Réputés être des adeptes du consensus, pourquoi les Sénégalais ne parviennent-ils pas à s'entendre sur l'essentiel ? Qui plus est dans des domaines qui nécessitent souvent, l’adhésion de tous.
Comme la situation que nous vivons par exemple, lors des fêtes religieuses musulmanes à la Tabaski ou la Korité, qui, elles, sont souvent célébrées dans la division. Aujourd'hui au Sénégal, il semble que célébrer les fêtes de Tabaski ou de Korité à l'unisson est devenue l'exception, les célébrer dans la division, la règle.
Alors que les Sénégalais aiment clamer sur tous les toits, que le Sénégal est un et indivisible. Entre chrétiens et musulmans, l'entente est si harmonieuse que le Sénégal est cité comme une référence dans le monde, dans le cadre du dialogue interreligieux.
Par conséquent, pourquoi les musulmans peinent-ils autant à s'entendre, entre eux, sur l’essentiel, au point de s’exposer aux quolibets de certains pays de la Oummah?
Chose d'autant plus incompréhensible que nos traditions, nos valeurs, nos aînés nous avaient prédisposés à une gestion intelligente des contradictions, qu'elles soient sociales, politiques,ou de tout autre ordre, ce qui permettait de désamorcer les conflits en latence.
C'est pourquoi d'ailleurs, le président Senghor aimait à dire et à répéter à l'envi, que le Sénégal est un pays de dialogue. Mais il semble aujourd'hui que ce dialogue est devenu inexistant ou s'il existe, il s'est mué en un dialogue de …sourds.
C'est comme si la confiance les uns en les autres, qui était de mise, s'est rétrécie comme peau de chagrin. Et aucune sphère n’est épargnée à commencer par celle familiale dont les conflits atterrissent de plus en plus devant les prétoires des tribunaux. Chose impensable, il y a seulement quelques années !
Petit par la taille mais grand par l’intelligence de ses habitants, le Sénégal voit son aura dépasser de loin sa position sur l’échiquier des nations.
Parce qu'il faut reconnaître que l’expertise des Sénégalais a toujours été prisée dans mainte organisation internationale, en particulier, en ce qui concerne leur capacité à mener des négociations. Ceci expliquant cela, le Sénégal est aujourd’hui, un des rares pays en Afrique où les différentes ethnies et confessions religieuses, vivent en parfaite harmonie.
Et il serait fastidieux de lister tous les conflits dans lesquels l'expertise des Sénégalais a été sollicitée pour amener les belligérants à la paix. Et c'est pourquoi la question qui se pose d’elle-même, est de savoir pourquoi le Sénégalais ne parvient-il pas à s'appliquer ses talents de négociateur et de médiateur ?
Après des alternances réussies, le Sénégal est considéré comme un pays de démocratie dans le monde. Mais ce qui est paradoxal et inquiétant, c’est que de plus en plus, aujourd'hui, un fossé ne cesse de se creuser entre le pouvoir et l'opposition, entre les jeunes et les traditions, entre les cadets et les aînés, entre les références sociales et la société.
Cela n’augure rien de rassurant pour la paix et de la stabilité de ce pays alors qu’il s'achemine vers l'exploitation de ses richesses pétrolières et gazières. L’absence, par exemple, de concertation inclusive, quant à leur exploitation, sans vouloir jouer les Cassandre, nous amène inéluctablement à penser à ce qu’on a appelé, la « malédiction du pétrole ».
Et qu’on ne s’y trompe pas, partout dans le monde, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et la tragédie du bateau Le Joola est là , pour nous le rappeler si besoin en était.
Le Sénégalais lambda se gargarise des prières et du legs de Saints Hommes, qui ont accompli de grandes choses pour ce pays, mais à charge pour nous, de mettre nos pas dans les leurs. Pouvons-nous aujourd’hui, affirmer, en nous regardant les yeux dans les yeux, que ce Sénégal-là , suit ou même, est sur la voie des recommandations édictées par ces illustres devanciers ?
Car la compréhension de l’humain et la capacité de gestion de nos contradictions qui nous ont été léguées par nos anciens, n’étaient pas inscrites dans leur Adn, mais étaient le fruit d’une praxis sociale dans laquelle jour après jour, patiemment, obstinément, se labourait le champ de la confiance et du dialogue avec l’autre.
