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Légalisation de l’avortement médicalisé en cas de viol au Sénégal : Un combat incompris.


Rédigé le Mercredi 9 Septembre 2020 à 18:09 | Lu 290 fois | 0 commentaire(s)




Légalisation de l’avortement médicalisé en cas de viol au Sénégal : Un combat incompris.
« Avortement », un mot qui fait sortir de leurs gonds la plupart des personnes, encore plus la gente masculine. 
L'agression sexuelle qui se définit plus largement par le non-consentement à tout acte de nature sexuelle (hormis pénétration) est chose répandue et récurrente au Sénégal.

Les causes de ces agissements ignobles et incompréhensibles restent méconnues. Inceste, viol collectif etc... si la victime en restait à ce traumatisme, ce ne serait pas plus mal, cependant elle est parfois victime d’un mauvais coup du destin et contracte une grossesse, fruit de son agression. Elle sera alors victime à perpétuité de son bourreau.

 Dans certains pays comme l'Espagne, en cas de viol ou de risques de malformation de l'enfant, la loi prévoit un délai pour se faire avorter : douze semaines dans le premier cas, et vingt-deux dans le second. 
 
Le Sénégal avec ses réalités peine à faire appliquer cette loi qui pourrait changer totalement la vie de certaines femmes victimes d’abus et de certaines filles qui  vivent des grossesses encore plus compliquées dues à un viol, mais également à de l’inceste. 
Le sujet de l’avortement est très sensible voir tabou.

Cependant les victimes d’abus sont très souvent traumatisées et livrées à elles mêmes car n’ayant aucun soutien ou se sentant incomprises. Elles n’arrivent généralement pas à assumer pour la plupart leur rôle de parents à l’égard de leur progéniture...

En Espagne, si la femme a été victime d'un viol et a porté plainte, l'interruption volontaire de grossesse peut être pratiquée avant la fin de la douzième semaine de gestation. 

La très grande majorité des Églises chrétiennes condamnent fermement l’avortement.
Dans les pays à majorité musulmane, l’avortement est un sujet controversé, notamment au regard de la loi islamique. Même dans les pays où l’IVG est légale, comme en Turquie, ce droit est constamment remis en question par des opposants politiques et religieux, même, en Tunisie, en dépit de la loi qui les y autorise, les femmes qui décident d’avorter doivent souvent faire face au jugement négatif du personnel médical et de la société.

En général, les autorités religieuses musulmanes considèrent que l’avortement interfère avec la volonté d’Allah (DIEU) car lui seul, a droit de vie et de mort. 
Cependant c’est la loi musulmane, elle même qui condamne le viol. Il est alors permis d’espérer après un débat, d’obtenir la compréhension et la remise en question de l’idéologie de base de certaines juridictions. 
Au Sénégal, le combat pour l’avortement médicalisé en cas d’inceste et de viol ne bouge pas d’un iota, car celui ci est considéré comme un acte criminel et barbare. Sans aucune compassion ou semblant d’empathie, la victime est très vite rembarrée lorsqu’elle parle de stopper sa grossesse. Une grossesse non désirée, mais très difficile.

Les associations d’aide aux femmes victimes de viol ou d’inceste sont alors sujettes aux critiques des populations. Sans appui ni soutien de la part de la société, on se pose la question suivante : Un droit devrait-il être revendiqué par les femmes victimes d’abus sans aucun intermédiaire ?


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