De cette prison secrète de l’ANS, on n'en voit, depuis la rue, qu’un mur rosâtre que rien ne distingue des bâtiments aux alentours, selon la CTDDH. Mais à l’intérieur, c'est l'enfer, explique Abbas Alhassan, l’un des porte-paroles de cette organisation, qui décrit des conditions « inhumaines et cruelles » pour ceux qui sont « gardés au secrets dans ces cachots ». « Un détenu a droit seulement à un petit verre d'eau par jour, et une petite quantité de riz sec. Ils ne sont pas soignés. Quand on vous jette là -bas, c'est fini pour vous, c'est comme si on vous jetait dans la gueule d'un loup. Il y a des gens qui sont paralysés, il y a des gens qui souffrent de diabète et certains sont vraiment agonisants », détaille-t-il.
Parmi eux, certains ont déjà été condamnés, à l’exemple de Mahamat Timan Erdimi, arrêté il y a deux ans lors de l’offensive de la rébellion de l’UFR, il en a eu pour dix ans. D’autres, accusés d’appartenir à Bokko Haram, ou encore de simples commerçants soupçonnés d’avoir des sympathies pour ce groupe, n’ont pas encore été jugés, certains depuis trois ans.
De son côté, le ministre tchadien de la Justice a réagi vivement. Il parle de « désinformation » et justifie leur détention par l’ANS par des raisons de « sécurité ». Mais Djimet Aribi est formel, ils sont détenus dans de très bonnes conditions : « Je vous dis que ces gens-là sont très bien gardés, très bien nourris, très bien soignés au niveau des cellules de l'Agence nationale de sécurité. Et le procureur va chaque semaine vérifier la situation de détention de ces gens. »
Parmi eux, certains ont déjà été condamnés, à l’exemple de Mahamat Timan Erdimi, arrêté il y a deux ans lors de l’offensive de la rébellion de l’UFR, il en a eu pour dix ans. D’autres, accusés d’appartenir à Bokko Haram, ou encore de simples commerçants soupçonnés d’avoir des sympathies pour ce groupe, n’ont pas encore été jugés, certains depuis trois ans.
De son côté, le ministre tchadien de la Justice a réagi vivement. Il parle de « désinformation » et justifie leur détention par l’ANS par des raisons de « sécurité ». Mais Djimet Aribi est formel, ils sont détenus dans de très bonnes conditions : « Je vous dis que ces gens-là sont très bien gardés, très bien nourris, très bien soignés au niveau des cellules de l'Agence nationale de sécurité. Et le procureur va chaque semaine vérifier la situation de détention de ces gens. »