Aby Fall tient son commerce à Keur Mbaye Fall, Mbao. L’endroit est animé. Les clients font des va-etvient. Les uns viennent pour prendre le petit déjeuner, les autres ont déjà fini de le prendre. La vendeuse, qui ne perd pas de temps, prépare à côté le déjeuner. Au menu : du riz au poisson. Chose inhabituelle. Parfois, elle proposait deux plats. À côté du riz au poisson, de la viande, ou au poulet, il y avait toujours «le Niaari Thiine».
En l’espace d’une semaine, l’oignon est devenu la star du marché. C’est l’accompagnant de presque tous les mets sénégalais. Il est devenu rare et cher. Entre le mois de Tabaski et maintenant, son prix est passé du simple au double. De 400 FCFA, le kilogramme est aujourd’hui vendu à 800 FCFA voire 2000 FCFA dans certaines zones. Ceci n’est pas sans conséquence.
Les amoureux des plats comme le «Yassa» «Kaldou» «thiou» couscous marocain, vermicelles, entre autres, sont sevrés de leurs plats adorés. C’est du moins le constat fait aussi bien dans les ménages que dans les restaurants.
«Je suis obligée de ne préparer que du riz»
«Donc, aujourd’hui, il n’y aura pas de Yassa», demande un jeune menuisier, au teint noir, la sueur perlant son visage. La réponse de la dame est sans appel. «Non ! L’oignon coûte cher actuellement», répond-elle.
Après Mbao, cap au marché de Fass. C’est la même ambiance. L’animation est à son paroxysme. La gargote de Nabou attire les visiteurs. Elle est en plein air. Les tables sont couvertes de nappes blanches. À l’en croire, d’habitude, elle prépare deux plats : du riz au poisson d’un côté et un yassa ou thiou d’un autre. Mais, renseigne-t-elle : «Avec la cherté de l’oignon, je suis obligée de ne préparer que du riz. Sinon je ne pourrai pas le rentabiliser.»
Même constat au marché Hlm Ouagou Niaye. Ici, le coin des restaurants est encombrant. Des marmites posées sur de gros fourneaux occupent les allées. L’odeur du riz au poisson embaume les lieux. Fatma, jeune cuisinière, prépare du «domoda», «mafé» riz rouge et blanc. Elle a, pour le moment, mis une croix sur les plats assaisonnés de sauces à base d’oignon.
Depuis une semaine, le vermicelle, le couscous marocain, le Yassa et le Thiou ne figurent pas sur le menu du jour qu’elle propose à ses clients. La cherté du kilogramme de l’oignon en est l’unique cause. Elle demande aux autorités étatiques d’intervenir rapidement pour que le prix de l’oignon redevienne normal.
Si certaines restauratrices ont décidé de suspendre la préparation de certains plats accompagnés de sauce d’oignons, d’autres adoptent la formule contraire pour satisfaire à leur clientèle. C’est le cas de Fatou, gargotière établie au Point E. Entourée de ses clients où chacun veut se servir en premier, la jeune dame de taille moyenne, teint clair, sourire aux lèvres déclare : «Actuellement, le Kg de l’oignon coûte 800 FCFA. C’est coûteux pour quelqu’un qui tient une gargote, puis le vend un plat qui est vendu à 700 FCFA. Mais comment faire la plupart de nos clients adorent le yassa ou le thiou plutôt que le riz au poisson. C’est pourquoi nous nous sacrifions pour les satisfaire.»
Dans les maisons aussi le «Yassa» ou «Thiou» est relégué au second plan jusqu’à une date ultérieure. C’est de l’avis de Rocky Sarr. Revenue du marché, elle marmonne et avertit sa famille : «Vous qui aimez les sauces, prenez votre mal en patience. Car l’oignon est cher et introuvable». Un gourmand averti…
Bes Bi
En l’espace d’une semaine, l’oignon est devenu la star du marché. C’est l’accompagnant de presque tous les mets sénégalais. Il est devenu rare et cher. Entre le mois de Tabaski et maintenant, son prix est passé du simple au double. De 400 FCFA, le kilogramme est aujourd’hui vendu à 800 FCFA voire 2000 FCFA dans certaines zones. Ceci n’est pas sans conséquence.
Les amoureux des plats comme le «Yassa» «Kaldou» «thiou» couscous marocain, vermicelles, entre autres, sont sevrés de leurs plats adorés. C’est du moins le constat fait aussi bien dans les ménages que dans les restaurants.
«Je suis obligée de ne préparer que du riz»
«Donc, aujourd’hui, il n’y aura pas de Yassa», demande un jeune menuisier, au teint noir, la sueur perlant son visage. La réponse de la dame est sans appel. «Non ! L’oignon coûte cher actuellement», répond-elle.
Après Mbao, cap au marché de Fass. C’est la même ambiance. L’animation est à son paroxysme. La gargote de Nabou attire les visiteurs. Elle est en plein air. Les tables sont couvertes de nappes blanches. À l’en croire, d’habitude, elle prépare deux plats : du riz au poisson d’un côté et un yassa ou thiou d’un autre. Mais, renseigne-t-elle : «Avec la cherté de l’oignon, je suis obligée de ne préparer que du riz. Sinon je ne pourrai pas le rentabiliser.»
Même constat au marché Hlm Ouagou Niaye. Ici, le coin des restaurants est encombrant. Des marmites posées sur de gros fourneaux occupent les allées. L’odeur du riz au poisson embaume les lieux. Fatma, jeune cuisinière, prépare du «domoda», «mafé» riz rouge et blanc. Elle a, pour le moment, mis une croix sur les plats assaisonnés de sauces à base d’oignon.
Depuis une semaine, le vermicelle, le couscous marocain, le Yassa et le Thiou ne figurent pas sur le menu du jour qu’elle propose à ses clients. La cherté du kilogramme de l’oignon en est l’unique cause. Elle demande aux autorités étatiques d’intervenir rapidement pour que le prix de l’oignon redevienne normal.
Si certaines restauratrices ont décidé de suspendre la préparation de certains plats accompagnés de sauce d’oignons, d’autres adoptent la formule contraire pour satisfaire à leur clientèle. C’est le cas de Fatou, gargotière établie au Point E. Entourée de ses clients où chacun veut se servir en premier, la jeune dame de taille moyenne, teint clair, sourire aux lèvres déclare : «Actuellement, le Kg de l’oignon coûte 800 FCFA. C’est coûteux pour quelqu’un qui tient une gargote, puis le vend un plat qui est vendu à 700 FCFA. Mais comment faire la plupart de nos clients adorent le yassa ou le thiou plutôt que le riz au poisson. C’est pourquoi nous nous sacrifions pour les satisfaire.»
Dans les maisons aussi le «Yassa» ou «Thiou» est relégué au second plan jusqu’à une date ultérieure. C’est de l’avis de Rocky Sarr. Revenue du marché, elle marmonne et avertit sa famille : «Vous qui aimez les sauces, prenez votre mal en patience. Car l’oignon est cher et introuvable». Un gourmand averti…
Bes Bi