Alors que les armes parlent à nouveau depuis le mois dernier au Sahara occidental, le Maroc enregistre une victoire diplomatique de taille avec cette reconnaissance américaine de sa souveraineté sur ce territoire.
Sur place en revanche, le Front Polisario ne goûte pas du tout cette décision américaine, comme l'explique Oubi Bouchraya Bachir, représentant du mouvement pour l’Europe et l’Union européenne.
« C'est une décision qui va à l'encontre de la sécurité et de la stabilité régionale [...] qui aura sûrement un impact négatif sur les efforts de l'ONU pour trouver une solution au conflit »
«Le Polisario condamne avec les termes les plus forts» la position américaine
Najem Sidi est le président du comité français de soutien au peuple du Sahara occidental, qui soutient le combat du Front Polisario. Il en appelle lui aussi à l'autodermination des Sahraouis et au respect de la légalité internationale.
« Au moment où les peuples du monde entier célèbrent aujourd'hui 10 décembre la journée internationale des droits de l'homme qui a affirmé le droit des peuples à l'autodétermination, à la liberté, à la démocratie, à la justice, cela montre que Trump veut faire miroiter une image qui n'est pas conforme à la légalité internationale [...] Trump montre bien que c'est un échange, il essaie de récompenser le Maroc ».
Lors d'un point presse hier, le porte-parole d'Antonio Guterres a justement affirmé que la position du secrétaire général de l'ONU reste inchangée sur le Sahara occidental. M. Guterres « pense (...) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité ». Antonio Guterres demande aux deux parties « d'éviter toute action qui pourrait aggraver encore une situation tendue ».
Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame toujours un référendum d'autodétermination - référendum prévu par un cessez-le-feu signé sous l'égide de l'ONU en 1991. L'opération des Nations unies dans ce dossier s'appelle d'ailleurs la Minurso, la Mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Mais Rabat de son côté propose une autonomie du territoire, placé de facto dans son giron. On parle dans le royaume chérifien des « provinces du Sud », elles ont notamment fait l'objet d'une grande politique de régionalisation avancée depuis 2015.
Alors le Maroc y agrandit son empreinte, sa « marocanité » : depuis fin 2019, au moins seize pays, la plupart africains, ont déjà appuyé sa position en ouvrant des représentations diplomatiques à Laayoune et Dakhla.
Même si l'ONU ne désespère pas de trouver une issue politique, les discussions sont au point mort depuis plus d'un an et demi maintenant.
Et depuis le départ de l'ex-président allemand Horst Köhler pour raisons de santé en mai 2019, l'ONU n'a toujours pas trouvé d'émissaire pour le remplacer.
Sur place en revanche, le Front Polisario ne goûte pas du tout cette décision américaine, comme l'explique Oubi Bouchraya Bachir, représentant du mouvement pour l’Europe et l’Union européenne.
« C'est une décision qui va à l'encontre de la sécurité et de la stabilité régionale [...] qui aura sûrement un impact négatif sur les efforts de l'ONU pour trouver une solution au conflit »
«Le Polisario condamne avec les termes les plus forts» la position américaine
Najem Sidi est le président du comité français de soutien au peuple du Sahara occidental, qui soutient le combat du Front Polisario. Il en appelle lui aussi à l'autodermination des Sahraouis et au respect de la légalité internationale.
« Au moment où les peuples du monde entier célèbrent aujourd'hui 10 décembre la journée internationale des droits de l'homme qui a affirmé le droit des peuples à l'autodétermination, à la liberté, à la démocratie, à la justice, cela montre que Trump veut faire miroiter une image qui n'est pas conforme à la légalité internationale [...] Trump montre bien que c'est un échange, il essaie de récompenser le Maroc ».
Lors d'un point presse hier, le porte-parole d'Antonio Guterres a justement affirmé que la position du secrétaire général de l'ONU reste inchangée sur le Sahara occidental. M. Guterres « pense (...) que la solution à cette question peut toujours être trouvée sur la base des résolutions du Conseil de sécurité ». Antonio Guterres demande aux deux parties « d'éviter toute action qui pourrait aggraver encore une situation tendue ».
Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame toujours un référendum d'autodétermination - référendum prévu par un cessez-le-feu signé sous l'égide de l'ONU en 1991. L'opération des Nations unies dans ce dossier s'appelle d'ailleurs la Minurso, la Mission pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental.
Mais Rabat de son côté propose une autonomie du territoire, placé de facto dans son giron. On parle dans le royaume chérifien des « provinces du Sud », elles ont notamment fait l'objet d'une grande politique de régionalisation avancée depuis 2015.
Alors le Maroc y agrandit son empreinte, sa « marocanité » : depuis fin 2019, au moins seize pays, la plupart africains, ont déjà appuyé sa position en ouvrant des représentations diplomatiques à Laayoune et Dakhla.
Même si l'ONU ne désespère pas de trouver une issue politique, les discussions sont au point mort depuis plus d'un an et demi maintenant.
Et depuis le départ de l'ex-président allemand Horst Köhler pour raisons de santé en mai 2019, l'ONU n'a toujours pas trouvé d'émissaire pour le remplacer.