17 h 29mn : L’Accusé Ibrahima Diallo devant la barre : « J’ignore les faits qui me sont reprochés. J’ai appris l’arabe à Coky et Diourbel et non dans le Daara d’imam Ndao. C’est de retour de mon voyage au Nigéria que les enquêteurs m’ont arrêté à Keur Massar. C’est mon ami Zaid Ba qui m’avait convaincu de partir au Nigéria, en me disant que c’est la charia qui était appliqué là -bas. J’avais effectué ce voyage en compagnie de Zaid ba et Ibrahima Ndiaye. On avait trouvé à « Abadane » Omar Yaffa, Moussa Mbaye, Ibrahima Ba….
On apprenait le Coran là -bas. Après deux mois, des gens dont j’ignore l’identité, sont venus nous prendre là -bas pour nous déplacer à Fathou Mouhminoune. On a eu des divergences de point de vue là -bas, on est partis auprès du chef jihadiste Abubakar Shekau qui nous a réconciliés avant de nous demander de laisser nos cartes d’identité et de déchirer nos passeports. Mais je n’ai eu participé à aucun combat auprès de l’Etat Islamique.
Le Juge : A ton retour au Sénégal Coumba Niang, épouse de Mactar Diohané ne t’avais pas remis 44 billets de 500 euros ?
L’Accusé: Si, mais j’ignore les raisons pour lesquelles elle m’avait donné l’argent. Elle m’avait juste dit d’aller sauver son mari Mactar Diohané au Nigéria.
Le Juge : Combien de fois tu as vu Imam Alioune Ndao ?
L’Accusé : Trois fois. La première fois j’étais malade et je suis parti solliciter des prières auprès lui. La deuxième c’était pour lui un livre coranique. La troisième fois c’est de retour de mon voyage au Nigéria et je lui avais prêté la somme de 8 millions de francs Cfa. Mais on n’avait pas parlé de ce voyage, ni de Moctar Diohané. (Suite demain)
15 h 20 mn-Début de interrogatoire avec l’accusé Mohamed Ndiaye, alias Abou Youssouf », né en 1984 marié et père de trois enfants:
"Je suis maçon de profession mais je gagne ma vie dans la pêche. Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Avant mon arrestation en Mauritanie, j’avais croisé mon ami Mor Mbaye Dème et je lui avais promis de lui offrir un portable. C’est le jour où je me suis fixé un rendez-vous pour lui donner le portable à Nouakchott, que les enquêteurs m’ont arrêté avec lui, Lamine Coulibaly, Omar Keïta, Boubacar Décoll Ndiaye, Alpha Diallo. Alors que Mor Mbaye, je ne lui connaissais aucune activité liée aux faits qui nous sont reprochés.
Le Juge : est-ce que vous avez assisté à la réunion de Lac Rose?
L’Accusé : Non. J’avais assisté à la réunion de Rosso sur instruction de mon ami Moustapha Diop. On discutait là -bas d’un projet de voyage en Syrie dans le but d’aller apprendre l’islam. Mactar Diohané et lamine Coulibaly avaient aussi assisté à cette réunion. Mais ce projet de voyage était finalement tombé à l’eau. Et j’ignore les raisons.
Le Juge : Qu’est-ce que tu faisais au Nigéria?
L’Accusé: " J’étais parti pour apprendre l’islam et c’est Ibrahima Ba qui avait financé ce voyage. J’avais fait six mois dans ce pays entre trois localités avant de rentrer. C’est une fois là -bas que j’ai su que ceux sont les combattants de Bokko Haram qui m’avaient accueilli. Ils étaient venus à bord de trois motos. Au moment où la ville de Goza tombée dans les bastions de l’Etat islamique, j’étais présent sur les lieux. Mais je n’avais pris part à aucun combat.
Le Juge : Tu as suivi une formation de guerre las-bas...
