UKRAINE - “Une déclaration de guerre contre toute l’Europe”, les mots sont forts et le symbole aussi. Vladimir Poutine a engagé son armée dans une guerre contre l’Ukraine depuis ce jeudi 24 février, et ses troupes chercheraient à s’emparer de l’ancienne centrale de Tchernobyl, selon Kiev.
Peu après 19 heures, heure française, la Russie a pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l’histoire en 1986, a annoncé la présidence ukrainienne.
“Après des combats acharnés, nous avons perdu le contrôle sur le site de Tchernobyl”, a déclaré Mikhaïlo Podoliak, un conseiller de la présidence. Kiev avait fait état plus tôt de combats près du dépôt des déchets nucléaires du site.
Dans une déclaration sur Twitter ce jeudi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que “les forces d’occupation russes tentent de s’emparer de la centrale nucléaire de Tchernobyl”. Un acte qui est selon lui “une déclaration de guerre contre l’Europe entière”.
“Nos défenseurs donnent leur vie pour que le drame de 1986 ne se reproduise pas”, a-t-il exprimé dans ce court message, signalant au passage qu’il avait prévenu la première ministre suédoise Magdalena
Andersson de la situation.
Un geste lourd de sens et en lien avec la catastrophe nucléaire de 1986, où la Suède avait été la première nation à constater un niveau d’activité radioactive anormale le 26 avril de cette année-là. Pensant d’abord à une fuite interne à la centrale de Forsmark en Suède, les premières analyses avaient très vite montré que la source de rayonnement venait en réalité de Tchernobyl, à près de 1.100 kilomètres de là.
Des troupes russes venues de Bélarus
D’après le conseiller du ministère de l’Intérieur ukrainien Anton Guerachtchenko, des combats étaient en cours près du dépôt des déchets nucléaires de la centrale de Tchernobyl où les forces russes ont pénétré depuis le Bélarus.
“Les troupes des occupants sont entrées depuis le Bélarus dans la zone de la centrale de Tchernobyl. Les membres de la Garde nationale qui protègent le dépôt opposent une résistance obstinée”, a-t-il écrit sur Telegram ce jeudi.
“Si le dépôt était détruit par des frappes d’artilleries de l’adversaire, la poussière radioactive recouvrirait l’Ukraine, le Bélarus et les pays de l’UE”, a-t-il ajouté.
Cette tentative de prise de la centrale inquiète déjà, alors que les combats sont maintenant nombreux sur le sol ukrainien, comme le résume cet article du HuffPost.