Le débat penaud sur la réduction très attendue du mandat en cours du président commence à provoquer des passions débordantes dans les marchés, les salons, les restaurants, bref partout. Mais en vérité, ce concert d’idées et d’opinions manque de pertinence. Cette équation posée par un individu ne saurait être une préoccupation collective. Elle est strictement personnelle car il s’agit d’un homme (le Chef de l’Etat), face à sa propre parole, son honneur et son Peuple comme témoin.
Pourquoi voulez-vous que cette question soit juridique ? Pourquoi voulez-vous que cette question soit également politique ? Ni politique ni juridique. Ici, il s’agit plutôt de la moralisation de la vie politique par le respect des engagements pris, la sacralisation de la parole donnée par l’Autorité suprême mais également de l’honneur d’un homme devant son Peuple. La crédibilité d’une personne est en partie tributaire du respect de sa parole.
La saisine du Conseil Constitutionnel rompt le contrat de confiance qui liait le président à son Peuple devant qui, il s’était engagé «personnellement» à réduire son mandat en cours. Nous savons tous que le Conseil Constitutionnel est une voix de contournement pour s’engouffrer dans le tunnel de 2019. Donc pour se dédire…
Le respect de la parole donnée doit être une culture incrustée dans les mœurs politiques chez nos leaders. Il est à la base de tout contrat social. Aucun homme politique ne doit s’octroyer la liberté de dire ce qu’il n’a point l’intention de faire. La roublardise, la langue de bois ternissent l’image de leurs adeptes. La réduction de la durée du mandat n’est pas une question de textes, d’articles ou d’alinéas. En filigrane, nous y voyons le sens de l’honneur que toute personne réfléchie doit préserver. Le respect de la parole est sacré, il est même identitaire et culturel.
Lorsque le président prenait l’engagement ferme de réduire son mandat en cours à 5 ans, avait-il consulté les 05 Sages sur la faisabilité et l’applicabilité ? Le Conseil Constitutionnel et l’Assemblée Nationale en baisse de régime, ne doivent être mêlés dans cette association politique de malfaiteurs au détriment de l’aspiration du peuple.
Dans ce débat, le président gagnerait à suivre les Sénégalais pour éviter de désacraliser sa parole. Il est un modèle, une référence, le Père de la Nation. Le signe particulier d’un bon père de famille c’est la conformité entre sa parole et ses actes. C’est l’un des fondements d’une gestion vertueuse.
Le non-respect de cet engagement ne sera pas sans conséquence dans ses relations avec son peuple. La confiance que les Sénégalais avaient de Macky, suscitait de l’espoir. Et, le respect de la parole nourrit cette confiance, autrement, c’est la déception des masses qui prendra le dessus, s’en suivra la sanction au prochain rendez-vous électoral.
Un serment pris dans un contexte politique et social particulier, devant le peuple et la Communauté internationale ne saurait être un simple discours politicien. Et, exiger son respect, c’est défendre la crédibilité et l’image de celui qui incarne la République. Par conséquent, rien ne sera de trop pour amener le président à se conformer à son serment. C’est devenu une question de fierté pour le Peuple sénégalais.
L’annonce de la réduction du mandat fait partie des «erreurs de jeunesse» du président qui, submergé de joie en 2012, dans l’entre-deux tour, pensait que 07 ans étaient trop pour lui. Cela démontre une facette sur le personnage du président toujours trahi par ses fausses impressions et son sentimentalisme hors contrôle.
On se rappelle, lors d’un meeting du Député Moustapha Cissé Lo au CICES, il lui avait sommé d’arrêter de dire qu’il fera 07 ans. «Cesse de dire que je ferai 07 ans, je vais respecter mon engagement» avait-il déclaré, humiliant presque Cissé Lô qui voulait lui faire plaisir peut-être. En plus, la plupart des apparatchiks de son pouvoir militent pour le respect de cette parole donné même si certains troubadours plus audibles dans les média, pensent eux que la parole du président ne le lie pas.
Dans cette affaire, quand même sensible, le pouvoir cherche des appuis dans les média. Ainsi, le Gouvernement a déclenché une communication offensive dont la finalité c’est de faire accepter aux Sénégalais la décision que prendra le Conseil Constitutionnel. C’est l’explication qu’il faut donner aux nombreuses interventions des autorités sur les plateaux de la RTS1, qui préparent l’opinion à un revirement.
Cette approche a réussi parce que le référendum est presque accepté par les Sénégalais, alors que ce n’est pas au peuple de concrétiser un engagement personnel du Président, à l’occasion d’une consultation populaire. Ce n’est pas aux Sénégalais d’aller aux urnes pour réduire le mandat. «J’ai pris cet engagement seul, je le fais seul», telle devait être la réponse du président. Mais ses atermoiements suspects, ses énervements qui trahissent sa pensée, ses discours menaçants, indices d’impuissance, de malaise, et les vociférations sonores de ses proches augurent un revirement aux conséquences insoupçonnées pour la stabilité du pays.
