Le Sénégal est décidément dans la mauvaise voie avec ce régime de Macky Sall qui, comme les primitifs, croit que le monde se règle par les mots : l’une des caractéristiques de la mentalité du primitif est, en effet, de croire que les mots ont une efficacité réelle sur le monde. Le verbe psalmodié tous les jours avec une détermination quasi hystérique donne au primitif l’impression qu’il est réellement en train de transformer le monde. La litanie de programmes et de projets que les répétiteurs médiatiques du régime exhibent matin et soir relève de cette mentalité. Sachant que les exigences sociales n’ont aucun début de réponse et voulant occulter son incapacité morbide à les prendre en charge, notre gouvernement s’emploie à contrôler notre vocabulaire pour contrôler nos consciences.
Le programme d’urgence de développement communautaire est sous ce rapport une grande arnaque intellectuelle et politique. Un tel programme ne justifie pas pour la bonne et simple raison que n’importe quel département ministériel pourrait s’acquitter de la mission qui lui est assignée. Que dire de la décision scandaleuse de le confier à un organisme onusien ? Pourquoi un gouvernement est obligé de se délester d’une partie intégrante de ses obligations régaliennes pour la confier à un organisme onusien ? Le gouvernement avoue-t-il son incapacité à gérer le pays ou cherche-t-il laborieusement à convaincre l’opinion internationale qu’il est en train de se bouger ? Construire des infrastructures (routes, forages, dispensaires, etc.) n’est-il pas la fonction naturelle d’un gouvernement dans un pays comme le Sénégal où on manque de tout ? La vérité de ce grand mensonge est que ce gouvernement folklorique et loquace ne sait pas ce qu’il doit faire ni même là où il veut aller. Jamais le Sénégal n’a été soumis à un tel pilotage à vue. Surfant sur l’indulgence du « clergé intellectuel » (Naom Chomsky) et sur la complicité d’une certaine oligarchie médiatique, Macky Sall s’emploie sans retenue à désagréger le corps normal du travail gouvernemental en projets et programmes qui existent déjà.
La preuve que Macky Sall compte sur le triomphe médiatique nous est tous les jours donnée par son obsession à se gargariser de l’appréciation d’un président comme Hollande. A la manière d’un despote éclairé qui est obligé de s’appuyer sur la bénédiction de ses précepteurs pour gouverner, notre Président et sa légion de communicants se vantent des compliments de Hollande pour prouver on ne sait quel leadership ? C’est une honte de voir le Sénégal tomber si bas ! C’est une infamie plus cruelle que le fait de figurer sur la liste des 25 pays les plus pauvres de la planète. Le meilleur baromètre d’un leadership pour un Président africain se mesure par la perception que ses concitoyens et ses pairs africains ont de lui. Au lieu de cela notre président a, tout au plus, du moins pour le moment, donné son nom à une situation économique et morale extrêmement précaire : deukk bi daffa Macky ! Les Sénégalais savent si oui ou non leur pays se porte bien ou si leur économie marche : ils n’ont pas besoin du témoignage diplomatique d’un agent du FMI pour se faire une idée correcte de l’état de leur pays.
Quant au ministre des finances de ce régime, on ne peut qu’éprouver de la peine en le voyant baragouiner si laborieusement pour convaincre l’humanité que c’est le soleil qui tourne autour de la terre et non l’inverse. « Le Sénégal s’éloigne de la pauvreté d’année en année grâce au PSE », déclare Amadou Bâ à travers un communiqué : « Cette information est fausse, car le dernier cadrage macroéconomique arrêté avec le Fmi table sur un Pib de 8150 milliards de fcfa en 2015 contre 7741 milliards de fcfa en 2014, soit un taux de croissance en termes nominaux de 5,3% ». Comment un ministre des finances peut-il se permettre de faire l’amalgame en voulant occulter la pauvreté de son pays par l’évocation du taux de croissance ? Ce ministre devrait aller évaluer le taux de croissance de la commune de Thiès ces dernières années pour comprendre que cela n’impacte guère sur l’évolution de la pauvreté.
Ce ministre sait pertinemment que le taux de croissance évolue positivement chaque fois qu’un pays sort d’une crise politique ou d’une guerre car la reprise de l’activité économique et, par ricochet, le retour des investissements, sont concomitants au retour de la stabilité politique. Vouloir justifier le taux de croissance actuelle du Sénégal à l’impact de cette grande illusion pompeusement appelée PSE sans aucune preuve scientifique, c’est faire preuve d’une éclatante mauvaise foi. Mohammed Said al-Sahhaf, l’ancien ministre de l'information irakien durant la 2e guerre du Golf, a indéniablement son sosie psychologique au Sénégal : notre ministre des finances ! Qui ne se rappelle pas les affabulations éhontées de ce ministre de Saddam sur la défaite de la coalition internationale alors même que les soldats de ladite coalition étaient dans les faubourgs de Bagdad ?
Ceux qui ont des intérêts à sauvegarder peuvent continuer à faire croire que ce gouvernement est compétent et que son insipide répertoire de chansons plagiée sur la bonne gouvernance, sur la transparence et sur la sobriété suffit pour sortir le Sénégal de la pauvreté. En revanche ceux qui aiment ce pays plus que leur vie et leur famille n’ont pas le choix : il faut unir toutes les forces dignes, déterminées et généreuses de ce pays pour écourter la vie de ce régime. N’importe quel manchot pourrait faire plus et mieux que ce que ce régime est en train de faire : il faut arrêter ce mensonge avant que le Sénégal ne sombre dans l’abîme de la faillite à la manière de la Grèce.
