Selon des données de l’Asred sur la situation actuelle de la prison centrale de Rebeuss, plusieurs chambres sont remplies de détenus qui peinent à se coucher, même avec le système de paquetage. Aux longues détentions qui sont décriées comme la principale cause de la situation explosive de surpeuplement des prisons du pays, se sont ajoutés les mandats de dépôt à la suite des nombreuses arrestations pour manifestations interdites.
Distribution systématique de mandats de dépôt
À propos des longues détentions qui sont un facteur favorisant le surpeuplement des prisons, nombreux sont les individus qui ont été détenus pendant des années, pour être ensuite déclarés innocents au terme de leur procès. Les longues détentions rentrent dans le cadre du fonctionnement défectueux du service public de la justice. Ils sont nombreux, les individus appréhendés et placés en détention des années durant dans les prisons du pays, puis libérés sans aucune forme de procès. Ces personnes qui sont victimes de longues détentions, rentrent chez elles au terme de leur jugement, sans savoir pour quel crime ou délit elles ont été retenues pendant tout ce temps en milieu carcéral.
Les détenus s’entassent dans des chambres sur-bondés
Ailleurs, dans certains pays, un préjudice est attaché à cette détention et réparé sous forme de dommage et intérêt. On se rappelle le cas du défunt imam Alioune Ndao, qui a été relaxé des fins des poursuites après deux ans passés en prison. Le cas le plus récent est celui de l’étudiant Ousseynou Diop.
Arrêté pour apologie du terrorisme, il a séjourné 4 ans en prison avant d’être relaxé. Au Sénégal, les longues détentions sont un fardeau pour la justice et contribuent au surpeuplement des prisons, dans un pays où le gouvernement peine à construire assez de prisons pour désengorger celles existantes.
On aura beau réformer les codes, changer les procédures et le mode de fonctionnement des juridictions, mais ça n’endiguera pas pour autant les longues détentions, qui causent du tort aux détenus, obligés de s’entasser dans des cellules sur-bondées et de vivre des conditions de détention qui violent les normes et agissent sur la dignité de la personne humaine.
Le bracelet électronique pour un désengorgement des effectifs dans les prisons
La preuve, à de nombreuses reprises, des individus victimes de mauvaises conditions de détention, se sont signalés par des grèves de la faim pour se faire entendre. À propos de conditions de détention, l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme prohibe les traitements inhumains et dégradants.
La prison centrale de Dakar qui date de l’époque coloniale (1925), a été construite pour accueillir pas plus de 500 détenus. Mais de nos jours, avec les nombreux individus qui y sont placés sous mandat de dépôt, Rebeuss dépasse les 1500 pensionnaires.
Si la situation de surpeuplement des prisons s’est accentuée ces temps-ci, c’est à cause des multiples arrestations en cours et consécutives aux manifestations interdites et la traque des patriotes du Pastef.
Il est nécessaire de faire observer le respect de la dignité des personnes en détention
Si certains individus arrêtés n’ont pas été placés avec le recours au bracelet électronique, tous les vandales et agresseurs pris la main dans le sac ont été envoyés en prison. Pour rappel, dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le Sénégal a instauré le port du bracelet électronique depuis juillet 2020. Cela, après avoir constaté que la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à elles seules, d’atténuer le surpeuplement des prisons. Le recours au bracelet électronique permet donc, depuis novembre 2022, de réduire les mandats de dépôt et de limiter les peines privatives de liberté.
Tribune
Distribution systématique de mandats de dépôt
À propos des longues détentions qui sont un facteur favorisant le surpeuplement des prisons, nombreux sont les individus qui ont été détenus pendant des années, pour être ensuite déclarés innocents au terme de leur procès. Les longues détentions rentrent dans le cadre du fonctionnement défectueux du service public de la justice. Ils sont nombreux, les individus appréhendés et placés en détention des années durant dans les prisons du pays, puis libérés sans aucune forme de procès. Ces personnes qui sont victimes de longues détentions, rentrent chez elles au terme de leur jugement, sans savoir pour quel crime ou délit elles ont été retenues pendant tout ce temps en milieu carcéral.
Les détenus s’entassent dans des chambres sur-bondés
Ailleurs, dans certains pays, un préjudice est attaché à cette détention et réparé sous forme de dommage et intérêt. On se rappelle le cas du défunt imam Alioune Ndao, qui a été relaxé des fins des poursuites après deux ans passés en prison. Le cas le plus récent est celui de l’étudiant Ousseynou Diop.
Arrêté pour apologie du terrorisme, il a séjourné 4 ans en prison avant d’être relaxé. Au Sénégal, les longues détentions sont un fardeau pour la justice et contribuent au surpeuplement des prisons, dans un pays où le gouvernement peine à construire assez de prisons pour désengorger celles existantes.
On aura beau réformer les codes, changer les procédures et le mode de fonctionnement des juridictions, mais ça n’endiguera pas pour autant les longues détentions, qui causent du tort aux détenus, obligés de s’entasser dans des cellules sur-bondées et de vivre des conditions de détention qui violent les normes et agissent sur la dignité de la personne humaine.
Le bracelet électronique pour un désengorgement des effectifs dans les prisons
La preuve, à de nombreuses reprises, des individus victimes de mauvaises conditions de détention, se sont signalés par des grèves de la faim pour se faire entendre. À propos de conditions de détention, l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme prohibe les traitements inhumains et dégradants.
La prison centrale de Dakar qui date de l’époque coloniale (1925), a été construite pour accueillir pas plus de 500 détenus. Mais de nos jours, avec les nombreux individus qui y sont placés sous mandat de dépôt, Rebeuss dépasse les 1500 pensionnaires.
Si la situation de surpeuplement des prisons s’est accentuée ces temps-ci, c’est à cause des multiples arrestations en cours et consécutives aux manifestations interdites et la traque des patriotes du Pastef.
Il est nécessaire de faire observer le respect de la dignité des personnes en détention
Si certains individus arrêtés n’ont pas été placés avec le recours au bracelet électronique, tous les vandales et agresseurs pris la main dans le sac ont été envoyés en prison. Pour rappel, dans le cadre de la politique pénale d’aménagement des peines, avec l’objectif de désengorgement des lieux de privation de liberté, le Sénégal a instauré le port du bracelet électronique depuis juillet 2020. Cela, après avoir constaté que la libération conditionnelle et la réduction des peines ne permettent pas, à elles seules, d’atténuer le surpeuplement des prisons. Le recours au bracelet électronique permet donc, depuis novembre 2022, de réduire les mandats de dépôt et de limiter les peines privatives de liberté.
Tribune