Le président avait annoncé le référendum après les Locales de 2014. Par la suite, son Conseiller Ismaïla Madior Fall le fixe en mai 2016. Et aujourd’hui, dans une stratégie politique bien réfléchie accompagnée d’une forme de communication assez suspecte, le pouvoir essaie de filer la patate au Conseil Constitutionnel. Madior Fall se démultiplie dans la presse pour préparer son coup d’Etat. Il monte au créneau le dimanche pour anesthésier les consciences avec un discours préfabriqué, et le lundi, son argumentaire est appuyé dans la presse par d’autres membres de la mouvance. Tout ceci suit une logique de communication d’anticipation dont l’objectif principal c’est d’amortir le choc du reniement prochain, lorsque le Conseil Constitutionnel se déclarera incompétent ou décidera dans le sens souhaité par l’Apr. De la part du Conseil, il faut aussi s’attendre à une application de la réduction 07 à 05, à «l’exception du mandat en cours».
Visiblement stressé et dépassé par la virulence du débat politique, Ismaïla opte pour le circuit court en passant par le Conseil. De manière subtile, le pouvoir a réussi à faire porter le chapeau aux 05 Sages. Le président géniteur de cet engagement politique, s’est allègrement déchargé sur le Conseil Constitutionnel devenu le mur des lamentations du Peuple attaché aux valeurs morales dans la pratique politique.
Le président écarte la possibilité d’une démission en 2017 pour respecter sa parole. En outre, il se démarque de la belle proposition de Me Assane Dioma Ndiaye qui propose «une loi d’abrogation à l’initiative du Président de la République soumise à l’Assemblée Nationale qui abroge la loi de 2008 et qui restaure les dispositions de l’article 27 issues du référendum de 2001 avec la précision de taille que la durée du mandat de 5 ans ainsi restaurée s’applique au présent mandat en cours». C’est vraiment simple mais la volonté politique n’y est pas.
L’incohérence des discours d’intérêts politiques, prouve un manque de sérénité au sommet. Et les mauvaises manipulations des concepts juridiques, devenues un instrument de gouvernance montrent que les tenants du pouvoir ont peur de fixer la date de la présidentielle.
Le professeur Ismaïla Madior connu jadis pour sa pondération et son sens de la mesure, est devenu une menace pour la sécurité publique et la stabilité de notre pays à cause de ses manœuvres alambiquées et dangereuses. Madior fait l’apologie de la mal gouvernance démocratique. Et, il faut le dire très clairement, il sera le parrain d’une crise dont il sera la première victime.
«Qui manque à sa parole manque aussi à sa fidélité». Citation de William de Britanie.
Pourquoi voulez-vous que cette question soit juridique ? Pourquoi voulez-vous que cette question soit également politique ? Ni politique ni juridique. Ici, il s’agit plutôt de la moralisation de la vie politique par le respect des engagements pris, la sacralisation de la parole donnée par l’Autorité suprême mais également de l’honneur d’un homme devant son Peuple. La crédibilité d’une personne est en partie tributaire du respect de sa parole.
La saisine du Conseil Constitutionnel rompt le contrat de confiance qui liait le président à son Peuple devant qui, il s’était engagé «personnellement» à réduire son mandat en cours. Nous savons tous que le Conseil Constitutionnel est une voix de contournement pour s’engouffrer dans le tunnel de 2019. Donc pour se dédire…
Le respect de la parole donnée doit être une culture incrustée dans les mœurs politiques chez nos leaders. Il est à la base de tout contrat social. Aucun homme politique ne doit s’octroyer la liberté de dire ce qu’il n’a point l’intention de faire. La roublardise, la langue de bois ternissent l’image de leurs adeptes. La réduction de la durée du mandat n’est pas une question de textes, d’articles ou d’alinéas. En filigrane, nous y voyons le sens de l’honneur que toute personne réfléchie doit préserver. Le respect de la parole est sacré, il est même identitaire et culturel.
Lorsque le président prenait l’engagement ferme de réduire son mandat en cours à 5 ans, avait-il consulté les 05 Sages sur la faisabilité et l’applicabilité ? Le Conseil Constitutionnel et l’Assemblée Nationale en baisse de régime, ne doivent être mêlés dans cette association politique de malfaiteurs au détriment de l’aspiration du peuple.
Dans ce débat, le président gagnerait à suivre les Sénégalais pour éviter de désacraliser sa parole. Il est un modèle, une référence, le Père de la Nation. Le signe particulier d’un bon père de famille c’est la conformité entre sa parole et ses actes. C’est l’un des fondements d’une gestion vertueuse.
Le non-respect de cet engagement ne sera pas sans conséquence dans ses relations avec son peuple. La confiance que les Sénégalais avaient de Macky, suscitait de l’espoir. Et, le respect de la parole nourrit cette confiance, autrement, c’est la déception des masses qui prendra le dessus, s’en suivra la sanction au prochain rendez-vous électoral.