C’est à ce prix et à ce prix seulement, que le Sénégal, saura éloigner le spectre de la division et du chaos. Ressaisissons-nous !
Comme la situation que nous vivons par exemple, lors des fêtes religieuses musulmanes à la Tabaski ou la Korité, qui, elles, sont souvent célébrées dans la division. Aujourd'hui au Sénégal, il semble que célébrer les fêtes de Tabaski ou de Korité à l'unisson est devenue l'exception, les célébrer dans la division, la règle.
Alors que les Sénégalais aiment clamer sur tous les toits, que le Sénégal est un et indivisible. Entre chrétiens et musulmans, l'entente est si harmonieuse que le Sénégal est cité comme une référence dans le monde, dans le cadre du dialogue interreligieux.
Par conséquent, pourquoi les musulmans peinent-ils autant à s'entendre, entre eux, sur l’essentiel, au point de s’exposer aux quolibets de certains pays de la Oummah?
Chose d'autant plus incompréhensible que nos traditions, nos valeurs, nos aînés nous avaient prédisposés à une gestion intelligente des contradictions, qu'elles soient sociales, politiques,ou de tout autre ordre, ce qui permettait de désamorcer les conflits en latence.
C'est pourquoi d'ailleurs, le président Senghor aimait à dire et à répéter à l'envi, que le Sénégal est un pays de dialogue. Mais il semble aujourd'hui que ce dialogue est devenu inexistant ou s'il existe, il s'est mué en un dialogue de …sourds.
C'est comme si la confiance les uns en les autres, qui était de mise, s'est rétrécie comme peau de chagrin. Et aucune sphère n’est épargnée à commencer par celle familiale dont les conflits atterrissent de plus en plus devant les prétoires des tribunaux. Chose impensable, il y a seulement quelques années !
Petit par la taille mais grand par l’intelligence de ses habitants, le Sénégal voit son aura dépasser de loin sa position sur l’échiquier des nations.
Parce qu'il faut reconnaître que l’expertise des Sénégalais a toujours été prisée dans mainte organisation internationale, en particulier, en ce qui concerne leur capacité à mener des négociations. Ceci expliquant cela, le Sénégal est aujourd’hui, un des rares pays en Afrique où les différentes ethnies et confessions religieuses, vivent en parfaite harmonie.
Et il serait fastidieux de lister tous les conflits dans lesquels l'expertise des Sénégalais a été sollicitée pour amener les belligérants à la paix. Et c'est pourquoi la question qui se pose d’elle-même, est de savoir pourquoi le Sénégalais ne parvient-il pas à s'appliquer ses talents de négociateur et de médiateur ?
Après des alternances réussies, le Sénégal est considéré comme un pays de démocratie dans le monde. Mais ce qui est paradoxal et inquiétant, c’est que de plus en plus, aujourd'hui, un fossé ne cesse de se creuser entre le pouvoir et l'opposition, entre les jeunes et les traditions, entre les cadets et les aînés, entre les références sociales et la société.
Cela n’augure rien de rassurant pour la paix et de la stabilité de ce pays alors qu’il s'achemine vers l'exploitation de ses richesses pétrolières et gazières. L’absence, par exemple, de concertation inclusive, quant à leur exploitation, sans vouloir jouer les Cassandre, nous amène inéluctablement à penser à ce qu’on a appelé, la « malédiction du pétrole ».
Et qu’on ne s’y trompe pas, partout dans le monde, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Et la tragédie du bateau Le Joola est là , pour nous le rappeler si besoin en était.
Le Sénégalais lambda se gargarise des prières et du legs de Saints Hommes, qui ont accompli de grandes choses pour ce pays, mais à charge pour nous, de mettre nos pas dans les leurs. Pouvons-nous aujourd’hui, affirmer, en nous regardant les yeux dans les yeux, que ce Sénégal-là , suit ou même, est sur la voie des recommandations édictées par ces illustres devanciers ?
Car la compréhension de l’humain et la capacité de gestion de nos contradictions qui nous ont été léguées par nos anciens, n’étaient pas inscrites dans leur Adn, mais étaient le fruit d’une praxis sociale dans laquelle jour après jour, patiemment, obstinément, se labourait le champ de la confiance et du dialogue avec l’autre.
C’est à ce prix et à ce prix seulement, que le Sénégal, saura éloigner le spectre de la division et du chaos. Ressaisissons-nous !