Face au avocat général, le Patron de Avenir Communication a dénoncé les attaques qu’il avait subies lors du procès de la première instance : « J’en ai marre, on m’a traité de méchant de noiraud et on a trainé en dérision mon nom de famille. On m’a stigmatisé ».
Mais ses avocats lui ont demandé de ne pas répondre à ses propos qu’il juge violents. A l’en croire, « Une partie civile m’a traité de violeur. Et, quand je suis allé à la Cour suprême, ils m’ont dit que les propos ne sont pas dans le primitif d’audience »
A rappeler que l’affaire opposant Madiambal Diagne à Souleymane Téliko est partie d’une émission sur la Rfm le 29 mars 2021. Accusé d’avoir indûment perçu des frais de voyage dans le cadre du procès de l’ancien Président tchadien, Hissein Habré, devant les Chambres africaines extraordinaires, le juge Téliko a traîné le journaliste en Justice.
Malgré les preuves apportées à la barre, le Tribunal a tranché en faveur du magistrat. Une décision que M. Diagne a estimée «injuste» dans la mesure où elle a été prise «sur la base de considérations extrajudiciaires».
Après cette sentence, plusieurs organisations de défense des journalistes comme la Fondation des médias de l’Afrique de l’Ouest (Mfwa), l’Union de la presse francophone (Upf) ou Article 19 avaient dénoncé « des peines disproportionnées » et rétrogrades ».
Dans la foulée, Madiambal Diagne avait obtenu des autorisations de poursuite contre Téliko, qui avait tenu à la barre certains propos à son endroit. Alors que la Commission d’instruction avait décidé de fermer le dossier, la Cour suprême avait ordonné la poursuite de l’instruction de l’affaire après que le Parquet général a interjeté appel.