JEUX DE CARTES – Sall Con dé … Jammeh
Alpha Condé n’a manifestement rien compris. S’il pense faire du mal à Macky Sall en continuant de fermer les frontières, c’est qu’il ne mesure pas assez les dégâts collatéraux de tels actes. Tout être réfléchi comprendrait que la Guinée se barricade pour des raisons objectives sanitaires ou sécuritaires. Mais à entendre parler Condé, on note que cette décision est sous-tendue par des conflits personnels entre lui et Sall. Et c’est inacceptable que ces différends impactent si négativement sur les populations des deux pays qui forment un seul peuple. Les accusations du président de la Guinée qui arguent que ses opposants ont pour “base arrière” le Sénégal sont assez graves. S‘il n’est pas capable de montrer des preuves ou s’il pense que déstabiliser un pays consiste seulement à s’exprimer librement dans la presse d’un pays étranger, il faudrait qu’il revoie sa copie. Il ne faut pas que les peuples déjà martyrisés par une conjoncture internationale très rude, par une pandémie du coronavirus qui perdure, continuent d’être victimes des turpitudes de leurs dirigeants respectifs. Il serait dommage qu’ils continuent de payer des pots qu’ils n’ont pas cassés. Nous avons assez souffert de ces joutes verbales qui déteignent sur nos vécus quotidiens. Mais les propos de Condé, faisant allusion aux malheureux événements de début mars au Sénégal, pour désolants qu’ils soient, peuvent être très utiles pour Macky Sall. Le chef de l’Etat sénégalais a l’occasion de montrer à son “frère ennemi”, qu’ils “ne boxent pas dans la même catégorie” des présidents africains qui s’accrochent au pouvoir. Si Sall pose des actes de rupture pour trouver des solutions aux nombreux problèmes qui sont à l’origine des manifestations dramatiques de début, ce serait une bonne réplique à Condé. S’il s’engage à ne pas tenter quelque action aventureuse pour une troisième candidature, il pourrait bien se mettre à l’aise et dire à Alpha Condé qu’il “ne mange pas de ce pain-là”. Un pain au goût amer pour les populations tuées ou blessées sur le chemin d’un mandat de trop. Macky Sall a les cartes en main pour montrer l’exemple et surtout mettre en exergue ce qui fait“ l’exceptionnalité” du Sénégal dans la sous-région. Nous avons une démocratie certes inachevée mais vive. Yaya Jammeh chassé du pouvoir en Gambie, avec l’aide décisive de Macky, ne doit aucunement avoir l’occasion de rire sous cape, de son exil équato-guinéen.
Miim Reew
Démission El Hadji Souleymane Ciss, conseiller municipal de l’Alliance
Pour la République (APR) à la commune de Thiès-Est, a rendu hier, le tablier. L’acte est en tout cas rare pour être signalé. Et il l’a posé pour dénoncer le report des élections locales jusqu’en 2022, alors que le mandat des équipes actuellement à la tête des collectivités territoriales est à terme depuis plusieurs années. Selon lui, ce report marque une rupture nette du respect du contrat social liant l’Etat aux populations. Et pour El Hadji Souleymane Ciss, la prolongation continue du mandat des élus pose un réel problème de légitimité et de ce point de vue, ils sont disqualifiés pour délibérer au nom des populations. N’étant plus à l’aise dans cette fonction de représentation de la base, dit-il, il a préféré jeter l’éponge. Et c’est dans ce sillage qu’il a déposé sa lettre de démission du Conseil municipal sur la table du maire Pape Bassirou Diop.
Litiges fonciers
La récurrence des litiges fonciers qui opposent souvent des promoteurs immobiliers et les populations reste une préoccupation des responsables du Parti de la construction et de la solidarité du Sénégal/Jengu Tabax Sénégal, de Boubacar Camara. Ils ont exprimé leurs inquiétudes sur ces problèmes fonciers, lors d’une cérémonie de remise d’attestation de fin de formation technique en transformation de fruits et légumes et de céréales locales à leurs militantes. Les camarades de Boubacar Camara se désolent également du problème d’accès des femmes. Ils prônent des assises sur le foncier pour remettre de l’ordre.
Malaise à Benno de Pikine
Après le maire de Mbao qui a claqué la porte, le leader du mouvement des grands électeurs, le guide religieux Serigne Moustapha Cissé Jamal a mis fin à son compagnonnage avec la coalition Benno bokk Yaakaar pour déposer ses baluchons au parti Jengu Tabax Sénégal de Boubacar Camara. M. Cissé se désole des comportements des responsables locaux de cette coalition. Il cite Cheikh Tidiane Gadio, Amadou Hott, Dabel Ba qui s’activent à Yeumbeul. Le leader du mouvement des grands électeurs promet également de prendre part aux élections locales pour déboulonner le maire libéral Bara Gaye à Yeumbeul Sud.
