La dernière en date est la mort d’Elhadj Malick Thiam. Celui que ses congénères appelaient affectueusement «Baye Fall», ne disposait pas de permis de travail. Il travaillait illégalement dans une plantations. Il est mort, brûlé vif dans un incendie qui s’était emparé de la cabane de fortune qui lui servait de dortoir à Borgo Mezzanone, dans la province de Foggia.
Les marcheurs déclarent que «Baye Fall» n’avait pas pu convertir son permis de protection humanitaire en permis de travail car il n’a pas pu obtenir de fiche de résidence. «C’était un garçon qui ne voulait pas devenir riche, il cherchait un mode de vie simple et libre. Malheureusement, la situation du droit italien ne le lui a pas permis», dénoncent-ils.
« Mohamed était un habitant de cette ville et nous trouvons absurde qu’il y ait des gens qui doivent mourir comme des bêtes», a dénoncé Abdel El Mir du mouvement des migrants et des réfugiés. Et d’enchainer : «Ce n’est pas seulement un problème de Foggia ou de Caserte, c’est un problème de toutes les villes. Nous ne voulons pas pleurer de prochains morts. Nous voulons que les institutions italiennes, la politique et l’État italien prennent leurs responsabilités et interviennent aujourd’hui « .
Les manifestants ont surtout pointé du doigt le décret «anti migrants» de Matéo Salvini. Pour eux, le nouveau décret de relance aussi, signé par le gouvernement actuel, promettant aux sans papier de pouvoir travailler légalement dans certains secteurs, est «une arnaque qui ne résout aucun problème et qui masque davantage une réalité déjà compliquée».
IGFM