L’Accusé : " Non. C’est pourquoi je suis rentré. Je voyais des missiles qui étaient lancés de partout par les combattants. Alors que moi, mon seul objectif était d’apprendre le Coran. Ainsi, je suis rentré au Sénégal avec Mactar Diohané, Ibrahima Diallo et Ibrahima Ndiaye. C’est Mactar Diohané qui avait négocié notre retour avec le chef islamiste Aboubacar CHAKAU qui ne voulait pas qu’on rentre.
Le Juge : Vous êtes passés chez Imam Ndao à Kaolack au moment de rentrer?
L’Accusé : Oui. Mais je n’avais pas vu Imam Alioune Ndao.
16 h 28 mn Le Procureur interroge l’Accusé Mohamed Ndiaye, alias Abou Youssouf: Est-ce que vous confirmez que l’objet de votre réunion à Rosso était de partir soit en Syrie, Nigéria ou Lybie ?
L’Accusé : Non c’était seulement dans le but de partir en Syrie.
Le Procureur: Et pour la réunion à Richard-Toll tenue quinze jours après celle de Richard-Toll ?
L’Accusé : C’était aussi dans le but de partir en Syrie. Mais j’ignore l’identité de la personne qui avait convoqué cette réunion.
Le Procureur : Tu avais appris le maniement des armes comme le Kalachnikov au Nigéria ?
L’Accusé : Non.
Le Procureur : Tu as le droit de mentir. Devant le magistrat-instructeu,r vous avez dit que c’est Abu Dardar qui vous apprenait ça. De même que la conduite des chars de combat. Tu as su manier par la suite les armes en position de tirs par rafale. Tu as affronté seul à côté des combattants de l’Etat islamique, les blindés de l’armée nigériane lors du combat à Goza. Et c’est toi-même qui avais ramassé le corps du défunt Ibrahima Dieng tué là -bas avant d’aller l’enterrer. Tes compatriotes sénégalais tels Moussa Mbaye, Moustapha Faye entre autres sont décédés lors de la bataille de SAMBISSA toujours au Nigéria. Tu a reçu 150 mille au moment de rentrer au Sénégal.
L’Accusé : non, je n’avais pas tenu de tels propos. Il faut savoir que je ne sais ni lire et écrire. En tout cas, j’ai vraiment regretté ce voyage. Car c’est par ignorance que je m’étais rendu sur les lieux.
On apprenait le Coran là -bas. Après deux mois, des gens dont j’ignore l’identité, sont venus nous prendre là -bas pour nous déplacer à Fathou Mouhminoune. On a eu des divergences de point de vue là -bas, on est partis auprès du chef jihadiste Abubakar Shekau qui nous a réconciliés avant de nous demander de laisser nos cartes d’identité et de déchirer nos passeports. Mais je n’ai eu participé à aucun combat auprès de l’Etat Islamique.
Le Juge : A ton retour au Sénégal Coumba Niang, épouse de Mactar Diohané ne t’avais pas remis 44 billets de 500 euros ?
L’Accusé: Si, mais j’ignore les raisons pour lesquelles elle m’avait donné l’argent. Elle m’avait juste dit d’aller sauver son mari Mactar Diohané au Nigéria.
Le Juge : Combien de fois tu as vu Imam Alioune Ndao ?
L’Accusé : Trois fois. La première fois j’étais malade et je suis parti solliciter des prières auprès lui. La deuxième c’était pour lui un livre coranique. La troisième fois c’est de retour de mon voyage au Nigéria et je lui avais prêté la somme de 8 millions de francs Cfa. Mais on n’avait pas parlé de ce voyage, ni de Moctar Diohané. (Suite demain)
15 h 20 mn-Début de interrogatoire avec l’accusé Mohamed Ndiaye, alias Abou Youssouf », né en 1984 marié et père de trois enfants:
"Je suis maçon de profession mais je gagne ma vie dans la pêche. Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Avant mon arrestation en Mauritanie, j’avais croisé mon ami Mor Mbaye Dème et je lui avais promis de lui offrir un portable. C’est le jour où je me suis fixé un rendez-vous pour lui donner le portable à Nouakchott, que les enquêteurs m’ont arrêté avec lui, Lamine Coulibaly, Omar Keïta, Boubacar Décoll Ndiaye, Alpha Diallo. Alors que Mor Mbaye, je ne lui connaissais aucune activité liée aux faits qui nous sont reprochés.
