Soldats qui se réchauffent au brasero dans la nuit glaciale, forces spéciales en cagoule : ils déroutent les civils vers une route parallèle. L’axe principal est réservé à l’armée : une Arménienne qui quitte le territoire, la Russe qui y entre, une transition sans témoins.
Pendant ce temps-là les camions de déménagement ou ceux chargés de paille et de bois pour gagner un peu d’argent roulent au pas sur ce chemin caillouteux à flanc de montagne ; des véhicules parfois bloqués des heures dans les fumées d’incendie des maisons. Un arrêt forcé qui se transforme parfois en opportunité, celle de se servir dans les habitations abandonnées.
Au Haut-Karabakh on abandonne les drapeaux mais on part avec des montants de porte, du carrelage ou du papier peint, tout ce qui peut être utile dans une vie à reconstruire.
J’ai participé à la restauration de la cathédrale des 1992 quand nous l’avons reprise pendant la guerre d’indépendance, j’ai ensuite fait son inauguration en 1998…
Témoignage du curé de la ville de Chouchi (Choucha en azéri), qui a dû lui aussi quitter sa cathédrale pour trouver refuge à Stepanakert.
Quatre jours après la fin du conflit à Stepanakert, le temps est comme suspendu, rapporte notre envoyée spéciale. Les plaies de la guerre sont encore ouvertes et les habitants ont bien du mal à se projeter dans un avenir encore très incertain.
Fruits et légumes en train de pourrir, cagettes abandonnées, au marché de Stepanakert il ne reste que trois commerçants. Durant toute la guerre ils ont continué à travailler : la marchande d’herbes et d’épices, le boucher qui du fond de sa boutique dit ne pas avoir le moral et l’épicier : « J’ai moins de clients en ce moment que pendant la guerre. J’espère qu'ils reviendront. »
Quelques hommes entre 50 et 70 ans viennent acheter ici le nécessaire : des œufs, des boîtes de conserve et des cigarettes. Et beaucoup de bouteilles d’eau car ici on s’inquiète que celle du robinet soit contaminée par le phosphore des bombes. Dans l’immédiat c'est aussi un quotidien difficile qui fait quitter la ville à beaucoup.
« Je souhaite vivre dans la paix, et vivre les dernières années de ma vie dans un climat apaisé, là où on peut trouver un travail », explique une vieille femme.
Stepanakert ville fantôme, le gouvernement du Haut-Karabakh veut à tout prix éviter que cela s’installe dans la durée. Difficile dans une ville où presque chaque rue est marquée par le conflit : vitres brisées, voitures éventrées, chaussée abîmée par les bombes.
Pendant ce temps-là les camions de déménagement ou ceux chargés de paille et de bois pour gagner un peu d’argent roulent au pas sur ce chemin caillouteux à flanc de montagne ; des véhicules parfois bloqués des heures dans les fumées d’incendie des maisons. Un arrêt forcé qui se transforme parfois en opportunité, celle de se servir dans les habitations abandonnées.
Au Haut-Karabakh on abandonne les drapeaux mais on part avec des montants de porte, du carrelage ou du papier peint, tout ce qui peut être utile dans une vie à reconstruire.
J’ai participé à la restauration de la cathédrale des 1992 quand nous l’avons reprise pendant la guerre d’indépendance, j’ai ensuite fait son inauguration en 1998…
Témoignage du curé de la ville de Chouchi (Choucha en azéri), qui a dû lui aussi quitter sa cathédrale pour trouver refuge à Stepanakert.
Quatre jours après la fin du conflit à Stepanakert, le temps est comme suspendu, rapporte notre envoyée spéciale. Les plaies de la guerre sont encore ouvertes et les habitants ont bien du mal à se projeter dans un avenir encore très incertain.
Fruits et légumes en train de pourrir, cagettes abandonnées, au marché de Stepanakert il ne reste que trois commerçants. Durant toute la guerre ils ont continué à travailler : la marchande d’herbes et d’épices, le boucher qui du fond de sa boutique dit ne pas avoir le moral et l’épicier : « J’ai moins de clients en ce moment que pendant la guerre. J’espère qu'ils reviendront. »
Quelques hommes entre 50 et 70 ans viennent acheter ici le nécessaire : des œufs, des boîtes de conserve et des cigarettes. Et beaucoup de bouteilles d’eau car ici on s’inquiète que celle du robinet soit contaminée par le phosphore des bombes. Dans l’immédiat c'est aussi un quotidien difficile qui fait quitter la ville à beaucoup.
« Je souhaite vivre dans la paix, et vivre les dernières années de ma vie dans un climat apaisé, là où on peut trouver un travail », explique une vieille femme.
Stepanakert ville fantôme, le gouvernement du Haut-Karabakh veut à tout prix éviter que cela s’installe dans la durée. Difficile dans une ville où presque chaque rue est marquée par le conflit : vitres brisées, voitures éventrées, chaussée abîmée par les bombes.