Après moults renvois, le procès opposant l’architecte Pierre Goudiaby Atépa à la chanteuse Aby Ndour a été jugé à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Cette dernière, prévenue dans cette affaire, est accusée de diffamation. Une inculpation qu’elle a assumée sans sourciller. Devant le prétoire, elle a expliqué son différend avec Pierre Goudiaby Atépa. Celui-ci, narre-t-elle, l’a harcelée à plusieurs reprises.
Lasse, elle a fait une vidéo pour le dénoncer parce que, dit-elle, elle ne pouvait plus supporter de tels assauts. « J’assume tout ce que j’ai dit dans la vidéo. Ce monsieur, même si je n’ai aucun rapport avec lui, m’appelais vers 2h du matin pour me faire des propositions douteuses qu’il essayer de voiler. Il a même proféré des menaces à mon encontre parce que j’avais refusé ses enchères », a expliqué la chanteuse qui dit avoir fait la vidéo parce qu’il voulait que l’architecte arrête de la harceler. Ce dernier a nié les allégations de la prévenue.
À l’en croire, s’il a enclenché une poursuite judiciaire contre la chanteuse c’est parce que les propos de cette dernière lui ont touché dans sa chair. Il dit ne l’avoir jamais envoyé un message à plus forte raison de l’appeler à des heures indues. L’avocat de l’architecte a réclamé 100 millions de francs CFA, en guise de dommages et intérêts pour laver l’honneur de son client.
Le maître des poursuites estimant que les faits reprochés à la chanteuse ne souffrent d’aucune contestation du moment qu’elle n’a fourni aucune preuve le harcèlement qu’elle aurait reçu, a requis 6 mois avec sursis contre elle. La dépense a plaidé la relaxe pure et simple. Délibéré le 6 mai prochain.
emedia