Alassane K. KITANE, professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès
Le programme d’urgence de développement communautaire est sous ce rapport une grande arnaque intellectuelle et politique. Un tel programme ne justifie pas pour la bonne et simple raison que n’importe quel département ministériel pourrait s’acquitter de la mission qui lui est assignée. Que dire de la décision scandaleuse de le confier à un organisme onusien ? Pourquoi un gouvernement est obligé de se délester d’une partie intégrante de ses obligations régaliennes pour la confier à un organisme onusien ? Le gouvernement avoue-t-il son incapacité à gérer le pays ou cherche-t-il laborieusement à convaincre l’opinion internationale qu’il est en train de se bouger ? Construire des infrastructures (routes, forages, dispensaires, etc.) n’est-il pas la fonction naturelle d’un gouvernement dans un pays comme le Sénégal où on manque de tout ? La vérité de ce grand mensonge est que ce gouvernement folklorique et loquace ne sait pas ce qu’il doit faire ni même là où il veut aller. Jamais le Sénégal n’a été soumis à un tel pilotage à vue. Surfant sur l’indulgence du « clergé intellectuel » (Naom Chomsky) et sur la complicité d’une certaine oligarchie médiatique, Macky Sall s’emploie sans retenue à désagréger le corps normal du travail gouvernemental en projets et programmes qui existent déjà.
La preuve que Macky Sall compte sur le triomphe médiatique nous est tous les jours donnée par son obsession à se gargariser de l’appréciation d’un président comme Hollande. A la manière d’un despote éclairé qui est obligé de s’appuyer sur la bénédiction de ses précepteurs pour gouverner, notre Président et sa légion de communicants se vantent des compliments de Hollande pour prouver on ne sait quel leadership ? C’est une honte de voir le Sénégal tomber si bas ! C’est une infamie plus cruelle que le fait de figurer sur la liste des 25 pays les plus pauvres de la planète. Le meilleur baromètre d’un leadership pour un Président africain se mesure par la perception que ses concitoyens et ses pairs africains ont de lui. Au lieu de cela notre président a, tout au plus, du moins pour le moment, donné son nom à une situation économique et morale extrêmement précaire : deukk bi daffa Macky ! Les Sénégalais savent si oui ou non leur pays se porte bien ou si leur économie marche : ils n’ont pas besoin du témoignage diplomatique d’un agent du FMI pour se faire une idée correcte de l’état de leur pays.
Quant au ministre des finances de ce régime, on ne peut qu’éprouver de la peine en le voyant baragouiner si laborieusement pour convaincre l’humanité que c’est le soleil qui tourne autour de la terre et non l’inverse. « Le Sénégal s’éloigne de la pauvreté d’année en année grâce au PSE », déclare Amadou Bâ à travers un communiqué : « Cette information est fausse, car le dernier cadrage macroéconomique arrêté avec le Fmi table sur un Pib de 8150 milliards de fcfa en 2015 contre 7741 milliards de fcfa en 2014, soit un taux de croissance en termes nominaux de 5,3% ». Comment un ministre des finances peut-il se permettre de faire l’amalgame en voulant occulter la pauvreté de son pays par l’évocation du taux de croissance ? Ce ministre devrait aller évaluer le taux de croissance de la commune de Thiès ces dernières années pour comprendre que cela n’impacte guère sur l’évolution de la pauvreté.
Ce ministre sait pertinemment que le taux de croissance évolue positivement chaque fois qu’un pays sort d’une crise politique ou d’une guerre car la reprise de l’activité économique et, par ricochet, le retour des investissements, sont concomitants au retour de la stabilité politique. Vouloir justifier le taux de croissance actuelle du Sénégal à l’impact de cette grande illusion pompeusement appelée PSE sans aucune preuve scientifique, c’est faire preuve d’une éclatante mauvaise foi. Mohammed Said al-Sahhaf, l’ancien ministre de l'information irakien durant la 2e guerre du Golf, a indéniablement son sosie psychologique au Sénégal : notre ministre des finances ! Qui ne se rappelle pas les affabulations éhontées de ce ministre de Saddam sur la défaite de la coalition internationale alors même que les soldats de ladite coalition étaient dans les faubourgs de Bagdad ?
Ceux qui ont des intérêts à sauvegarder peuvent continuer à faire croire que ce gouvernement est compétent et que son insipide répertoire de chansons plagiée sur la bonne gouvernance, sur la transparence et sur la sobriété suffit pour sortir le Sénégal de la pauvreté. En revanche ceux qui aiment ce pays plus que leur vie et leur famille n’ont pas le choix : il faut unir toutes les forces dignes, déterminées et généreuses de ce pays pour écourter la vie de ce régime. N’importe quel manchot pourrait faire plus et mieux que ce que ce régime est en train de faire : il faut arrêter ce mensonge avant que le Sénégal ne sombre dans l’abîme de la faillite à la manière de la Grèce.
Alassane K. KITANE, professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès