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La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, un défi majeur (président du Conseil d'orientation de l'OQSF)


Rédigé le Mardi 16 Novembre 2021 à 13:34 | Lu 146 fois | 0 commentaire(s)




La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, un défi majeur (président du Conseil d'orientation de l'OQSF)
Le président du Conseil d'orientation de l'Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), Momar Diop, a affirmé lundi que la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme(LBC/FT) est un défi majeur au regard de ses effets néfastes sur la stabilité économique et financière.
 
''En dépit des nombreuses initiatives menées par les autorités monétaires et des organes de contrôle, la LBC/FT reste un défi majeur dans l'écosystème au regard des effets néfastes sur la stabilité économique et financière'', a-t-il déclaré.
 
Il présidait le démarrage des travaux d'une session de renforcement de capacités sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) qui s’est ouverte aujourd’hui à Saly-Portudal (Mbour, ouest), à l'initiative des membres du Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES).
 
Cette activité de deux jours (15-16 novembre) est à l'initiative de l'Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF), en partenariat avec le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique (GIABA), la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).
 
Selon le président du Conseil d'orientation de l'OQSF, représentant le ministre des Finances et du Budget, cette session de formation se tient dans un contexte de démarrage l'édition 2021 des journées de l'inclusion financière.
 
Ce qui, pour lui, pose ''inéluctablement'' les jalons d'un cadre de collaboration entre le COJES et les acteurs du dispositif de la LBC/FT pour une meilleure diffusion des informations dans ce domaine.
 
''Dans sa définition conceptuelle, le blanchiment de capitaux est un processus par lequel la source illicite d'actifs obtenus ou produits par une activité délictuelle est dissimulée pour masquer le lien entre les fonds obtenus et le délit initial'', a expliqué Momar Diop.
 
Selon la définition du Groupe d'action financière (GAFI), le blanchiment de capitaux consiste à retraiter des produits d'origine criminelle pour masquer l'origine illégale, de manière à légitimer des biens mal acquis, a ajouté M. Diop.
 
Le président du Conseil d'orientation de l'OQSF, souligne qu’au niveau sous-régional, plusieurs actions engagées au sein de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont traduites par la création, le 3 novembre 2000, du GIABA, chargé de promouvoir les législations anti-blanchiment et de faciliter la coordination des activités des Etats-membres de la CEDEAO dans ce domaine.
 
Au niveau de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), plusieurs dispositions réglementaires et institutionnelles ont été également aménagées, a poursuivi M. Diop.
 
''Dans cette dynamique, la CENTIF, créée par la loi uniforme n°2004-09 du 06 février 2004, joue un rôle majeur dans le dispositif national de LBC/FT. Toutefois, en dépit des nombreuses initiatives menées par les autorités monétaires et des organes de contrôle, la LBC/FT reste un défi majeur dans l'écosystème au regard des effets néfastes sur la stabilité économique et financière'', a-t-il relevé.
 
De son côté, le secrétaire exécutif de l'OQSF, Habib Ndao a signalé que l'inclusion financière et la lutte contre le blanchiment de capitaux sont considérées comme des objectifs complémentaires qui se renforcent mutuellement.
 
''L'application de mesures permettant à un plus grand nombre d'usagers d'avoir recours à des services financiers formels accroît la portée et l'efficacité des dispositifs de blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme'', a dit M. Ndao.
 
Il soutient que la LBC/FT sont des délits financiers qui ont des effets économiques car ils peuvent saper l'intégrité et la stabilité des institutions et systèmes financiers, dissuader les investisseurs étrangers et perturber les flux de capitaux internationaux.
 
''Ils peuvent également avoir des conséquences négatives pour la stabilité financière et les réductions macroéconomiques d'un pays, et partant, entraîner des pertes de bien-être, détourner les ressources d'activités économiques plus productives et même avoir des retombées déstabilisatrices sur l'économie d'autres pays'', précise Habib Ndao.
 
Dès lors, il estime que des dispositifs efficaces de LBC/FC sont essentiels pour protéger l'intégrité des marchés financiers et systèmes économiques.
 
''Les actions de sensibilisation de LBC/FT constituent donc non seulement un impératif moral, mais aussi une nécessité économique. C'est fort de ces enjeux que l'OQSF s'investit invariablement de sa mission de promotion de l'éducation financière de masse en vue d'une plus grande inclusion financière des populations'', a souligné Habib Ndao.
 
Il a fait savoir que cette dynamique de collaboration avec la presse illustre ''parfaitement'' la volonté de sa structure d'assurer la mutualisation des ressources et expertises respectives, ''dans la perspective d'une coopération plus efficiente au profit d'un secteur financier plus dynamique et plus inclusif''.
 
''Il est fortement attendu des médias, un rôle prépondérant, aussi bien dans la couverture médiatique que pour la dissémination des messages véhiculés sur les différentes thématiques de la LBC/FT'', a lancé Habib Ndao.
 
Durant les trois jours, les journalistes économiques du Sénégal seront outillés sur la typologie et l'identification des méthodes de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, avec des cas pratiques et des exemples, les impacts économiques et sécuritaires du blanchiment de capitaux et finalement du terrorisme ainsi que le rôle de la presse économique dans le dispositif de la LBC/FT.
 
Serigne Makhar Fall
 


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