A la vieille des élections présidentielles de 2012, la gestion financière défectueuse de notre pays à travers la gabegie, la corruption et la délinquance à col blanc avait pris une proportion considérable et flagrante et devenait cette préoccupation inextirpable de tous les citoyens sénégalais attachés à nos valeurs démocratiques et républicaines. Evidemment cette situation alarmante a nécessité une réaction vigoureuse du peuple, qui par une seule voix a posé le diagnostic en exigeant la réédition des comptes. L'espoir de tout un pays est né avec l'avènement d'un nouveau régime au slogan retentissant et prometteur de la gouvernance sobre et vertueuse. Et sitôt la CREI ( Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite ) créée en 1981, est réactivée dans les perspectives de satisfaction immédiate d'une demande sociale inébranlable. Ainsi le procureur de ladite cour publie une liste de 27 personnes, composée d'anciens ministres et de hautes autorités du gouvernement déchu qui seront traqués. Pour une première fois de notre histoire judiciaire, le peuple ne pourrait espérer mieux. Apres quatre années et à un an du prochain scrutin présidentiel ou en sommes nous de cette traque des biens supposés mal acquis? La réponse à cette question ne demeure pas inconnue et cela relève du caractère ostensible des faits: la cour de justice de la CEDEAO persiste et signe que la décision des autorités sénégalaises d'interdire aux anciens dignitaires du défunt régime est nulle et non avenue. Parmi plus de 600 ministres sous l'ère WADE et sur la liste des 27 personnes rendue publique par le procureur, un seul ministre est jugé et condamné en la personne de Karim WADE. Deux condamnés dont Karim WADE et Mamadou POUYE croupissent en prison sur 16 au moment où d'autres circulent à Dakar sous le prétexte de recours déposés auprès des juridictions compétentes.
L'avis du 20 Avril 2015 du groupe de travail des Nations unies stipule que la privation de liberté de Karim WADE est arbitraire. Malgré les moyens considérables déployés par l'Etat du Sénégal pour la réexamination du dossier, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire est plus que jamais convaincu que Karim WADE est détenu arbitrairement. Les traqués qui ont transhumés ne sont pas inquiétés et se permettent même de braver l'interdiction de sortie du territoire pour voyager à bord de l'avion présidentiel et finalement le président de la république s'enfonce tout seul lors d'une interview sur une chaîne de télévision française déclarant que cette cour n'est pas populaire, qu'il faut la réformer, la faire évoluer parce qu'elle a été antérieure à toutes les conventions maintenant qui ont été mises en place par le système des Nations unies pour lutter contre la corruption.
La CREI est au point mort voilà où nous en sommes. Quel désespoir! Tous les citoyens sénégalais épris de justice exigent la poursuite de la réédition des comptes en lieu et place des règlement de compte politique, et que la traque se fait dans le plus grand respect des principes de l'Etat de droit et des libertés individuelles. A défaut de cela sachez que vous avez failli dans ce dossier qui continue de préoccuper tout un peuple, et que le mieux alors serait de trouver un échappatoire face à ce dilemme afin de nous épargner d'une justice des vainqueurs.
Khadim KHOULE
khadimkhoule22@gmail.com
L'avis du 20 Avril 2015 du groupe de travail des Nations unies stipule que la privation de liberté de Karim WADE est arbitraire. Malgré les moyens considérables déployés par l'Etat du Sénégal pour la réexamination du dossier, le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire est plus que jamais convaincu que Karim WADE est détenu arbitrairement. Les traqués qui ont transhumés ne sont pas inquiétés et se permettent même de braver l'interdiction de sortie du territoire pour voyager à bord de l'avion présidentiel et finalement le président de la république s'enfonce tout seul lors d'une interview sur une chaîne de télévision française déclarant que cette cour n'est pas populaire, qu'il faut la réformer, la faire évoluer parce qu'elle a été antérieure à toutes les conventions maintenant qui ont été mises en place par le système des Nations unies pour lutter contre la corruption.
La CREI est au point mort voilà où nous en sommes. Quel désespoir! Tous les citoyens sénégalais épris de justice exigent la poursuite de la réédition des comptes en lieu et place des règlement de compte politique, et que la traque se fait dans le plus grand respect des principes de l'Etat de droit et des libertés individuelles. A défaut de cela sachez que vous avez failli dans ce dossier qui continue de préoccuper tout un peuple, et que le mieux alors serait de trouver un échappatoire face à ce dilemme afin de nous épargner d'une justice des vainqueurs.
Khadim KHOULE
khadimkhoule22@gmail.com