Le Pool judiciaire financier (PJF) et la traque des biens mal acquis : Éviter le spectre de la CREI


Rédigé le Vendredi 27 Septembre 2024 à 13:35 | Lu 83 fois | 0 commentaire(s)



Le Pool judiciaire financier (PJF), officiellement lancé le 17 septembre 2024, a pour mission de traiter les affaires économiques et financières tout en évitant les critiques ayant entaché la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). Cette dernière, bien que réactivée en 2012 sous Macky Sall, a été jugée partiale dans ses poursuites, notamment en ne traitant qu’un nombre restreint de dossiers parmi les nombreux annoncés. Avec Sud Quotidien


Le Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a installé les juges du PJF lors de cette inauguration, soulignant que l’objectif de cette nouvelle institution est de répondre aux défis posés par la mondialisation économique et la nécessité de transparence.

Le PJF a été adopté en juillet 2023 par l'Assemblée nationale sous le régime de l'ancien président Macky Sall. Le premier Conseil supérieur de la magistrature, dirigé par Bassirou Diomaye Faye, a défini sa composition.


La mise en place de ce pool s’inscrit dans la volonté exprimée par le Premier ministre, Ousmane Sonko, d’intensifier la lutte contre les biens supposés mal acquis. Dans ce cadre, plusieurs dignitaires du régime précédent, dont Abdoulaye Saydou Sow et Lat Diop, ont été concernés par des interdictions de sortie du territoire ou des détentions.

Cependant, certains critiques, tels que Birahim Seck, Coordonnateur du Forum civil, ont émis des réserves sur la trajectoire de cette initiative. Il a rappelé que la justice doit pouvoir agir sans précipitation ni partialité.

Cet appel à la prudence a été soutenu par le Procureur général près de la Cour d’appel de Dakar, Mbacké Fall, qui a exhorté les juges du PJF à faire preuve de vigilance et d’impartialité, précisant qu'il s'agit d'une reddition des comptes et non d’un règlement de comptes.

La CREI, créée en 1981, a été critiquée pour son manque d'impartialité et son instrumentalisation politique. Malgré des moyens conséquents, elle n’a traité que quelques affaires, dont celle de Karim Wade, tandis que d’autres accusés ayant rejoint la mouvance présidentielle n'ont pas été poursuivis.

Ces critiques ont été accentuées par des organisations de défense des droits de l’homme et la Cour de justice de la CEDEAO, qui ont dénoncé des décisions injustes et le budget important alloué à une juridiction peu opérationnelle.


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