Les Etats-Unis ont bombardé des positions d’artillerie de l’Etat islamique en Irak qui menaçaient les personnels américains basés à Erbil, dans le Kurdistan irakien, a annoncé vendredi le Pentagone. « Des avions militaires américains lancent des frappes contre l’artillerie de l’Etat islamique.
L’artillerie a été utilisée contre des forces kurdes qui défendent Erbil, près de personnels américains », a déclaré l’amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone sur Twitter.
Quelques heures plus tôt, le président américain Barack Obama avait autorisé les frappes pour éviter un « génocide » et contre l’avancée de jihadistes vers le Kurdistan irakien. Les combattants de l’Etat islamique (EI) ont marqué encore des points jeudi avec la prise de la plus grande ville chrétienne d’Irak, suivi de celle du plus grand barrage du pays, à Mossoul, cité qu’ils contrôlent depuis le 10 juin.
Depuis dimanche, des dizaines de milliers de personnes ont pris la fuite dans le nord du pays face à l’avancée des jihadistes qui ne sont désormais qu’à une quarantaine de km d’Erbil, la capitale de la région autonome du Kurdistan, allié de Washington. Les jihadistes se sont emparés jeudi de Qaraqosh, la plus grande cité chrétien ne d’Irak et d’autres zones près de Mossoul, la deuxième ville du pays.
Le patriarche chaldéen Louis Sako a fait état de 100.000 chrétiens jetés sur les routes. La plupart sont partis vers le Kurdistan. Dimanche, les combattants de l’EI avaient déjà pris le contrôle de Sinjar, bastion de la minorité yazidie, une communauté kurdophone considérée par les jihadistes comme « adoratrice du diable », poussant à la fuite quelque 200.000 civils selon l’ONU.