Les insulteurs de Dakaractu et leraltv arrêtés
Le procureur de la République a instruit la plainte du directeur du portail Web Dakaractu pour menaces et injures sur les réseaux sociaux. La Division des investigations criminelles (Dic) qui a été actionnée a procédé hier à l’arrestation des personnes répondant sur facebook aux noms de Prési Cissé, Adbou Karim Metsu, Mouta Diop, Abdou Guèye Dia etc.) C’est d’ailleurs Prési Cissé qui a alerté sur son arrestation. Il a fait un post sur le mur de sa page facebook pour annoncer qu’il est placé en garde à vue suite à son post «sur Labavo et un commentaire sur dakaractu». Il était assisté par Me Bamba Cissé.
Le Synpics
Restons sur la plainte du directeur de Dakaractu qui est soutenu dans cette affaire par le Synpics. Le Secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, informe que le syndicat suit avec attention l’affaire qui oppose Dakaractu à une bande de présumés agresseurs contre la Liberté de Presse. Selon lui, les auditions ont démarré depuis la semaine dernière et que certains mis en cause font l’objet depuis hier d’une mesure de garde à vue à la Brigade des Affaires Criminelles de la DIC. Il s’agit, ajoute M. Kassé, de quatre personnes qui ont des liens d’amitié assumés avec le sieur Marcel Diagne, porteur du projet Diamniadio Lake City et gestionnaire de la société Semer-Holding. Le directeur de Dakaractu a été insulté à la suite d’un article publié le 15 mars, parlant de l’expulsion de SemerHolding, la Société de Marcel Diagne.
Marcel Diagne
Ses amis étant dans de beaux draps, Marcel Diagne de la société Semer-Holding sollicite la clémence du directeur de publication de Dakaractu, Serigne Diagne. L’entrepreneur a écrit une lettre à Serigne Diagne pour demander la levée de la plainte. Il ne peut pas rester, dit-il, indifférent à la situation de Prési Cissé, Adbou Karim Metsu, Mouta Diop, Abdou Guèye Dia parce que leurs familles sont préoccupées. En outre, regrette Marcel Mendy ces arrestations découlent d’une série de commentaires regrettables sur un des articles de Dakaractu publié sur Facebook et portant sur le groupe Semer Holding qu’il dirige. Il dit mesurer à sa juste valeur à quel point les propos de Prési Cissé ont dû affecter Serigne Diagne ainsi que ses collègues. Il prie d’accorder l’indulgence aux mis en cause et de ne pas leur en tenir rigueur. Marcel Mendy est convaincu qu’ils ne manqueront pas de faire amende honorable.
Chanvre indien
Un grand dealer est tombé dans les filets du Groupement polyvalent de Recherches et de Répression de la Fraude (GPRRF) de la Douane. Le dispositif de surveillance du territoire national mis en place par les gabelous reste efficace. Le Groupement polyvalent de Recherches et de Répression de la Fraude (GPRRF) basée à Thiès a effectué des opérations «coup de poing» dans la zone de la Petite Côte, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. L’opération a été un succès. Les douaniers ont saisi 774 kilos de cannabis transportés par voie maritime et débarqués nuitamment.
Le juge sermonne Me Assane Dioma Ndiaye
Le procès en appel de l’étudiant Saër Kébé, qui était prévu hier, a été renvoyé au 26 avril. Ses avocats ont obtenu de la Cour d’appel de la chambre criminelle à formation spéciale un report de l’audience. La défense motive sa demande par le retard de la réception de la citation à comparaître. Selon Me Assane Dioma Ndiaye, son client a reçu la citation le 25 mars dernier et ils n’ont pas eu le temps de s’imprégner du dossier et préparer la défense. Le juge Chimère Diouf répond à la défense en rappelant que les affaires judiciaires commencent à faire beaucoup, notamment l’affaire Saër Kébé. A l’en croire, les gens qui parlent de l’indépendance de la justice dans les médias sont les premiers qui violent la loi. Il précise qu’il ne s’agissait pas hier de tenir le procès mais seulement d’une convocation du mis en cause pour son identification avant l’audience. Le magistrat dira que cette affaire a été très médiatisée. Avant de rappeler que les affaires de la justice, c’est au prétoire et non dans les réseaux sociaux