Un serment pris dans un contexte politique et social particulier, devant le peuple et la Communauté internationale ne saurait être un simple discours politicien. Et, exiger son respect, c’est défendre la crédibilité et l’image de celui qui incarne la République. Par conséquent, rien ne sera de trop pour amener le président à se conformer à son serment. C’est devenu une question de fierté pour le Peuple sénégalais.
L’annonce de la réduction du mandat fait partie des «erreurs de jeunesse» du président qui, submergé de joie en 2012, dans l’entre-deux tour, pensait que 07 ans étaient trop pour lui. Cela démontre une facette sur le personnage du président toujours trahi par ses fausses impressions et son sentimentalisme hors contrôle.
On se rappelle, lors d’un meeting du Député Moustapha Cissé Lo au CICES, il lui avait sommé d’arrêter de dire qu’il fera 07 ans. «Cesse de dire que je ferai 07 ans, je vais respecter mon engagement» avait-il déclaré, humiliant presque Cissé Lô qui voulait lui faire plaisir peut-être. En plus, la plupart des apparatchiks de son pouvoir militent pour le respect de cette parole donné même si certains troubadours plus audibles dans les média, pensent eux que la parole du président ne le lie pas.
Dans cette affaire, quand même sensible, le pouvoir cherche des appuis dans les média. Ainsi, le Gouvernement a déclenché une communication offensive dont la finalité c’est de faire accepter aux Sénégalais la décision que prendra le Conseil Constitutionnel. C’est l’explication qu’il faut donner aux nombreuses interventions des autorités sur les plateaux de la RTS1, qui préparent l’opinion à un revirement.
Cette approche a réussi parce que le référendum est presque accepté par les Sénégalais, alors que ce n’est pas au peuple de concrétiser un engagement personnel du Président, à l’occasion d’une consultation populaire. Ce n’est pas aux Sénégalais d’aller aux urnes pour réduire le mandat. «J’ai pris cet engagement seul, je le fais seul», telle devait être la réponse du président. Mais ses atermoiements suspects, ses énervements qui trahissent sa pensée, ses discours menaçants, indices d’impuissance, de malaise, et les vociférations sonores de ses proches augurent un revirement aux conséquences insoupçonnées pour la stabilité du pays.
Le président avait annoncé le référendum après les Locales de 2014. Par la suite, son Conseiller Ismaïla Madior Fall le fixe en mai 2016. Et aujourd’hui, dans une stratégie politique bien réfléchie accompagnée d’une forme de communication assez suspecte, le pouvoir essaie de filer la patate au Conseil Constitutionnel. Madior Fall se démultiplie dans la presse pour préparer son coup d’Etat. Il monte au créneau le dimanche pour anesthésier les consciences avec un discours préfabriqué, et le lundi, son argumentaire est appuyé dans la presse par d’autres membres de la mouvance. Tout ceci suit une logique de communication d’anticipation dont l’objectif principal c’est d’amortir le choc du reniement prochain, lorsque le Conseil Constitutionnel se déclarera incompétent ou décidera dans le sens souhaité par l’Apr. De la part du Conseil, il faut aussi s’attendre à une application de la réduction 07 à 05, à «l’exception du mandat en cours».
Visiblement stressé et dépassé par la virulence du débat politique, Ismaïla opte pour le circuit court en passant par le Conseil. De manière subtile, le pouvoir a réussi à faire porter le chapeau aux 05 Sages. Le président géniteur de cet engagement politique, s’est allègrement déchargé sur le Conseil Constitutionnel devenu le mur des lamentations du Peuple attaché aux valeurs morales dans la pratique politique.
Le président écarte la possibilité d’une démission en 2017 pour respecter sa parole. En outre, il se démarque de la belle proposition de Me Assane Dioma Ndiaye qui propose «une loi d’abrogation à l’initiative du Président de la République soumise à l’Assemblée Nationale qui abroge la loi de 2008 et qui restaure les dispositions de l’article 27 issues du référendum de 2001 avec la précision de taille que la durée du mandat de 5 ans ainsi restaurée s’applique au présent mandat en cours». C’est vraiment simple mais la volonté politique n’y est pas.
L’incohérence des discours d’intérêts politiques, prouve un manque de sérénité au sommet. Et les mauvaises manipulations des concepts juridiques, devenues un instrument de gouvernance montrent que les tenants du pouvoir ont peur de fixer la date de la présidentielle.
Le professeur Ismaïla Madior connu jadis pour sa pondération et son sens de la mesure, est devenu une menace pour la sécurité publique et la stabilité de notre pays à cause de ses manœuvres alambiquées et dangereuses. Madior fait l’apologie de la mal gouvernance démocratique. Et, il faut le dire très clairement, il sera le parrain d’une crise dont il sera la première victime.
«Qui manque à sa parole manque aussi à sa fidélité». Citation de William de Britanie.