C’est à la vitesse grand V que l’assemblée nationale sénégalaise va sous peu transformer en loi le projet d’amnistie générale du président Macky Sall adopté le 28 février en conseil des ministres. A moins d’un improbable retournement de situation, tous les événements meurtriers survenus lors des manifestations politiques entre le février 20121 et février 2024 seront ‘’effacés’’ de l’histoire récente du pays comme n’ayant jamais ‘’existé’’. Majoritaire, le groupe parlementaire présidentiel a ‘’discuté » du projet en conférence des présidents lundi 4 mars. Aujourd’hui, la commission des lois va sans doute la valider avant la séance plénière prévue le 6 mars pour son adoption définitive.
Selon l’article 1 du projet de loi, « sont amnistiés, de plein droit, tous les faits susceptibles de revêtir la qualification d’infraction criminelle ou correctionnelle, commis tant au Sénégal qu’á l’étranger, se rapportant à des manifestations ou ayant des motivations politiques, y compris celles faites par tous supports de communication, que leurs auteurs aient été jugés ou non. »