Le Juge : est-ce que vous avez assisté à la réunion de Lac Rose?
L’Accusé : Non. J’avais assisté à la réunion de Rosso sur instruction de mon ami Moustapha Diop. On discutait là -bas d’un projet de voyage en Syrie dans le but d’aller apprendre l’islam. Mactar Diohané et lamine Coulibaly avaient aussi assisté à cette réunion. Mais ce projet de voyage était finalement tombé à l’eau. Et j’ignore les raisons.
Le Juge : Qu’est-ce que tu faisais au Nigéria?
L’Accusé: " J’étais parti pour apprendre l’islam et c’est Ibrahima Ba qui avait financé ce voyage. J’avais fait six mois dans ce pays entre trois localités avant de rentrer. C’est une fois là -bas que j’ai su que ceux sont les combattants de Bokko Haram qui m’avaient accueilli. Ils étaient venus à bord de trois motos. Au moment où la ville de Goza tombée dans les bastions de l’Etat islamique, j’étais présent sur les lieux. Mais je n’avais pris part à aucun combat.
Le Juge : Tu as suivi une formation de guerre las-bas...
L’Accusé : " Non. C’est pourquoi je suis rentré. Je voyais des missiles qui étaient lancés de partout par les combattants. Alors que moi, mon seul objectif était d’apprendre le Coran. Ainsi, je suis rentré au Sénégal avec Mactar Diohané, Ibrahima Diallo et Ibrahima Ndiaye. C’est Mactar Diohané qui avait négocié notre retour avec le chef islamiste Aboubacar CHAKAU qui ne voulait pas qu’on rentre.
Le Juge : Vous êtes passés chez Imam Ndao à Kaolack au moment de rentrer?
L’Accusé : Oui. Mais je n’avais pas vu Imam Alioune Ndao.
16 h 28 mn Le Procureur interroge l’Accusé Mohamed Ndiaye, alias Abou Youssouf: Est-ce que vous confirmez que l’objet de votre réunion à Rosso était de partir soit en Syrie, Nigéria ou Lybie ?
L’Accusé : Non c’était seulement dans le but de partir en Syrie.
Le Procureur: Et pour la réunion à Richard-Toll tenue quinze jours après celle de Richard-Toll ?
L’Accusé : C’était aussi dans le but de partir en Syrie. Mais j’ignore l’identité de la personne qui avait convoqué cette réunion.
Le Procureur : Tu avais appris le maniement des armes comme le Kalachnikov au Nigéria ?
L’Accusé : Non.
Le Procureur : Tu as le droit de mentir. Devant le magistrat-instructeu,r vous avez dit que c’est Abu Dardar qui vous apprenait ça. De même que la conduite des chars de combat. Tu as su manier par la suite les armes en position de tirs par rafale. Tu as affronté seul à côté des combattants de l’Etat islamique, les blindés de l’armée nigériane lors du combat à Goza. Et c’est toi-même qui avais ramassé le corps du défunt Ibrahima Dieng tué là -bas avant d’aller l’enterrer. Tes compatriotes sénégalais tels Moussa Mbaye, Moustapha Faye entre autres sont décédés lors de la bataille de SAMBISSA toujours au Nigéria. Tu a reçu 150 mille au moment de rentrer au Sénégal.
L’Accusé : non, je n’avais pas tenu de tels propos. Il faut savoir que je ne sais ni lire et écrire. En tout cas, j’ai vraiment regretté ce voyage. Car c’est par ignorance que je m’étais rendu sur les lieux.