Pour Moustapha Cissé Lô, député, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Sénégal, président du parlement de la CEDEAO, « Il n’y a pas de justice au Sénégal. C’est regrettable, mais le fait existe bel et bien. Les magistrats ne jugent pas équitablement et dans leur intime conviction. Ils font n’importe quoi, ils ne jugent pas la vérité. Toutes les décisions de justice rendues ne sont pas faites dans la vérité. Il faut qu’ils cessent de faire des caaxaan ».
L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a protesté cérémonieusement : « De tels propos, venant d’une personne incarnant des institutions aussi respectables que l’Assemblée nationale et le Parlement de la CEDEAO constituent, outre leur caractère outrageant, des dérapages inadmissibles et un manquement grave aux principes qui régissent les rapports entre les institutions de la République.
L’UMS les condamne vigoureusement et appelle tout le monde au sens de la mesure et au respect dû à nos institutions ».
Pourquoi le procureur de la République ne s’auto-saisit-il pas pour poursuivre Moustapha Cissé Lo pour ces outrages, dérapages et manquements graves dénoncés par ses collègues magistrats ?
C’est pourtant ce même procureur de la république qui avait proféré de tonitruantes menaces presque un an auparavant, le 02 mars 2017 : « On injurie, on calomnie, on diffame ; je ne vais plus permettre à qui que ce soit, de quelque bord qu’il puisse se situer, de continuer à invectiver les magistrats, de continuer à atteindre l’honorabilité des magistrats et de continuer à jeter le discrédit sur la justice. C’est terminé. Il faut que cela cesse ! » avait-il menacé.
Si le procureur n’ose pas s’auto-saisir car Moustapha Cissé Lo est un « haut d’en-haut », il ne fera que confirmer, hélas, les propos de ce dernier.
Mamadou Sy Tounkara
L’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a protesté cérémonieusement : « De tels propos, venant d’une personne incarnant des institutions aussi respectables que l’Assemblée nationale et le Parlement de la CEDEAO constituent, outre leur caractère outrageant, des dérapages inadmissibles et un manquement grave aux principes qui régissent les rapports entre les institutions de la République.
L’UMS les condamne vigoureusement et appelle tout le monde au sens de la mesure et au respect dû à nos institutions ».
Pourquoi le procureur de la République ne s’auto-saisit-il pas pour poursuivre Moustapha Cissé Lo pour ces outrages, dérapages et manquements graves dénoncés par ses collègues magistrats ?
C’est pourtant ce même procureur de la république qui avait proféré de tonitruantes menaces presque un an auparavant, le 02 mars 2017 : « On injurie, on calomnie, on diffame ; je ne vais plus permettre à qui que ce soit, de quelque bord qu’il puisse se situer, de continuer à invectiver les magistrats, de continuer à atteindre l’honorabilité des magistrats et de continuer à jeter le discrédit sur la justice. C’est terminé. Il faut que cela cesse ! » avait-il menacé.
Si le procureur n’ose pas s’auto-saisir car Moustapha Cissé Lo est un « haut d’en-haut », il ne fera que confirmer, hélas, les propos de ce dernier.
Mamadou Sy Tounkara