L’exception sénégalaise! Une expression qui définit notre pays sous toutes les coutures. Un pays où tout est possible mêmes les infamies les plus notoires. On dirait que notre cher pays est poursuivi par une malédiction qui fait capoter toute entreprise, toute initiative et toutes les politiques d’envergure à même de nous faire décoller sur le plan socioéconomique.
Quand nos équipes nationales sont engagées dans une compétition, la malédiction de l’inorganisation et du désordre frappe et on échoue. Même pour fêter Korité et Tabaski, les démons de la division surgissent “ku nek taxaw ci xeram di xol weram”, pour paraphraser le rappeur Keyti. Il y a aussi le management des politiques de développement qui n’est pas épargné par ces fléaux; ce qui a certainement poussé Macky Sall à confier le Programme d’urgence de développement communautaire un organisme onusien, le Pnud.
Idem pour le coaching du pèlerinage qui depuis des décennies, connait des couacs qui suivent et se ressemblent chaque année et qui a connu son point d’orgue cette année avec des dizaines de pèlerins inscrits laissés en hangar à l’aéroport Léopold Sédar Senghor pour cause de dépassement de quotas et non de machine tombée en panne, comme à essayer de nous le faire avaler l’intoxiqué de Paris.
Et nos démons ne nous lâchent toujours pas, même quand il s’agit de dénombrer le nombre des victimes sénégalaises dans la bousculade meurtrière de Mouna, à la Mecque. En somme, le Sénégalais échoue partout, cafouille sur tout et sème le désordre partout où il passe… Des séances d’exorcisation nationales doivent être organisées (mais pas dans le désordre) pour conjurer ce mauvais sort qui s’abat sur notre conscience collective et qui nous empêche de faire les choses à l’endroit.