Vers l'an 1444, les navigateurs portugais ont découvert les côtes nord de la Sénégambie. Ils ont été les seuls Européens à les fréquenter jusqu'à environ 1540, date à laquelle les Normands français, hollandais et anglais ont commencé à y commercer à leur tour. Les Portugais ont eu leurs premiers contacts avec les peuples du littoral atlantique, en particulier avec les Wolofs, qu'ils désignaient dans leurs chroniques sous les noms de Ziloffi, Jalofos ou Gyloffos. Ces derniers, qui ne connaissaient des Blancs que les Portugais, appelaient toute l'Europe "Portougal" (Tougal), un terme qui a perduré jusqu'à nos jours.
Du XVe au XVIIe siècle, des chroniqueurs portugais tels que Diogo Gomes, Alvise Ca' da Mosto, Valentim Fernandes et Álvaro Velho, à travers leurs récits de voyage et compilations, ont fourni d'inestimables informations ethnographiques et économiques sur les quatre principaux peuples de la Sénégambie : les Tucurol (Toucouleurs), les Barbacinis (Sérères), les Jolofo et les Mandingas.
L'un de ces chroniqueurs portugais, nommé João de Barros, a relaté le séjour au Portugal d'un prince wolof du Diolof, le Boumi Dyélen Ndiaye (Bemoi Gilem pour les Portugais), d'octobre à novembre 1488, à la cour du Roi Dom João II. Le récit de João de Barros se joint à la tradition orale des anciens royaumes du Walo et du Diolof, qui ont préservé les péripéties de ce voyage célèbre.
L'historien walo walo Yoro Boly Dyao, dans ses cahiers, indique : "Le Bourba Dyolof Biram était le fils de Dyelen, fils du Bourba Leyti, fils du Bourba Tyoukli, fils du Bourba Dyinyelane, fils du Bourba Saré, fils du premier Bourba Ndya¬dyane. Le Bourba Biram avait un fils, nommé Dyelen, qu'il destinait à lui succéder et qui portait en conséquence le titre de Boumi, que l'on donnait au successeur du roi régnant."
Du côté maternel, le Boumi Dyelen Ndiaye était de la lignée matrilinéaire princière des Loggar du Walo, fils de la Linguère Yatta Tagne Mbodj, sœur du Brak Naatago Tagne Mbodj qui avait succédé, au Ouâlo, à son père le Brak Tyoukli Mbodj.
Lorsque son père, le Bourba Diolof Biram Ndiémé Eulér Ndiaye, décéda, son oncle le Roi Biram Koura Ghâne Ndiaye le nomma Prince héritier Boumy et le chargea de l'administration de l'empire.
Ses demi-frères paternels, les princes Boukaar Bigué Sangulé Ndiaye dit Sitakh et Samba Bîgué Sangoulé, assassinèrent le Bourba Biram Koura Ghâne et prirent le contrôle du trône de l'empire. Le nouveau Bourba Boukaar Bigué Sangulé Ndiaye dit Sitakh destitua le Boumi Dyelen pour le remplacer par son fils aîné Biram-NDiémé Koumba, qu'il institua héritier présomptif. Il nomma son frère Samba Bîgué vice-roi (Toubé).
Une guerre civile éclata entre l'ancien Boumi Dyelen et le nouveau Bourba. Après plusieurs combats, il fut vaincu et contraint à l'exil.
Les chroniques portugaises racontent ainsi cette histoire : "Bemoi, Prince des Jalofes, était alors le Roi d'Éthiopie. Il avait envoyé un prêtre nommé Lucas Marcos au Roi de Portugal pour lui demander de l'aide contre son frère Cibitah, qui lui faisait la guerre. En échange, il promettait d'embrasser la religion chrétienne. Sur cette base, le Roi Dom João lui envoya des troupes sous la conduite de Gonzalo Coello. Avec leur assistance, Bemoi résista quelque temps, mais le Roi retira ses troupes car Bemoi hésitait à se convertir au christianisme. Les Portugais, voyant cette hésitation, retirèrent leur soutien militaire, et Bemoi fut vaincu."
Du XVe au XVIIe siècle, des chroniqueurs portugais tels que Diogo Gomes, Alvise Ca' da Mosto, Valentim Fernandes et Álvaro Velho, à travers leurs récits de voyage et compilations, ont fourni d'inestimables informations ethnographiques et économiques sur les quatre principaux peuples de la Sénégambie : les Tucurol (Toucouleurs), les Barbacinis (Sérères), les Jolofo et les Mandingas.
L'un de ces chroniqueurs portugais, nommé João de Barros, a relaté le séjour au Portugal d'un prince wolof du Diolof, le Boumi Dyélen Ndiaye (Bemoi Gilem pour les Portugais), d'octobre à novembre 1488, à la cour du Roi Dom João II. Le récit de João de Barros se joint à la tradition orale des anciens royaumes du Walo et du Diolof, qui ont préservé les péripéties de ce voyage célèbre.
L'historien walo walo Yoro Boly Dyao, dans ses cahiers, indique : "Le Bourba Dyolof Biram était le fils de Dyelen, fils du Bourba Leyti, fils du Bourba Tyoukli, fils du Bourba Dyinyelane, fils du Bourba Saré, fils du premier Bourba Ndya¬dyane. Le Bourba Biram avait un fils, nommé Dyelen, qu'il destinait à lui succéder et qui portait en conséquence le titre de Boumi, que l'on donnait au successeur du roi régnant."
Du côté maternel, le Boumi Dyelen Ndiaye était de la lignée matrilinéaire princière des Loggar du Walo, fils de la Linguère Yatta Tagne Mbodj, sœur du Brak Naatago Tagne Mbodj qui avait succédé, au Ouâlo, à son père le Brak Tyoukli Mbodj.
Lorsque son père, le Bourba Diolof Biram Ndiémé Eulér Ndiaye, décéda, son oncle le Roi Biram Koura Ghâne Ndiaye le nomma Prince héritier Boumy et le chargea de l'administration de l'empire.
Ses demi-frères paternels, les princes Boukaar Bigué Sangulé Ndiaye dit Sitakh et Samba Bîgué Sangoulé, assassinèrent le Bourba Biram Koura Ghâne et prirent le contrôle du trône de l'empire. Le nouveau Bourba Boukaar Bigué Sangulé Ndiaye dit Sitakh destitua le Boumi Dyelen pour le remplacer par son fils aîné Biram-NDiémé Koumba, qu'il institua héritier présomptif. Il nomma son frère Samba Bîgué vice-roi (Toubé).
Une guerre civile éclata entre l'ancien Boumi Dyelen et le nouveau Bourba. Après plusieurs combats, il fut vaincu et contraint à l'exil.
Les chroniques portugaises racontent ainsi cette histoire : "Bemoi, Prince des Jalofes, était alors le Roi d'Éthiopie. Il avait envoyé un prêtre nommé Lucas Marcos au Roi de Portugal pour lui demander de l'aide contre son frère Cibitah, qui lui faisait la guerre. En échange, il promettait d'embrasser la religion chrétienne. Sur cette base, le Roi Dom João lui envoya des troupes sous la conduite de Gonzalo Coello. Avec leur assistance, Bemoi résista quelque temps, mais le Roi retira ses troupes car Bemoi hésitait à se convertir au christianisme. Les Portugais, voyant cette hésitation, retirèrent leur soutien militaire, et Bemoi fut vaincu."