Magnésium, vitamine B6 et vitamine C font partie des compléments alimentaires préférés des Français. Nous avons tous dans nos placards un flacon de ces petits comprimés délivrés sans ordonnance en cas de baisse de tonus, pour booster nos neurones avant un examen ou pour éviter les petits maux de l’hiver. Mais est-ce vraiment une bonne idée ?
Les femmes plus adeptes des compléments
Dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé, des chercheurs de l’Inserm ont voulu étudié le lien entre la consommation des compléments alimentaires et divers facteurs socio-démographiques, comportementaux et alimentaires associés.
Mathilde Touvier, chargée de recherche à l’Inserm, a analysé avec son équipe, le profil d’un large échantillon de 79 786 adultes français participant à l’étude. Il en résulte que dans 55 % des cas, les compléments alimentaires ont été prescrits ou conseillés par un médecin. 45 % relèvent donc de l’automédication.
15% des hommes et 28% des femmes prennent au moins 3 jours par semaine ce type de gélules pour "rester en bonne santé". La prise de compléments est plus élevée chez les femmes en particulier âgées, divorcées, sans enfants et ayant un niveau d’étude et/ou une catégorie socio-professionnelle plus élevés.
La prise de compléments alimentaires est associée à une bonne connaissance des recommandations nutritionnelles, la consommation d'aliments bio et une vie plus saine (activité physique régulière, non-fumeur). Ce qui indique qu’effectivement, les personnes les plus portées à prendre des compléments, seraient aussi celles qui en auraient le moins besoin !
Des interactions dangereuses avec les médicaments
Les chercheurs se sont penchés plus précisément sur le cas des fumeurs. Ils ont constaté qu’ils prennent moins de compléments alimentaires que les non-fumeurs (19% versus 25%). Mais leur consommation reste importante et ils ont plus facilement recours à l’automédication (55%).
Le souci est que le bêta-carotène par exemple, est lié à un risque accru de cancer chez les fumeurs. Or cette étude révèle qu’ils en consomment autant que les non-fumeurs… Une preuve manifeste de leur méconnaissance de ce risque et/ou d’une mauvaise information des professionnels de santé sur le sujet.
Il existe aussi des interactions possibles chez les personnes sous traitement. Les femmes ayant eu un cancer du sein doivent éviter les phyto-œstrogènes comme le soja. Le millepertuis, lui, nuit à l’efficacité des pilules contraceptives.
En cas de troubles cardiaques, il faut éviter les baies d’aubépine et la réglisse est déconseillée aux hypertendus. De manière générale, les personnes qui souffrent de cancer ne doivent pas prendre de compléments alimentaires qui risqueraient de "nourrir" la tumeur.
Les compléments alimentaires ne sont pas donc anodins. En dehors d’un apport en nutriments par comprimés justifié par une raison médicale comme une grossesse, la supplémentation est inutile pour la plupart des gens. Les chercheurs rappellent que les recommandations officielles sont de manger varié et équilibré plutôt que de prendre des compléments alimentaires pour palier un supposé manque.
afriquefemme.com
Les femmes plus adeptes des compléments
Dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé, des chercheurs de l’Inserm ont voulu étudié le lien entre la consommation des compléments alimentaires et divers facteurs socio-démographiques, comportementaux et alimentaires associés.
Mathilde Touvier, chargée de recherche à l’Inserm, a analysé avec son équipe, le profil d’un large échantillon de 79 786 adultes français participant à l’étude. Il en résulte que dans 55 % des cas, les compléments alimentaires ont été prescrits ou conseillés par un médecin. 45 % relèvent donc de l’automédication.
15% des hommes et 28% des femmes prennent au moins 3 jours par semaine ce type de gélules pour "rester en bonne santé". La prise de compléments est plus élevée chez les femmes en particulier âgées, divorcées, sans enfants et ayant un niveau d’étude et/ou une catégorie socio-professionnelle plus élevés.
La prise de compléments alimentaires est associée à une bonne connaissance des recommandations nutritionnelles, la consommation d'aliments bio et une vie plus saine (activité physique régulière, non-fumeur). Ce qui indique qu’effectivement, les personnes les plus portées à prendre des compléments, seraient aussi celles qui en auraient le moins besoin !
Des interactions dangereuses avec les médicaments
Les chercheurs se sont penchés plus précisément sur le cas des fumeurs. Ils ont constaté qu’ils prennent moins de compléments alimentaires que les non-fumeurs (19% versus 25%). Mais leur consommation reste importante et ils ont plus facilement recours à l’automédication (55%).
Le souci est que le bêta-carotène par exemple, est lié à un risque accru de cancer chez les fumeurs. Or cette étude révèle qu’ils en consomment autant que les non-fumeurs… Une preuve manifeste de leur méconnaissance de ce risque et/ou d’une mauvaise information des professionnels de santé sur le sujet.
Il existe aussi des interactions possibles chez les personnes sous traitement. Les femmes ayant eu un cancer du sein doivent éviter les phyto-œstrogènes comme le soja. Le millepertuis, lui, nuit à l’efficacité des pilules contraceptives.
En cas de troubles cardiaques, il faut éviter les baies d’aubépine et la réglisse est déconseillée aux hypertendus. De manière générale, les personnes qui souffrent de cancer ne doivent pas prendre de compléments alimentaires qui risqueraient de "nourrir" la tumeur.
Les compléments alimentaires ne sont pas donc anodins. En dehors d’un apport en nutriments par comprimés justifié par une raison médicale comme une grossesse, la supplémentation est inutile pour la plupart des gens. Les chercheurs rappellent que les recommandations officielles sont de manger varié et équilibré plutôt que de prendre des compléments alimentaires pour palier un supposé manque.
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