La Commission européenne a donné mercredi 4 mai son feu vert à une exemption de visa, sous conditions, pour les Turcs voyageant dans l’espace Schengen pour une courte durée. Cette disposition était l’une des conditions sine qua non qu’Ankara avait demandée pour que le pays continue d’appliquer l’accord migratoire signé le 18 mars avec l’Union européenne (UE). En contrepartie, Ankara s’est engagé à lutter contre l’afflux de réfugiés en Europe.
Ces derniers temps, la Turquie se montrait impatiente face à cette « promesse » européenne – et menacait de remettre en cause le pacte migratoire. « [Nous sommes] un pays qui tient sa parole, il faut bien entendu que l’Union européenne tienne aussi la sienne », a averti mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu à Ankara.
Le vert définitif de l’UE à l’exemption de visa dépend également de 72 critères que la Turquie doit remplir – qui vont de garanties sur la sécurité des documents d’identité au respect des droits fondamentaux. Ankara a presque rempli la totalité de ces conditions : il ne lui en reste plus que cinq. Lundi soir, le gouvernement turc a approuvé la suppression des visas pour les ressortissants de l’ensemble des 28 États membres de l’UE, une mesure de réciprocité qui constituait l’une des principales exigences de l’Europe (les ressortissants de quelques pays d’Europe de l’Est devaient jusqu’à présent demander un visa pour se rendre en Turquie).
L’adoption du passeport biométrique est l’une des dernières conditions à satisfaire. Mevlüt Cavusoglu a indiqué mercredi sur la chaîne télévisée NTV que la modification de la législation en la matière serait prochainement effectuée.
En 2015, l’Europe a été ébranlée par un nombre sans précédent de 1,25 million de demandes d’asile, déposées principalement par des Syriens, Irakiens et Afghans fuyant la guerre et l’insécurité. Combiné à la fermeture de la route migratoire des Balkans, l’accord avec Ankara a fait baisser la pression sur l’UE, même si la situation reste inquiétante en Grèce, où sont bloqués des dizaines de milliers de réfugiés.
De nombreuses ONG et associations craignent que Bruxelles ne ferme les yeux sur les restrictions de libertés en Turquie. « Ce n’est pas en tournant le dos à la Turquie, que nous verrons des progrès en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme, de la liberté de la presse et de l’État de droit », s’est défendu le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, dans une interview au quotidien italien La Repubblica.
Ces derniers temps, la Turquie se montrait impatiente face à cette « promesse » européenne – et menacait de remettre en cause le pacte migratoire. « [Nous sommes] un pays qui tient sa parole, il faut bien entendu que l’Union européenne tienne aussi la sienne », a averti mercredi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu à Ankara.
Le vert définitif de l’UE à l’exemption de visa dépend également de 72 critères que la Turquie doit remplir – qui vont de garanties sur la sécurité des documents d’identité au respect des droits fondamentaux. Ankara a presque rempli la totalité de ces conditions : il ne lui en reste plus que cinq. Lundi soir, le gouvernement turc a approuvé la suppression des visas pour les ressortissants de l’ensemble des 28 États membres de l’UE, une mesure de réciprocité qui constituait l’une des principales exigences de l’Europe (les ressortissants de quelques pays d’Europe de l’Est devaient jusqu’à présent demander un visa pour se rendre en Turquie).
L’adoption du passeport biométrique est l’une des dernières conditions à satisfaire. Mevlüt Cavusoglu a indiqué mercredi sur la chaîne télévisée NTV que la modification de la législation en la matière serait prochainement effectuée.
En 2015, l’Europe a été ébranlée par un nombre sans précédent de 1,25 million de demandes d’asile, déposées principalement par des Syriens, Irakiens et Afghans fuyant la guerre et l’insécurité. Combiné à la fermeture de la route migratoire des Balkans, l’accord avec Ankara a fait baisser la pression sur l’UE, même si la situation reste inquiétante en Grèce, où sont bloqués des dizaines de milliers de réfugiés.
De nombreuses ONG et associations craignent que Bruxelles ne ferme les yeux sur les restrictions de libertés en Turquie. « Ce n’est pas en tournant le dos à la Turquie, que nous verrons des progrès en ce qui concerne le respect des droits de l’Homme, de la liberté de la presse et de l’État de droit », s’est défendu le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, dans une interview au quotidien italien La Repubblica.