du pays depuis plus de 30 ans. Et il l’a dit aux gendarmes et aussi au juge, ce n’est pas aujourd’hui, alors qu’il a 85 ans, qu’il va frauder. Lui qui n’a jamais fraudé et n’a jamais été mêlé à des histoires du genre », clame-ton du côté de la famille de l’importateur.
« Le riz en question, poursuivent nos interlocuteurs, il l’a acheté en bonne et due forme et l’a payé avec son argent, de surcroît avec des documents du ministère du Commerce certifiant de la bonne qualité du produit. Dans cette affaire, il y a certainement anguille sous roche. Parce que tout le monde sait qu’il y a des contentieux avec des banques, notamment avec la Cbao qui lui a pris 6 milliards de francs Cfa et qui, depuis un an, n’est pas en mesure de fournir un seul papier pouvant prouver qu’elle est dans son bon droit. L’affaire est pendante en justice et on attend d’en connaître l’issue ».
Le Populaire
En fait, le baron du riz au Sénégal s’est approvisionné auprès d’un Indien qui avait importé 15 000 tonnes de riz. Et c’est la banque Ecobank qui avait acheté le riz pour l’Indien. Dans cette cargaison, Bocar Samba Dièye a commandé 2000 tonnes pour un coût de 500 millions de francs Cfa, payé via sa banque, la Boa. Il se trouve que sur le sac de l’emballage du riz, il est écrit qu’il expire en juin 2016. Le magnat du riz a ainsi vendu au moins 1000 tonnes de ce riz. Et dans ce lot, un commerçant basé à Mbirkilane a commandé un camion de 20 tonnes de riz.
C’est ce riz qui a été intercepté et considéré comme du riz frauduleux, en plus d’être périmé, donc impropre à la consommation humaine.
L’importateur de riz valse, depuis jeudi, entre la gendarmerie et le tribunal
Selon nos sources, c’est depuis jeudi dernier que les ennuis ont commencé pour Bocar Samba Dièye, dans le cadre de cette procédure. En effet, jeudi, il avait été convoqué par la Section de recherches de la gendarmerie qui menait l’enquête. L’importateur s’est présenté avec les documents justifiants l’achat des 2 000 tonnes et les attestations bancaires confirmant le paiement par la Boa de 500 millions de francs Cfa à Ecobank qui représentait le fournisseur Indien. Et pour ce qui est de la péremption du riz, alors qu’on lui opposait des éléments de laboratoires dakarois disant que ce riz est impropre à la consommation humaine, il a produit une attestation du laboratoire du ministère du Commerce prouvant le contraire.
Bocar Samba Dièye a alors été autorisé à rentrer chez lui. Sauf que dans la soirée du jeudi, les gendarmes l’ont rappelé pour lui demander de se présenter à nouveau vendredi matin. Nos sources renseignent qu’à son arrivée, il a été transféré au Palais de justice afin d’être présenté à un juge. Il est resté jusqu’au-delà de 15 heures à la cave de tribunal. Après quoi, il lui a été notifié qu’il pouvait repartir chez lui et se présenter ce lundi, selon nos sources qui relèvent, sur cette « prétendue fraude » comme elles disent, qu’autant les représentants d’Ecobank que de la Boa, qui ont été entendus sur Procès verbal (Pv), ont confirmé ce qu’il a dit aux enquêteurs.
« Bocar a importé pour plus de 900 milliards de francs Cfa de riz depuis 1983 »
« Il est venu aujourd’hui (hier), devant le bureau du procureur. Et vers 11 heures, des agents pénitentiaires sont venus le chercher pour le mettre encore dans la cave où il a passé toute la journée. C’est en fin de journée qu’il a été devant le magistrat qui l’a inculpé et placé sous contrôle judiciaire. Finalement, en début de soirée, il a pu rentrer chez lui. Mais une fois par mois, il est appelé à se présenter devant le juge », informe un de ses proches collaborateurs. Ce dernier fustige du reste le traitement réservé à Bocar Samba Dièye. « Ce qui se passe, c’est que dans cette histoire, il ne mérite pas qu’on le mette à la cave. Parce qu’il n’est pas n’importe qui dans ce pays et qu’il est un homme âgé.
Bocar a importé pour plus de 900 milliards de francs Cfa de riz depuis 1983. Il est l’importateur numéro 1 du pays depuis plus de 30 ans. Et il l’a dit aux gendarmes et aussi au juge, ce n’est pas aujourd’hui, alors qu’il a 85 ans, qu’il va frauder. Lui qui n’a jamais fraudé et n’a jamais été mêlé à des histoires du genre », clame-ton du côté de la famille de l’importateur.
« Le riz en question, poursuivent nos interlocuteurs, il l’a acheté en bonne et due forme et l’a payé avec son argent, de surcroît avec des documents du ministère du Commerce certifiant de la bonne qualité du produit. Dans cette affaire, il y a certainement anguille sous roche. Parce que tout le monde sait qu’il y a des contentieux avec des banques, notamment avec la Cbao qui lui a pris 6 milliards de francs Cfa et qui, depuis un an, n’est pas en mesure de fournir un seul papier pouvant prouver qu’elle est dans son bon droit. L’affaire est pendante en justice et on attend d’en connaître l’issue ».
Le Populaire