La Congolaise Leila invite son copain Djibril Ndiaye à passer la nuit, l’accuse de vol et le fait condamner à 2 mois ferme
Qu’est-ce qui oppose réellement Leila, Congolaise vivant au Sénégal et notre compatriote Djibril Ndiaye ? A cette question, seuls les deux protagonistes peuvent y répondre, même si chacun donne une version différente. En fait, Leila a traduit en justice Djibril Ndiaye pour vol commis avec violence à son préjudice. Ce dernier nie en bloc et dit entretenir une relation amoureuse avec la bonne dame depuis 8 mois. Des propos qui n’ont pas convaincu le juge qui a tranché en faveur de Leila. Il a condamné le sieur Ndiaye à 2 ans de prison dont 2 mois ferme pour vol commis la nuit avec violences.
Technicien en télécommunications, Djibril Ndiaye a eu beaucoup de chance. Il a écopé hier de 2 ans de prison dont 2 mois ferme pour le délit de vol commis la nuit avec violences, devant la barre des flagrants délits de Dakar. Puisque la parquetière avait requis à son encontre 2 ans d’emprisonnement ferme. La plaignante Leila est revenue sur les raisons de la plainte : «je ne le connais pas et je ne partage pas l’immeuble avec lui. Mais je l’ai une fois vu parce qu’il fréquente les lieux», a-t-elle déclaré à l’entame de son propos, avant d’enchainer : «vers 4h du matin, à mon retour de l’aéroport après avoir raccompagné mon copain qui rentrait au Congo, je l’ai trouvé dans mon appartement, la tête couverte. Quand il m’a vue, il m’a plaquée au sol en me menaçant avec un couteau. Entre-temps, il avait subtilisé mon parfum et mon portable. J’ai alors crié et, voyant que les voisins commençaient à sortir, il a tenté de fuir en laissant tomber les objets qu’il m’avait pris. Heureusement, il a été rattrapé, interpellé et tabassé par les voisins. Pour échapper aux coups, il a dit que j’étais sa copine alors que tel n’est pas le cas. Moi j’ai un petit-ami avec qui je vis ensemble, c’est d’ailleurs lui que j’accompagnais à l’aéroport», a expliqué la demoiselle qui a demandé 500.000 F à titre de réparations.
Le prévenu Djibril Ndiay : «C’est elle qui m’a invité à venir chez elle pour qu’on passe la nuit ensemble»
Interrogé, Djibril Ndiaye a, depuis son interrogatoire à la police, soutenu que la victime était sa maitresse avec qui il a fait 8 mois. Il a battu en brèche les allégations de la demoiselle. «J’ai habité dans l’immeuble 5 mois durant et nous entretenions une relation cachée depuis très longtemps. C’est elle qui m’a invité à venir chez elle pour qu’on passe la nuit ensemble. Je suis venu et elle m’a ouvert la porte. Alors qu’on était ensemble, elle pensait à son petit-ami qui venait de rentrer. Je lui ai fait le reproche et j’ai voulu partir, mais elle s’est agrippée à moi en me suppliant de ne pas le faire. J’avais récupéré le parfum que je lui avais offert, mais je le lui ai rendu. Par contre, je n’ai pas repris les 10.000 F que je lui ai donnés. Je ne lui ai rien volé, c’est ma copine», a-t-il clamé.
Des dénégations qui n’ont pas convaincu la représentante du ministère public qui a argué que Djibril Ndiaye était d’une mauvaise foi manifeste, pour avoir à l’enquête et à la barre reconnu que les biens de la dame ont été retrouvés sur lui. Aussi, la parquetière a requis 2 ans de prison ferme à son endroit. La défense, qui n’est pas du même avis, a expliqué que les parties se connaissaient et c’est pour cela qu’il a été retrouvé chez elle. La robe noire a sollicité la relaxe à titre principal, avant de souhaiter que la partie civile soit déboutée de sa demande. À titre subsidiaire, l’avocat a demandé une application bienveillante de la loi.
Le tribunal, qui n’a pas suivi son conseil, a condamné Djibril Ndiaye à 2 ans de prison dont 2 mois ferme et à payer 200.000 F à Leila.
Fatou D. DIONE
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